Eco2charge : la récupération de batteries électriques usées arrive en France

Un consortium d’entreprises et de chercheurs français travaille actuellement sur le projet Eco2charge dans le but de commercialiser des unités de stockage basées sur des batteries électriques récupérées et destinées à assurer une recharge simultanée de plusieurs véhicules à moindre coût.

 

Eco2Charge

 

Dans le cadre du projet Eco2charge, plusieurs compagnies françaises menées par Bouygues Énergie&Services et incluant le constructeur Renault ont développé un nouveau système de recharge pour véhicules électriques basé sur la réutilisation de batteries usées. Ce système vise à répondre au besoin des bâtiments destinés à accueillir et recharger simultanément plusieurs véhicules électriques dans leur parking (immeubles de bureau, parking de centre commercial, hôpitaux…). En l’état actuel des choses, les recharges simultanées entrainent « un surcout d’abonnement et un impact lourd sur le réseau électrique » d’après les informations fournies par le consortium. Grâce à Eco2charge, ces inconvénients devraient être maîtrisés. Une unité de stockage d’énergie est constituée à partir des batteries usées. Elle absorbera le maximum d’électricité durant la nuit, là où elle coûte moins cher, pour la redistribuer d’une manière graduelle aux conducteurs de véhicules rechargeables, durant la journée.

Commercialisation en vue

Doté d’un financement de 13,2 millions d’euros, le projet Eco2charge est actuellement en démonstration auprès de deux sites pilotes, le Techno-centre de Renault et Challenger, le siège social de Bouygues Construction. Les batteries électriques récupérées sont celles des modèles Z.E de Renault. Au total, la marque au losange gère près de 47 000 de ces batteries lithium-ion étant donné que la plupart des Renault Z.E sont vendus avec l’option location de batterie. Ce sont des batteries électriques ayant perdu entre 20 et 25 % de leur capacité de charge, ce qui les rend inadaptées aux exigences d’un groupe motopropulseur électrique. Le consortium ambitionne de commercialiser le système d’ici 2016. Le Japon fait figure de pionnier dans ce domaine à travers un projet initié par Nissan et Sumitomo depuis février 2014.

 

 

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