Réduction des émissions européennes de CO2 à 95g/km : l’Allemagne fait blocage

L’Union européenne a accepté la demande formulée par le gouvernement allemand d’abandonner l’accord visant à limiter les émissions de CO2 des véhicules en circulation à 95 g/km d’ici 2020. Cette manœuvre destinée à préserver la compétitivité des grands constructeurs allemands constitue un frein pour le développement de la mobilité électrique.

UE Drapeau

Après des mois d’intenses pressions de la part de l’Allemagne, les ministres de l’environnement des 28 États membres de l’Union européennes (UE) ont accepté, le lundi 14 octobre dernier, de revoir l’accord conclu en juin selon lequel les émissions de CO2 des véhicules en circulation au sein de l’UE seront limitées à 95 g/km en 2020, contre 130g/km actuellement. Les arguments de Berlin qui reposent sur les risques de perte d’emploi et de préjudices causés à ses constructeurs haut de gamme ont ainsi été entendus, même si les délégués des 28 États membres ont affirmé leur volonté de parvenir à un nouvel accord dans les semaines qui viennent. Dans tous les cas, cette décision constitue un pas en arrière pour le développement du secteur des voitures électriques et hybrides en Europe à un moment où les ventes peinent déjà à exploser.

Peut-être en 2024

L’objectif européen de 95 g/km, équivalant environ 4 litres/100 km de carburant consommé, fixé en juin ne devrait être applicable qu’à partir de 2024 selon l’Allemagne. Elle a d’ailleurs réussi à former une coalition qui soutient la même idée ainsi que celle d’accorder « plus de flexibilité » à certains pays sans toutefois remettre en cause la nécessité de mettre en place des objectifs ambitieux en termes de réduction des émissions de CO2. Cette flexibilité fait les affaires des constructeurs de voitures de luxe comme Mercedes-Benz et BMW qui produisent des modèles plus lourds et moins économes que ceux des constructeurs plus orientés vers la production de masse à l’instar de Fiat ou de Renault. La France, l’Italie et la Belgique ont d’ailleurs soutenu le maintien de l’accord de juin.

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