Après les sous-traitants, le gouvernement français va apporter son aide aux constructeurs frappés par le déclin du marché des voitures Diesel dans le cadre de la transition énergétique. Une première réunion bipartite se tiendra en avril 2018 sur les modalités de l’accompagnement.
Transition accompagnée vers l’électrification
L’effectivité d’une transition énergétique dans le secteur transport passe par une politique de la carotte et du bâton. C’est en tout cas ce que semble admettre le gouvernement français depuis l’année dernière. À travers le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, celui-ci a renforcé son engagement à soutenir les entreprises susceptibles de rencontrer des difficultés à cause du déclin du diesel. Cette fois, le ministre s’est particulièrement adressé à PSA Group, dont la réputation reposait jusqu’ici en partie sur les performances de ses motorisations diesel. Il s’agit de savoir « comment accompagner une grande compagnie comme PSA dans cette transformation vers l’essence, l’hybride et l’électrification » a-t-il notamment indiqué lors d’une visite de l’usine du groupe à Mulhouse, la semaine passée.
Pour ce qui est du bâton, il faut rappeler que la taxation du gazole est en hausse continue. Cela a pour effet de réduire considérablement les chiffres d’affaires.
Première réunion en avril 2018
Pour l’heure, aucune précision sur les modalités du soutien gouvernemental pour l’après-diesel n’a été fournie. Une réunion entre le ministère et les dirigeants de l’industrie automobile français se tiendra début avril pour entamer les pourparlers. Le même ministre a promis un plan d’accompagnement similaire à l’endroit des sous-traitants en septembre 2017. Il incita alors ces derniers à diversifier leurs activités et à investir pour réussir à s’adapter à la transition énergétique. Cette première initiative intervint après la grogne des employés de l’usine Bosch d’Onet-le-Château. Ils manifestèrent leur inquiétude par rapport aux conséquences du déclin du marché sur la sécurité de l’emploi auprès des sous-traitants. En tout, 12 000 emplois directs et indirects seraient menacés en cas d’inaction.
Le marché français du diesel ne cesse quant à lui de décroître. Il est passé de 73% du marché global en 2012 à 47% en 2017 d’après Automotive News Europe. Les ventes européennes ont également chuté de 7,9%.