Fiat 500e: le PDG du groupe Fiat-Chrysler exprime son ras-le-bol

Las de vendre la Fiat 500e à perte pour satisfaire les règlementations californiennes tout en cherchant à attirer la clientèle, le PDG de Fiat-Chrysler est allé jusqu’à demander aux consommateurs de ne plus acheter son modèle électrique.  Il estime qu’une faillite pourrait de nouveau frapper la compagnie si rien ne change d’ici peu.

 

2013 Fiat 500e with e-Sport Package

 

« J’espère que vous ne l’achèterez pas », c’est en ces termes que Sergio Marchionne, PDG du groupe Fiat-Chrysler, s’est exprimé à Washington, États-Unis, le mercredi 21 mai dernier, en faisant référence à la version 100 % électrique de la Fiat 500. Une telle déclaration, inhabituelle à l’heure où les dirigeants des constructeurs automobiles ne cessent de louer les mérites de leurs modèles électriques, s’explique par la lassitude de Marchionne face aux pertes énormes subies par son groupe à cause cette petite citadine zéro émission. « À chaque fois que j’en vends un, cela me coûte 14 000 dollars (10 200 euros) », a-t-il notamment indiqué. Cette situation est due au fait que sans d’importantes réductions sur le prix allant jusqu’à cette vente à perte, la Fiat 500e serait inaccessible pour les consommateurs.

Fiat-Chrysler n’a pas le choix

Disponible uniquement sur le marché américain, la Fiat 500e coûte actuellement 32 650 dollars (23 800 euros), contre 17 300 dollars (12 600 euros) pour la version classique. Ainsi, si le constructeur veut rentrer dans ses frais, la citadine devrait être tarifée à 34 000 euros hors avantages financiers, un prix qui serait jugé indécent pour un modèle de cette gamme. La question se pose alors de savoir pourquoi Fiat-Chrysler continue de produire et de commercialiser la 500e.  La réponse réside dans une règlementation fédérale et californienne contraignant les constructeurs automobiles à fabriquer des modèles électriques pour réduire leurs empreintes écologiques.   Pour Marchionne, chaque compagnie devrait être libre de choisir sa propre stratégie pour parvenir à ce résultat. Il estime même qu’à ce rythme Chrysler pourrait à nouveau déclarer faillite, comme ce fut le cas en 2009 avant son rachat par Fiat.

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