BMW a annoncé son soutien à l’initiative du gouvernement allemand de mettre en circulation 1 million de voitures électriques d’ici 2020, quelques jours après l’intervention dans le même sens de sa concurrente Volkswagen. Le constructeur bavarois s’attend toutefois à plus d’aides financières de la part des autorités publiques.
L’initiative du gouvernement allemand visant à atteindre les 1 million de voitures électriques sur les routes en 2020 continue de recevoir le soutien des principaux constructeurs automobiles locaux. En effet, moins d’une semaine après la déclaration du PDG de Volkswagen qui a indiqué que cet objectif était réalisable à condition de prendre en compte les modèles hybrides, BMW a également annoncé qu’il allait apporter sa contribution au projet. C’est ce qu’a révélé Norbert Reithofer, PDG du constructeur bavarois, lors d’une intervention entrant dans le cadre d’une conférence sur l’industrie à Munich. Cependant, il a tenu à souligner l’importance d’une participation plus conséquente des autorités publiques et des instances européennes, notamment à travers des incitations financières plus élevées à l’instar de ce que font actuellement les gouvernements chinois et américains.
Importance des aides financières gouvernementales
Cet appel de BMW a de fortes chances d’être entendu puisque les régulations des émissions de CO2 au sein de l’Union sont de plus en plus strictes, ce qui contraint les gouvernements des États membres à chercher à stimuler l’industrie et le marché des voitures électriques et hybrides. L’Allemagne a pour l’instant réussi à bloquer l’adoption de la limitation des émissions à 95 g de CO2/km d’ici 2020, mais ce n’est que partie remise. Tôt ou tard, elle devrait mettre les moyens pour promouvoir la mobilité électrique, d’autant plus que ses voisins européens à l’instar de la France sont plus enclins à accorder des subventions au secteur automobile pour le développement de la technologie électrique. La semaine dernière, la commission européenne a notamment autorisé le gouvernement français à fournir une aide à hauteur de 20,5 millions d’euros au constructeur Renault pour lui permettre de mener un programme d’hybridation de ses futurs véhicules utilitaires.