Les ministres du gouvernement fédéral allemand ne sont pas d’accord sur l’instauration d’une subvention à l’achat en faveur des voitures électriques. Le ministre des Finances veut des mesures incitatives moins directes et moins couteuses. Le débat fait rage alors que la Chancelière a promis des décisions avant la fin de l’année.
L’objectif est le même, mais il y a débat sur les moyens. Les membres du gouvernement allemand ne partagent pas les mêmes idées quant aux mesures incitatives à proposer pour parvenir à mettre en circulation 1 million de voitures électriques d’ici 2020. Cette semaine, le ministre de l’Environnement, Barbara Hendricks a évoqué la nécessité d’une subvention à l’achat en faveur des modèles électriques comme il en existe ailleurs en Europe, dont en France à travers le bonus écologique. Dans la même journée, son homologue chargé des finances a critiqué cette proposition en expliquant que « les subventions à l’achat sont problématiques étant donné que des effets incontrôlés sont attendus ». Le grand argentier a préféré mettre en avant d’autres solutions qui ont déjà reçu l’aval de la coalition gouvernementale à l’instar des incitations fiscales qui sont actuellement discutées au sein du parlement fédéral.
Ce débat fait suite à l’annonce faite par la Chancelière Angela Merkel plus tôt cette année de l’adoption prochaine de mesures additionnelles en faveur des véhicules électriques pour accélérer l’atteinte de l’objectif du million d’exemplaires d’ici 2020. Elle a indiqué que des décisions devraient être prises avant la fin de cette année 2015. Malgré la réticence du ministre des Finances, les subventions à l’achat ont de bonnes chances de passer puisque d’autres membres du gouvernement, dont le ministre de l’Économie Sigmar Gabriel, sont plus souples dans leurs positions. Ce dernier s’est déclaré en faveur d’une initiative « pour réduire la différence de prix entre les voitures électriques et les voitures conventionnelles », soutien qui semble aller implicitement vers les subventions à l’achat.