Ayant découvert que la dénomination « Tesla » a déjà été déposée en Chine, la compagnie américaine est contrainte de changer de nom pour pouvoir être présente sur le marché de l’empire du Milieu. Le manufacturier a choisi « Tuosule », mais cette solution devrait être temporaire puisqu’il compte lutter pour redresser la situation.
24 millions d’euros réclamés
Le constructeur de voiture électrique américain Tesla Motors ne pourra pas utiliser son nom en Chine alors qu’il s’apprête à s’attaquer à cet énorme marché. Au lieu de cela, sa dénomination sera « Tuosule », une appellation qui résulterait de la prononciation du mot «Tesla » en mandarin. Cette situation étonnante est due au fait que la marque « Tesla » appartient déjà à un certain Zhan Baosheng qui l’a déposé en 2006. Le manufacturier de Palo Alto a bien tenté de racheter son propre nom, mais les négociations n’ont pas abouti. Monsieur Baosheng réclamait en effet la somme de 24 millions d’euros alors que Tesla ne voulait pas céder plus de 245 000 euros. La compagnie a toutefois tenu à préciser que cette situation est temporaire puisqu’elle va lutter pour faire obliger Zhan Baosheng à céder la marque vu qu’il ne compte même pas s’en servir.
Une pratique courante en Chine
Cette pratique appelée « brand squatting » n’est pas nouvelle en Chine et d’autres compagnies en ont fait les frais avant Tesla. Apple a, entre autres, dû débourser plusieurs millions de dollars pour y « racheter » la dénomination « Ipad ». Mais Tesla sait qu’il ne peut pas abandonner le marché chinois et ses millions de consommateurs potentiels même si l’implantation y est difficile. Outre le « brand squatting », d’autres obstacles rendent le marché peu accueillant à l’instar des subventions accordées par le gouvernement chinois pour favoriser les constructeurs de véhicule électrique locaux. Il faut rappeler que la compagnie américaine a déjà reçu près de 300 précommandes de Hong-Kong pour ses modèles. C’est ce qui l’a d’ailleurs incité à accélérer sa présence sur l’empire du Milieu.