Le lobby des constructeurs automobiles européens ne compte pas refuser les pénalités prévues en cas de non-respect de la nouvelle limitation des émissions de CO2 de 2020. Les membres souhaitent cependant un appui plus concret et mesurable des gouvernements. Le Pdg de PSA Groupe n’a pas eu entièrement gain de cause.
Efforts communs
Les premières indications s’avèrent finalement trompeuses. En effet, les constructeurs européens ne contesteront finalement pas les pénalités liées à la nouvelle limitation des émissions de CO2. Certains dirigeants, dont Carlos Tavares, le Pdg de PSA Group, laissaient entendre le contraire. Celui-ci avait annoncé en mars 2018, son intention de militer pour que les sanctions soient conditionnées par des efforts gouvernementaux dans le domaine des infrastructures. Il comptait sur le soutien de l’ACEA, le lobby des constructeurs européens dont il est administrateur.
Sans complètement désavouer Tavares, l’ACEA a cependant adopté une position plus souple. « Non, il s’agit d’une idée, mais pas quelque chose que le lobby prône », a notamment déclaré Erik Jonnaert, secrétaire général de l’association. Il a été interrogé sur l’existence d’un consensus sur la suspension des pénalités en cas de non-respect de la limitation des émissions de CO2.
Objectifs pays
Jonnaert estime qu’au lieu de contester les objectifs de 2020, les efforts doivent se focaliser sur les défis à relever pour les atteindre. Il a ajouté que le lobby souhaite toutefois plus d’aides des gouvernements. Comme le patron de PSA, il demande des objectifs pour les pays. Mais, contrairement à ce dernier, il se refuse pour l’instant à y conditionner le respect de la limitation des émissions de CO2. L’aide en question porte sur les infrastructures de recharge et sur les incitations financières.
A titre de rappel, la nouvelle limitation impose aux constructeurs un taux d’émission moyen de 95 g/km de CO2 contre 130 g/km actuellement. L’électrification devient dès lors incontournable.