Feu rouge à Tokyo : Une charge d’avenir pour les véhicules électriques

En bref:

  • Des ingénieurs japonais ont expérimenté la recharge des voitures électriques aux feux de signalisation à Tokyo.
  • La recharge par induction a déjà fait ses preuves avec une route en Israël et une autoroute en France équipées de cette technologie.
  • Des questions subsistent quant à la puissance de la bobine, la facturation et les éventuels risques liés au champ électromagnétique.

Une solution innovante pour la recharge électrique

En plein cœur de la mégalopole de Tokyo, des ingénieurs et des universitaires japonais ont entrepris une expérience audacieuse sur l’une des voies les plus empruntées de la ville. Leur objectif ? Exploiter les arrêts aux feux de signalisation pour recharger les voitures électriques. Cette démarche avant-gardiste s’inscrit dans une tendance mondiale visant à développer des alternatives innovantes pour la recharge des batteries des véhicules électriques.

En effet, la recharge par induction est une technologie qui suscite un intérêt grandissant et qui a déjà fait ses preuves. Parmi les pionniers de cette technologie, Electreon, une startup israélienne, a réussi à faire rouler une Toyota RAV 4 hybride plus de 100 heures sans la recharger, grâce à une route exclusivement composée d’asphalte à induction. En France, Vinci Autoroutes a également décidé d’investir dans ce domaine, en équipant une portion de l’autoroute A10 d’une technologie de charge dynamique destinée à recharger les camions électriques en circulation.

Recharger sa voiture électrique aux feux rouges

Au Japon, la technologie de recharge par induction est mise à l’épreuve dans une nouvelle configuration. Sous l’égide de chercheurs et d’ingénieurs de Bridgestone et Denso, un système de recharge par induction a été installé près d’un feu rouge dans la ville de Kashiwa, une banlieue de Tokyo où les embouteillages sont monnaie courante.

Le principe est simple mais ingénieux : des bobines sont intégrées dans le sol pour générer un champ électromagnétique. Les véhicules tests, quant à eux, sont équipés de deux bobines réceptrices situées au niveau des roues arrière. Les premiers résultats sont encourageants : une recharge de dix secondes permettrait de parcourir un kilomètre supplémentaire. Ainsi, un arrêt d’une minute pourrait se traduire par un gain d’autonomie de six kilomètres.

Des questions à résoudre

Malgré ces avancées prometteuses, plusieurs interrogations demeurent. Quelle est la puissance de la bobine installée sous l’asphalte ? Comment les utilisateurs seront-ils facturés ? Quels sont les éventuels risques liés au champ électromagnétique, qui pourrait perturber certains appareils en cas d’intensité trop élevée ? Autant de questions auxquelles les chercheurs devront répondre au cours de cette expérimentation, qui se poursuivra jusqu’en 2025.

Le coût de la recharge électrique en question

Alors que le prix de l’électricité ne cesse d’augmenter, l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique (Avere-France) a calculé que rouler en voiture électrique reste moins coûteux que de conduire une voiture à moteur thermique. L’association a notamment étudié le coût de la recharge sur les bornes publiques au cours des cinq derniers mois. Il en ressort qu’un conducteur « typique », parcourant 15 000 kilomètres par an, réalise des économies substantielles en optant pour un véhicule électrique.

Le développement de la voiture électrique en France

En France, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé le déblocage de 200 millions d’euros pour le développement des bornes de recharge pour les véhicules électriques. Par ailleurs, le crédit d’impôt pour l’achat et l’installation de bornes de recharge à domicile sera également renforcé. Actuellement fixé à 75% avec un plafond de 300 euros, il passera à 75% jusqu’à 500 euros. Ces annonces, qui seront officialisées lors d’une réunion avec les acteurs de la filière du transport électrique, témoignent de la volonté de la France de soutenir activement le développement de la mobilité électrique.

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