Blueclub, le nouveau système de voiture électrique en libre-service de la ville de Bordeaux a été inauguré la semaine dernière. Il a nécessité un coût de 20 millions d’euros pour le groupe Bolloré qui compte rentabiliser son investissement dès 2016 grâce à un abonnement toujours assez onéreux.
Après Paris et Lyon, Bordeaux est devenue, depuis le 9 janvier dernier, la troisième ville française à accueillir un service d’autopartage mise en place par le groupe Bolloré. Baptisé Blueclub, le réseau bordelais sera composé de 90 Bluecars et de près de 40 stations réparties sur 7 communes. Le système a été testé depuis le 20 décembre 2013 à travers un accès gratuit au service à partir de 3 stations du centre-ville qui lui a permis d’enregistrer 1000 locations. Le Blueclub compte actuellement 200 abonnés, mais le groupe Bolloré espère en enregistrer au moins 800 de plus d’ici la fin de cette année 2014. Avant le mois de juin 2015, le réseau sera également étendu à 80 stations et se verra doté d’une flotte de 200 nouveaux véhicules.
Un coût toujours élevé
Le système tarifaire du Blueclub est similaire à celui de ses homologues parisiens et lyonnais avec un prix de 9 euros par tranche de 30 min pour l’offre sans abonnement. Il passe à 3,5 euros par 15 min moyennant un abonnement mensuel de 19,9 euros et à 3 euros pour un abonnement annuel 99 euros. Un tel tarif semble élevé surtout comparé à celui du service d’autopartage Twizy’lib qui vient d’être lancé à Marseille durant la même semaine. Les Renault Twizy du système marseillais sont, en effet, disponible pour 1 euro par tranche de 15 min ou pour 11 euros par mois. Le groupe Bolloré justifie sa politique de prix par l’importance de l’investissement qu’il a supporté, seul, et qui s’élève à 20 millions d’euros et par un coût de fonctionnement annuel estimé à 5 millions d’euros. La compagnie affirme également que le recours à l’autopartage reste encore beaucoup moins cher que l’utilisation d’une voiture à moteur thermique.