Autonomie des voitures électriques : diminuée de 25 % à cause d’une barrière psychologique

 

20 à 25 % de l’autonomie potentielle des voitures 100 % électriques ne seraient pas exploités puisque les conducteurs craignent, trop tôt, de se retrouver à court d’énergie. Les chercheurs allemands qui sont arrivés à cette conclusion proposent au secteur de la mobilité électrique de se concentrer sur les systèmes d’assistance et d’information et non sur l’augmentation de l’autonomie elle-même pour remédier cette anxiété injustifiée.

 

mini-e project

 

Un « tampon psychologique » lié à un souci de sécurité réduit de 20 à 25 % l’autonomie potentielle des véhicules électriques. C’est ce qui ressort des résultats d’une étude réalisée par l’université allemande Technische Universität Chemnitz et financée par le ministère fédéral de l’Environnement. En effet, cette étude a montré que la plupart des utilisateurs de voiture électrique commencent à ressentir « l’anxiété liée à l’autonomie » dès que le niveau de la batterie atteint 25 % de sa capacité totale.  Cette conclusion est basée sur l’observation et l’analyse du comportement de 79 conducteurs ayant parcouru plus de 400 000 km dans le cadre du projet de recherche « Mini E Berlin ». Les psychologues de la TU Chemnitz ont ainsi pu mener des interviews quantitatives à différents intervalles en plus du recours aux méthodes des questionnaires et des journaux.

 L’augmentation de l’autonomie n’est pas prioritaire

Dans la pratique, et si l’on se base sur une autonomie moyenne de 150 km (celle de la Renault Zoe), le conducteur commence ainsi à paniquer alors qu’il lui reste encore près de 40 km de réserve. Heureusement, la même étude de la TU de Chemnitz montre qu’avec l’expérience des véhicules électriques, cette barrière psychologique chez le conducteur tend à tomber, ce qui lui permet d’optimiser l’utilisation de sa voiture. Cette situation a poussé Thomas Franke, le principal auteur de cette recherche, à soutenir qu’au lieu de se concentrer exclusivement sur l’augmentation de l’autonomie, l’industrie automobile devrait se tourner dans un premier temps vers la recherche de moyens destinés à rassurer les usagers quant à la capacité réelle de son véhicule électrique notamment à travers des informations optimisées et des systèmes d’assistance plus développés.

 

 

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