Le Président Directeur Général de l’alliance Nissan-Renault a déclaré à la presse que la Chine constitue l’avenir du secteur des voitures électriques. Il est convaincu que l’explosion du marché dépendra de l’engagement des autorités et des consommateurs chinois.
Explosion du marché
Pour Carlos Ghosn, PDG de Nissan-Renault, le développement des véhicules électriques passera par la Chine et l’industrie automobile observe avec attention comment l’empire du Milieu s’attaquera à la réduction de ses émissions de CO2. C’est ce qu’il a affirmé à Associated Press dans le cadre du Salon international de l’automobile de Francfort. Quand les Chinois commenceront à bouger, cela va provoquer « l’explosion de la voiture électrique » pour reprendre les termes de Ghosn. L’alliance franco-nippone devrait ainsi chercher à renforcer sa présence sur les terres chinoises dans le cadre de sa stratégie pour renforcer sa position de leader mondial de la mobilité électrique, d’autant plus qu’elle a investi près de 4 milliards d’euros ces dernières années dans le secteur. Renault et Nissan ont écoulé plus de 100 000 unités, majoritairement des Nissan Leaf, partout dans le monde.
Tendance encourageante
Les déclarations de Ghosn sont loin d’être infondées au vu des dernières mesures prises par le gouvernement chinois. En effet, même si les objectifs de réduction des émissions ont été constamment revus à la baisse, la constitution d’une large flotte de voitures électriques demeure l’un des axes majeurs de la politique gouvernementale intitulée « new energy vehicle policy ». Le gouvernement s’est ainsi fixé un objectif de 1 million de véhicules « nouvelle énergie » sur les routes à l’horizon 2015 avant de baisser ce chiffre à 500 000 en 2012. Et si depuis 2011 les efforts ont surtout été concentrés sur les technologies hybrides aux dépens des 100 % électriques, ce dernier semble constituer de nouveau la priorité des autorités, à compter de 2013, avec l’adoption de nouvelles incitations financières en leur faveur.
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