En bref:
- Kia lance une nouvelle gamme de voitures électriques abordables pour démocratiser la voiture électrique.
- Volkswagen met fin à la production de sa voiture électrique e-Up et prévoit de la remplacer par l’ID.2 en 2025.
- Une étude révèle que les voitures électriques chinoises sont moins chères en raison de l’efficacité de la production et de l’autosuffisance en pièces.
- La France fait face à des défis pour le déploiement des bornes de recharge, malgré une augmentation récente du nombre de points de recharge.
Kia rejoint la course des voitures électriques abordables
Dans une démarche visant à démocratiser la voiture électrique, Kia, le constructeur coréen connu pour ses SUV, a présenté mardi dernier à Séoul une nouvelle gamme de véhicules électriques. Ce geste audacieux marque l’entrée de Kia dans la compétition pour la petite voiture électrique, une course déjà engagée par des géants de l’industrie comme Volkswagen et Citroën.
Le PDG de Kia, Ho-Sung Song, a déclaré lors de l’événement que de nombreux consommateurs avaient été dissuadés par les prix élevés et les difficultés de recharge des véhicules électriques. Avec cette nouvelle gamme, Kia espère offrir des véhicules électriques accessibles pour tous, faisant écho au slogan de Volkswagen.
La petite voiture compacte cinq places de Kia, l’EV2, arrivera sur le marché européen dès 2025. Ce geste audacieux de la part de Kia, une marque intimement liée à Hyundai, démontre leur volonté de conquérir le marché des véhicules électriques, un marché déjà dominé par des concurrents comme Volkswagen.
La fin de la Volkswagen e-Up
Pendant ce temps, Volkswagen met fin à la production de la e-Up, sa petite voiture électrique. Lancée en 2013 et réactualisée en 2019, la Volkswagen e-Up a vécu au-delà de sa durée de vie prévue grâce à une prolongation de quelques années supplémentaires. Cependant, cette prolongation arrive à son terme et la production de la e-Up cessera d’ici la fin du mois.
Malgré une technologie de plus en plus obsolète et une hausse constante des prix, la e-Up a encore réussi à immatriculer 1 177 véhicules en France depuis le début de l’année 2023. Cependant, avec l’arrêt de production de la e-Up, Volkswagen laisse un vide dans son catalogue qui ne sera pas comblé avant la sortie de son nouveau modèle abordable, l’ID.2, prévu pour 2025.
Les voitures électriques chinoises moins chères: pourquoi?
Dans un autre développement intéressant, une étude récente de la banque suisse UBS a révélé que les voitures électriques chinoises, bien qu’elles soient fabriquées en Europe, seraient toujours moins chères que leurs équivalents européens. L’étude, qui se base sur le constructeur chinois de véhicules électriques BYD, met en évidence deux raisons principales à cela.
La première est l’efficacité de la production. Les constructeurs automobiles, comme Renault et Tesla, ont toujours cherché à optimiser les temps de production de leurs voitures. BYD, en revanche, a repoussé les limites en produisant une voiture en moins de cinq heures.
La deuxième raison est l’autosuffisance de BYD en matière de pièces. 75 % des pièces utilisées dans leurs voitures sont directement fabriquées par la marque, ce qui contribue à réduire les coûts.
Le défi du déploiement des bornes de recharge en France
Alors que l’intérêt pour les véhicules électriques continue de croître, la France est confrontée à un défi de taille : le déploiement de bornes de recharge. Malgré un objectif initial de 100 000 bornes de recharge publiques pour 2021, le déploiement a été ralenti par la crise sanitaire et une pénurie de certains composants.
Cependant, en 2022, la France a accéléré le rythme, augmentant les installations de 53 % en un an pour atteindre près de 83 000 points de recharge. L’association pour le développement de la mobilité électrique, Avere-France, estime qu’entre 330 000 et 480 000 points de recharge seront disponibles d’ici à 2030.
Malgré ces avancées, plusieurs défis restent à relever pour assurer le déploiement efficace des bornes de recharge. La production et l’approvisionnement en équipement, la coopération entre les acteurs publics et privés, et la standardisation des prises sont des défis majeurs à surmonter.
Conclusion
Alors que l’industrie automobile continue de se déplacer vers l’électrique, les constructeurs sont confrontés à de nombreux défis. Cependant, avec des initiatives audacieuses comme celle de Kia et le potentiel de production à faible coût des constructeurs chinois, l’avenir de l’industrie automobile électrique semble prometteur.