L’Allemagne : nouveau pays en date à évoquer une prohibition de la vente des voitures à essence

Un mouvement vers la démocratisation de la voiture électrique se met définitivement en marche. Celle qui, lors de son apparition, était davantage considérée comme un gadget que comme une alternative à la voiture à moteur thermique, a visiblement fait l’objet d’une prise de conscience croissante des gouvernements européens quant à son utilité en matière de réduction du degré de pollution atmosphérique. Le dernier exemple en date est le souhait manifeste de future interdiction des voitures à essence en Allemagne.

Les volontés d’interdiction des voitures à essence se multiplient, parallèlement à l’augmentation de la pollution

Une très large partie des émissions polluantes nuisibles aussi bien à la santé publique qu’à l’environnement provient des transports routiers. En Europe, si les moteurs sont plus efficients énergétiquement par rapport à 1990, le trafic routier a toutefois augmenté. Cet accroissement est donc à l’origine d’une augmentation de plus de 30% de la pollution due au transport, malgré les efforts en matière de modernisation des moteurs.

Dans cette mesure, on observe une volonté croissante de substituer l’électrique au thermique : après la Norvège, les Pays-Bas, et l’Autriche c’est aujourd’hui au tour de l’Allemagne de manifester son intention d’interdire la vente des voitures à essence à moyen terme, à travers les propos de Rainer Baake, secrétaire d’Etat au ministère de l’Economie et de l’Energie.

Ce dernier veut que le projet d’interdiction aboutisse d’ici à 2030, pour que les voitures à essence immatriculées dans cette période terminent leur vie jusqu’en 2050 (date “butoir” des objectifs de réduction des GES (à 450 ppm) fixés à l’échelle européenne).

L’évocation de l’interdiction des voitures à essence en Allemagne prend part à l’objectif du pays de réduire quasi-entièrement (90%) sa production de carbone. Ambition liée au fait qu’aucune réduction de la pollution conséquente à cette production n’ait été soulignée depuis 1990.

Entre l’intention et l’action, il n’y a peut-être plus qu’un pas

Pour satisfaire l’ambition d’une telle interdiction, l’Allemagne devra, d’une part, s’aligner aux capacités de production des constructeurs.

Volkswagen, BMW, Mercedes… Ils s’adaptent de plus en plus aux mutations du marché en développant des voitures électriques, mais peuvent-ils pour autant en arriver au point d’assumer une telle interdiction ?

D’autre part, l’Allemagne est plutôt lente en matière de politique durable des transports: elle a pris du retard sur son objectif d’élargir le nombre de véhicules électriques et hybrides à 1 millions d’ici 2020.

Enfin, le pays est encore loin de s’être concrètement engagé et il va d’abord falloir en convaincre plus d’un, notamment les conservateurs, pas une mince affaire…

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