Certains constructeurs, dont Volkswagen et Fiat, ont fait part de leur scepticisme à propos de l’intention de l’Union européenne de fixer de nouvelles limitations d’émission de CO2 plus contraignantes pour 2025 dès l’année prochaine. L’investissement nécessaire pour enter en conformité avec de telles mesures est trop important et risquerait de mettre en péril l’industrie entière d’après les dirigeants de ces deux compagnies.
Les dirigeants des Groupes Volkswagen et Fiat-Chrysler ont profité de la tenue du Mondial de l’automobile de Paris pour demander à l’Union européenne d’être plus réaliste dans la fixation des limitations des émissions de CO2 pour le secteur automobile afin de ne pas surcharger une industrie déjà mise en difficulté par la conjoncture économique. Martin Winterkorn, PDG de Volkswagen, s’inquiète notamment de l’intention des décideurs européens de mettre en place de nouvelles limitations plus strictes pour 2025 alors que les constructeurs peinent encore à se conformer au taux moyen de 95 g de CO2/km de 2021. « Ce serait fatal (pour l’industrie) de passer à la troisième étape avant d’être parvenu à passer la première », a-t-il notamment indiqué tout en réaffirmant la volonté de la compagnie de lutter contre les émissions de CO2.
Limite atteinte
Winterkorn a révélé que chaque gramme de CO2 réduit coûte au groupe Volkswagen près de 100 millions d’euros. Le PDG de Volkswagen n’est pas le seul à soulever la nécessité de ralentir le rythme des limitations des émissions de CO2 eu Europe puisque Sergio Marchionne, son homologue de chez Fiat-Chrysler, partage ses inquiétudes. « Il y a une limite sur ce que l’industrie peut supporter et je pense que nous avons atteint cette limite aujourd’hui », a-t-il déclaré. Il justifie également sa position par le contexte économique difficile qui rend inopportune l’imposition de coûts additionnels à « une industrie qui est déjà en train de lutter ».