L’électromobilité accessible à tous, c’est l’ambition de l’initiative gouvernementale française qui pourrait être annoncée par le président Emmanuel Macron lors de son discours du 14 juillet. Selon les informations rapportées par le journal Les Echos, les détails de cette mesure, destinée à faciliter l’accès aux véhicules électriques pour les ménages modestes, se précisent.
Les contours du décret
Une réunion s’est tenue récemment entre les autorités publiques et les acteurs de l’industrie automobile pour discuter des détails de cette mesure. Selon une source proche du dossier, le décret d’application, prévu pour être publié le 1er septembre, ciblerait les ménages dont le revenu fiscal de référence annuel dépasse légèrement 14.000 euros, correspondant au 5e décile de revenu.
Des propositions pour élargir la portée de la mesure
Les professionnels de l’automobile, cependant, souhaiteraient voir cette mesure s’étendre aux ménages dont le revenu fiscal de référence se rapproche de 19.000 euros, soit le 7e décile. Les véhicules seraient acquis par des entreprises spécialisées dans la location longue durée, telles que Arval, Crédit Agricole Sofinco ou BNP Personal Finance. La distribution des véhicules serait ensuite assurée par les concessionnaires des marques participantes.
Un leasing flexible et accessible
Selon les informations du journal Les Echos, la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) envisage un leasing sur 2, 3 ou 5 ans, avec un kilométrage annuel compris entre 10.000 et 15.000 km. Les véhicules d’occasion seraient également inclus dans l’offre. Néanmoins, face à la hausse des prix des matières premières et des voitures, ainsi qu’à la remontée des taux d’intérêt, l’Etat pourrait devoir ajuster son financement.
Un soutien gouvernemental accru pour le projet
Pour soutenir ce projet ambitieux, le gouvernement envisage d’augmenter sa participation en ajoutant une aide de 7.000 euros par véhicule, versée directement aux loueurs longue durée. Cette aide s’ajouterait au bonus écologique existant, également de 7.000 euros.
Quels véhicules concernés ?
Le gouvernement aurait dans l’idée de cibler certains modèles spécifiques, comme la R5. Cependant, ce modèle ayant subi des retards, il ne sera pas disponible avant le troisième trimestre 2024. La Zoe, bien que plus chère, pourrait également être éligible, tout comme la Citroën ë-C3, qui sera présentée à l’automne 2023.
Concrétisant une promesse de campagne d’Emmanuel Macron, ce dispositif vise à permettre à des ménages modestes de passer à l’électrique pour un loyer limité à 100 euros par mois. Les premières commandes pourraient être passées dès l’automne, pour des livraisons prévues en 2024.
Un impact significatif sur la mobilité durable
Cette initiative pourrait marquer une étape importante dans la transition énergétique en France, en rendant la mobilité électrique accessible à une part plus importante de la population. Ainsi, ce « leasing social » pourrait aider environ 100.000 personnes à adopter une voiture plus respectueuse de l’environnement.
Cette mesure illustre également l’engagement du gouvernement français à soutenir la production automobile européenne. En effet, alors que certaines offres de location longue durée de voitures chinoises pourraient être compétitives, il est peu probable que le futur « leasing social » repose sur des modèles assemblés hors du continent européen. Le gouvernement compte plutôt sur des véhicules comme la future ë-C3 de Citroën, ou les Renault R5 et Volkswagen ID.2, toutes équipées de batteries fabriquées en Europe.