Le processus de liquidation judiciaire de Mia Electric fait face à un contretemps inattendu suite au rejet de toutes les offres de reprises reçues par le Tribunal de commerce de Niort. De nouvelles offres conformes aux exigences de ce dernier peuvent cependant être formulées.
La reprise du constructeur Mia Electric, placé en liquidation en mars 2014, devrait attendre encore quelques semaines. C’est ce qui ressort de la décision du Tribunal de commerce de Niort le 14 mai dernier et qui rejette les trois offres fermes qu’il a reçu du consortium Mia Generation, du fournisseur de batterie électrique E4V et de la société 4H Holding. Le juge a ainsi suivi les réquisitions du ministre public qui s’est prononcé contre les trois dossiers de reprise puisqu’ils portent sur une cession d’activités alors que le cas de Mia Electric nécessite une cession d’actifs. Cette dernière implique cependant le licenciement de tous les employés moyennant indemnités avant d’éventuelles réembauches. La société NSD2 de Michèle Albrand a également déposé une offre, mais celle-ci est parvenue au tribunal hors délai.
De nouvelles offres sont attendues
Cette décision de la justice apparait comme une petite surprise puisque le consortium Mia Generation, incluant l’actuelle présidente Michèle Boos, était en bonne position avec une proposition permettant de conserver 76 emplois. La liquidation judiciaire de Mia Electric est ainsi « remise à plat » comme l’indique Guillaume Choisy, responsable du dossier auprès de la région Poitou-Charentes. Il a cependant tenu à préciser que de nouvelles offres pouvaient être présentées. Ces dernières seront reconsidérées par le même tribunal à une date qui n’a pas été indiquée. Il reste désormais à savoir si ce contretemps aura des impacts sur les accords de partenariat pour la fourniture de batteries électriques que Mia Electric prévoit de conclure avec les groupes Bolloré et Libner, comme l’a récemment annoncé le président de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royale.