Si les inconvénients des voitures électriques pour les consommateurs sont connus et accaparent l’attention des constructeurs, l’opinion des salariés des usines de production demeurait peu médiatisée. La situation a changé avec l’intervention du président du syndicat de Hyundai. Il critique sèchement le passage à l’électrique.
Nouveau point de vue
Les voitures électriques sont « un désastre » et représentent « le mal ». C’est en ces termes pour le moins inhabituels que le président du syndicat des travailleurs du constructeur Hyundai a exprimé son opinion sur les inconvénients des voitures électriques. Généralement et d’après les consommateurs, ces inconvénients portent sur l’autonomie limitée, le coût élevé et les problèmes d’infrastructures. Il est de ce fait plus qu’intéressant d’entendre le son de cloches des salariés des usines de production. Les salariés en question s’inquiètent en réalité des pertes d’emplois que pourrait causer le passage à l’électrique. Ils trouvent que la production nécessite moins de main-d’œuvre que celle des voitures à moteur à combustion.
Craintes légitimes ?
Les craintes du syndicaliste sud-coréen, même si elles semblent exagérées, ne sont pas dénuées de tout sens. Elles se basent sur la récente annonce de General Motors qui fermera une usine aux États-Unis. Le géant américain invoque « des coûts de main-d’œuvre trop élevés et des ventes en chute » pour expliquer sa décision. Le lien avec les voitures électriques reste donc hypothétique à ce stade. Mais cette simple hypothèse suffit à « rendre nerveux » les employés de Hyundai. Ce dernier n’est pourtant pas le constructeur le plus actif du secteur, pour le moment. Quoi qu’il en soit, le président du syndicat chez Hyundai réclame des rencontres avec les dirigeants pour identifier des solutions destinées à corriger ces inconvénients des voitures électriques pour les salariés. À quand les échos chez ses collègues français ?