Carlos Ghosn, Pdg de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, estime que l’autonomie des voitures électriques ne préoccupe plus les consommateurs d’aujourd’hui. Ces derniers s’inquiètent plus d’autres éléments comme le prix de vente.
300 km comme seuil de satisfaction
Faible autonomie, prix élevé, infrastructures de recharge insuffisante forment le trio de tête des principaux obstacles à la vulgarisation de la mobilité électrique. Pour Carlos Ghosn, Pdg de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, le problème de l’autonomie des voitures électriques fait désormais partie du passé. « Nous avons vu que les consommateurs ne parlent plus de l’autonomie à partir du moment où vous (les constructeurs) garantissez plus de 300 km », a-t-il indiqué. Il s’adressait alors aux médias à Hong-Kong la semaine dernière.
Ghosn a expliqué que la détermination de ce seuil résulte de l’expérience et non des études théoriques. Il met ainsi en avant les apports des 500 000 voitures électriques vendues par l’alliance. Au final, il s’avèrerait que le trajet moyen des utilisateurs se situe à 50 km par jour. Bien loin des 300 km d’autonomie réelle de la dernière Renault Zoe ou de la Nissan Leaf.
Nouvelles préoccupations
L’autonomie des voitures électriques rayées de la liste, le prix constitue désormais le prochain défi. Ghosn concède que les marchés les plus dynamiques demandent des modèles accessibles. Prenant la Chine, premier marché mondial, comme référence, il n’hésite pas à souligner l’inadéquation de la tarification de la Leaf. L’alliance s’associe alors depuis quelques années à des firmes chinoises pour proposer des voitures électriques entrée de gamme. Il en est ainsi de la marque Venucia, lancée en collaboration avec Dongfeng Motors.
Ghosn a profité de l’occasion pour mettre en avant d’autres priorités des consommateurs en matière de voitures électriques. Plus que la technologie, ce sont la fonctionnalité et le cout d’utilisation qui les préoccupent. Il reste maintenant pour l’alliance à exploiter ses conclusions.
Personne ne parle du coût de remplacement des batteries en fin de vie compte tenu de leur durée aléatoire, ni du coût pour la collectivité du recyclage.