Les tests officiels sur route menés par le gouvernement français sur un échantillon de 52 voitures après le scandale Volkswagen n’ont permis de déceler aucun trucage. Les émissions sont toutefois nettement supérieures aux valeurs affichées en laboratoire.
Comme attendu, les résultats des investigations effectuées sous l’auspice du ministère de l’Environnement ont montré que les voitures testées affichent un taux d’émission de CO2 et de NOx plus élevé sur route que lors des sessions en laboratoire. Le ministère souligne toutefois qu’aucun signe de trucage n’a été décelé. D’après ce département, 52 modèles de 15 marques différentes ont été testés partout en France. Renault, PSA Group, Volkswagen, Mercedes-Benz, Nissan, Fiat Chrysler, Opel et Ford figurent parmi les constructeurs qui ont fait l’objet des contrôles. Cette initiative fait partie des mesures prises par le gouvernement pour rassurer l’opinion publique suite au scandale Volkswagen des dispositifs truqués de mesure des émissions.
Il reste désormais à attendre les suites que le gouvernement français va donner à ces conclusions. Quoi qu’il en soit, l’Union européenne va rendre obligatoires à partir de septembre 2017 les tests d’émission en condition réelle même si la mise en œuvre sera progressive. L’adhésion et les réactions des constructeurs sont également importantes pour l’avancée du processus. Récemment, les dirigeants de PSA Group et de Renault ont affirmé avec force, après des descentes sur terrain réalisées par les investigateurs, que leurs véhicules respectent les normes de pollution posées par tous les pays au sein desquels ils opèrent. Même au sein des instances européennes, le lobby de l’industrie automobile œuvre pour le retardement de la suppression des tests en laboratoires et pour l’assouplissement des conditions de test sur route.