La ville américaine de Palo Alto a franchi un cap important dans la vulgarisation des véhicules électriques en adoptant un mandat permettant à la municipalité d’exiger l’installation d’un câblage dédié aux chargeurs électriques dans toute nouvelle construction. L’introduction d’incitations financières serait également à l’étude.
Les membres du Conseil municipal de Palo Alto ont adopté à l’unanimité, le lundi 23 septembre 2013, une décision visant à modifier le code de construction de la ville afin de rendre obligatoire la présence d’une installation dédiée aux chargeurs pour véhicules électrique dans toutes les maisons nouvellement construites. Appuyé par son adjoint et par un membre du Conseil, c’est le maire Greg Scharff en personne, qui a introduit la proposition. Le Conseil a également validé une autre proposition destinée à faciliter l’obtention d’un permis pour l’installation d’un chargeur dans les bâtiments existants. Ces mesures entrent dans le cadre d’une stratégie visant à encourager les modes de transports électriques dans la cité californienne comme l’a souligné le maire avant le vote. « Essayons d’imaginer ce que nous pouvons faire, en tant que conseil municipal, pour supprimer les obstacles à la possession de véhicules électriques à Palo Alto. Je pense que ce que nous devrons faire, c’est les rendre plus pratiques, faciles et économiques », a-t-il notamment déclaré.
Incitations financières nécessaires
Greg Scharff a mis en évidence les avantages financiers de cette nouvelle mesure pour les habitants. Il a indiqué que le prix d’installation d’un équipement de charge sur une maison neuve est normalement inférieur à 200 USD (150 euros), ce qui est quatre fois moins cher qu’une pose sur une structure existante. Un membre du conseil a toutefois souligné que cette nouvelle obligation devrait également s’accompagner d’une série de subventions et autres incitations financières pour plus d’efficacité et pour ne pas devenir, au contraire, un blocage pour la population. Dans tous les cas, l’initiative en soi est très intéressante et devrait inspirer d’autres villes américaines et européennes désireuses de réduire réellement ses émissions de CO2. Il faut signaler que la ville de Vancouver au Canada a été le précurseur de ce genre de réglementation.