Le gouvernement français planifie de déployer 16 000 bornes de recharge d’ici 2017 et le groupe Bolloré a annoncé être prêt à financer ce projet à hauteur de 100 millions d’euros. Il reste pour le créateur de l’Autolib à obtenir le contrat même si son expérience semble faire pencher la balance en sa faveur face à une concurrence non négligeable.
Le groupe Bolloré est prêt à investir jusqu’à 100 millions d’euros pour couvrir l’ensemble du territoire français de bornes de recharge pour véhicules électriques. C’est le PDG de la compagnie Vincent Bolloré lui-même qui a révélé cette information dans le cadre d’une interview accordée à un journal Le Parisien. Ce dernier aurait déjà formulé une proposition concrète à l’attention ministre du redressement productif pour s’assurer la conclusion d’un contrat destiné à permettre au gouvernement de réaliser son objectif de mettre en place 16 000 bornes, une tous les 50 km, d’ici 2017. Le déploiement de ce vaste réseau par Bolloré ne devrait prendre que 24 mois, toujours d’après le PDG, ce qui devrait rapidement relancer les ventes de voitures 100 % électriques et hybrides rechargeables dans l’hexagone.
L’expérience peut compter
Bolloré ne sera pas seul sur ce coup, puisque d’autres concurrents importants, dont EDF, sont également intéressés. Le constructeur de la Bluecar compte toutefois jouer sur son expérience dans le domaine même s’il n’a pas exclu l’idée d’un partenariat. Vincent Bolloré a ainsi tenu à souligner que son groupe a installé 5 000 des quelque 6 000 bornes actuellement recensées en France. Le succès de l’Autolib’ et de ses déclinaisons lyonnaises et bordelaises plaide également en sa faveur. Le développement de ce système d’autopartage grâce à ce réseau de bornes de recharge figure d’ailleurs parmi les principales motivations de Bolloré dans cette opération. « Notre objectif (est de) développer un réseau national et qu’on puisse rouler en Autolib de Paris à Lyon ou Bordeaux », a-t-il notamment déclaré.