Ford croit en la vulgarisation des voitures hybrides dans les années à venir et adapte sa stratégie en annonçant une importante augmentation de ses offres, en particulier en Chine et en Europe. Il devra toutefois se préparer à y affronter une concurrence acharnée avec des constructeurs déjà bien établis depuis quelques années.
Dans le cadre d’une intervention qu’il a effectuée en marge du Salon international de l’automobile de Détroit, Raj Nair, responsable du développement chez Ford, a révélé une partie de la stratégie à court terme du constructeur dans le secteur des voitures à faible ou zéro émission. « Nous allons doubler le nombre de nos offres internationales en voitures hybrides d’ici la fin de cette décennie », a-t-il notamment indiqué. Nair a expliqué que le déploiement à une échelle globale constituait « un aspect essentiel » de cette démarche tout en insistant sur l’importance du marché chinois et européen. Ford prévoit ainsi de proposer un choix particulier aux consommateurs de ces deux régions qui « commencent à exprimer un désir pour l’électrification et pour l’amélioration des (émissions) de CO2 ».
Rude concurrence
Les données d’immatriculations européennes de voitures hybrides montrent que Ford ne se trompe pas dans ses analyses. Le vieux continent est en effet devenu un terrain de bataille des constructeurs en termes de vente de véhicule hybride, tandis que la Chine fait figure d’eldorado. Rien qu’en France, les ventes ont connu une hausse de 60 % en 2013 par rapport aux résultats de 2012 avec 47 786 unités écoulées. Les nouveaux marchés, dont ceux des pays scandinaves (Norvège, Suède) et des Pays-Bas, sont également prometteurs. Reste à savoir si le constructeur américain saura se faire une place au milieu de ses concurrents déjà bien installés à l’instar de Toyota (le leader européen en 2013) dont plus de 27 % des ventes de véhicules particuliers sont constitués par les hybrides, du groupe PSA ou encore de Honda.