En comptant sur le service BlueIndy pour prouver la qualité de la Bluecar, Bolloré envisage de commercialiser la citadine électrique aux États-Unis. Il se peut même que la Bluecar y soit produite dans le futur. En tout cas, techniquement, le véhicule est déjà prêt pour conquérir le marché américain.
Après avoir réussi à rendre opérationnel son service d’autopartage électrique outre-Atlantique à travers BlueIndy d’Indianapolis, le groupe Bolloré n’exclut pas d’y commercialiser la Bluecar. Interrogé sur le sujet, Scott Prince, directeur général de BlueIndy, a révélé que la compagnie « est en discussion avec quelques grandes entreprises », des entreprises qui sont intéressées par la petite citadine pour constituer une flotte écologique. Le groupe a cependant tenu à préciser que cette commercialisation est conditionnée par le succès du service d’autopartage. « Nous n’avons pas un emploi du temps pour la vente de notre Bluecar aux États-Unis, mais c’est quelque chose que nous allons sérieusement considérer quand notre service d’autopartage aura démontré la qualité et la fiabilité de nos voitures », a notamment indiqué le vice-président Cédric Bolloré à Automotive News Europe.
Bolloré a donc largement le temps pour étudier le projet puisque le contrat entre la ville d’Indianapolis et BlueIndy dure 15 ans. À terme, le groupe pourrait même y produire la Bluecar. Cédric Bolloré a avoué que si le succès est tel qu’il l’espère « il n’y a pas de raison pour que nous (Bolloré) ne produisions pas la voiture en Amérique du Nord » tout en tempérant en précisant qu’il est « encore trop top pour prendre une telle décision ». Quoi qu’il en soit, la Bluecar, elle, est prête s’attaquer au marché américain. Elle y a déjà passé sans problème les tests de sécurité et environnementaux et le groupe a fait des efforts supplémentaires pour s’adapter aux besoins de la clientèle américaine. La version utilisée par BlueIndy est notamment plus grande, bénéficie de l’air conditionné et d’airbags supplémentaires.