La Commission Européenne envisage de faire adopter une nouvelle législation destinée à renforcer le réalisme des taux d’émission de CO2 et les consommations affichées par les constructeurs. Les tests en laboratoires devraient être abandonnés au profit des tests en condition réelle sur route.
Bientôt, la consommation de carburant et le taux d’émission de gaz nocif annoncés pour un modèle donné refléteront la réalité. En effet, un projet de législation européenne visant à contraindre les constructeurs à effectuer les tests sur route et non plus en laboratoire est actuellement préparé au niveau de la Commission. Cette mesure atténuera les lacunes de la réglementation actuelle qui permet aux constructeurs d’exagérer les valeurs communiquées aux consommateurs grâce à diverses astuces. D’après un officiel de l’Union européenne cité par Reuters, une proposition de loi devrait être déposée d’ici à la fin de cette année.
Trucages
Parmi les procédés auxquels les constructeurs ont recours pour « truquer » les résultats des tests figurent la protection des portières et fenêtres pour les rendre anormalement étanches et l’utilisation d’une chaussée anormalement lisse. À cause de ces manipulations, le tiers des réductions d’émission de CO2 revendiquées par les constructeurs serait exagéré. Si cette législation venait à être adoptée, les véhicules hybrides rechargeables, 100 % électriques et à pile à combustible deviendront plus que jamais incontournables d’autant plus que les émissions de CO2 seront limitées à une moyenne de 95g/km au sein de l’Union à partir de 2020.
Appréhension de l’industrie automobile
L’industrie automobile affiche une certaine appréhension et estime que la Commission doit être plus réaliste, toujours d’après Reuters. Les constructeurs estiment que la nouvelle limitation à 95 g de CO2/km en 2020 constitue déjà un objectif suffisant pour le moment. Le lobby allemand VDA préparerait également une contre-proposition de méthode de test sur route qu’il compte soumettre à la Commission.