Batteries électriques en seconde vie: Renault lance son propre programme

Renault lance son premier programme d’utilisation des batteries électriques en seconde vie. Le dispositif à créer  pourra stocker 60 MWh d’énergie. D’ici 2020, le réseau exploitera 2000 batteries.

Stockage stationnaire

Histoire de renforcer davantage sa contribution à la transition énergétique, Renault s’engage à réutiliser les batteries de ses voitures électriques. Baptisé « Advanced Battery Storage », le projet y afférent permettra à Renault de créer un dispositif de stockage stationnaire de 60 MWh. Le groupe affirme que ce dispositif de réutilisation de batteries électriques en seconde vie pourra assurer la consommation journalière d’une ville de 5 000 habitants.

Cependant, le système doit avant tout servir à combler l’écart entre la production d’électricité et la consommation. Il injectera ainsi une réserve d’énergies dans le réseau lorsque celui-ci menace de saturer. Par la même occasion, la station de stockage y augmentera la part des sources renouvelables.

À travers ce projet, Renault rattrape son retard sur ses principaux concurrents sur le marché de la mobilité électrique. En effet, Mercedes-Benz, BMW et Nissan, pour ne citer qu’eux, mènent des programmes similaires depuis le début de cette année.

Assemblage unique

Pour Renault, les premières installations de batteries électriques en seconde vie arriveront en 2019. Les usines de Douai et Cléon accueilleront deux d’entre elles. La troisième prendra la place d’une ancienne usine de charbon en Rhénanie-du-Nord, en Allemagne. D’ici 2020, le groupe vise à mettre en place un réseau exploitant 2 000 batteries de voitures électriques.

Les batteries en question proviendront des voitures électriques vendues par le groupe, mais également des usines. Des batteries neuves épauleront les anciennes pour optimiser la performance du stockage stationnaire en attendant d’intégrer elles-mêmes le circuit. Elles seront compilées dans des containers.

« Cet assemblage unique donne au système la possibilité de libérer ou d’absorber, quasiment instantanément, une puissance de 70 MW », explique Nicolas Schottey, un haut responsable du Groupe Renault.

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