En bref:
- Les subventions chinoises ont entraîné une explosion du nombre de constructeurs de voitures électriques, mais ont également conduit à l’abandon de centaines de véhicules électriques.
- Les véhicules électriques abandonnés en Chine sont principalement des modèles basiques et désuets.
- Le Hummer EV et d’autres véhicules électriques américains sont critiqués pour leur consommation énergétique élevée.
Origine du problème : le rôle des subventions chinoises
Il est devenu courant de voir des images de cimetières de voitures électriques en Chine, laissant présager un désastre écologique. Cependant, le véhicule électrique ne serait pas à blâmer directement, mais bien les décisions politiques et industrielles qui ont conduit à cette situation. En effet, pour stimuler son économie et accélérer sa transition vers l’écologie, la Chine a mis en place d’importantes subventions pour le développement des véhicules électriques et hybrides. Cette stratégie visait à lutter contre la pollution des grandes villes et à équiper rapidement la population chinoise de véhicules électrifiés produits sur le territoire national.
Résultat ? Une explosion du nombre de constructeurs de voitures électriques, passant de zéro à plus de 160 en moins de dix ans. Mais lorsque les subventions ont commencé à se tarir, de nombreuses entreprises ont montré leur non-viabilité financière, laissant des centaines de véhicules électriques à l’abandon.
Un phénomène de grande ampleur
L’ampleur de la situation est telle que les images de ces centaines de voitures électriques abandonnées suscitent l’indignation sur le web. Cependant, contrairement à ce que certains pourraient penser, ces véhicules ne sont pas de nouveaux modèles immatriculés dans le but de manipuler les statistiques. Il s’agit principalement de voitures d’une demi-décennie environ, dont le design est souvent basique, voire désuet.
Le Hummer EV : un véhicule électrique gourmand en énergie
D’autre part, si l’on quitte le continent asiatique pour les États-Unis, une autre problématique liée aux véhicules électriques se pose : celle de leur consommation d’énergie. Le Hummer EV, par exemple, est particulièrement énergivore. L’agence de protection de l’environnement américaine (EPA) a révélé que ce véhicule consomme en moyenne 53 MPGe en utilisation mixte, soit 39,5 kWh/100 kilomètres. Cette consommation peut même grimper à 41,9 kWh/100 km avec des pneus tout-terrain. Ce qui place le Hummer EV comme le deuxième véhicule le plus gourmand du marché neuf américain, juste derrière le pick-up électrique Lordstone Endurance.
La variété des véhicules électriques disponibles sur le marché
Malgré ces problématiques, la transition vers les véhicules électriques reste une priorité pour de nombreux pays. En effet, l’offre de voitures électriques s’est considérablement diversifiée, allant des citadines abordables comme la Dacia Spring ou la Fiat 500, aux berlines plus luxueuses comme la Renault Megane E-Tech ou la Tesla Model 3, en passant par les SUV tels que le Kia Niro EV.
Ces véhicules présentent des performances variées en termes d’autonomie, de confort de conduite, d’espace intérieur et de prix. Par exemple, la Dacia Spring est réputée pour son prix abordable, mais sa conduite et son freinage laissent à désirer. Pour sa part, la Tesla Model 3 se distingue par une autonomie moyenne de 395 km et des performances dynamiques, malgré des suspensions fermes.
Conclusion
Il est donc clair que la transition vers les véhicules électriques n’est pas sans défis, qu’il s’agisse de l’abandon de voitures en Chine, de la consommation d’énergie de certains modèles ou de la diversité des performances des véhicules disponibles sur le marché. Cependant, ces problèmes ne doivent pas occulter les avantages indéniables de ces véhicules en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de pollution de l’air. L’avenir des véhicules électriques reste donc prometteur, pourvu que les politiques et les industriels prennent les mesures nécessaires pour surmonter ces obstacles.