La branche européenne de Toyota enregistre de nouveau des profits après plusieurs années de pertes financières. Le succès de ses modèles hybrides, tous des best-sellers dans leurs segments respectifs, constitue l’un des piliers de ce regain de forme.
Le constructeur japonais Toyota réalise de nouveau des bénéfices sur ses opérations européennes grâce au succès de ses modèles hybrides et à des mesures de réduction des coûts. Cette information a été révélée par Didier Leroy, président de Toyota Europe, durant le Congrès Automotive News Europe à Bruxelles. Leroy a expliqué que contrairement aux hypothèses avancées par certains observateurs qui justifient le retour des profits par la baisse de la valeur du Yen, l’une de clé de cette performance réside dans l’importance accordée par Toyota aux hybrides. « Aujourd’hui, près de 20 % de nos ventes sont hybrides et 70 % de ces dernières sont réalisées en Europe », a-t-il notamment déclaré. Le président de Toyota Europe a ajouté que ses offres hybrides continueront à augmenter dans le futur afin de permettre au groupe Toyota-Lexus de dépasser le million d’exemplaires vendus.
Un rôle prépondérant pour le président Didier Leroy
Ce retour au profit intervient après plusieurs années de crise et de pertes financières. Les premières difficultés remontent à 2008, à l’aube de la crise financière de 2009, et ont été aggravées par les rappels massifs de 2010, puis le tremblement de terre de 2011. Toyota a ainsi été contrainte de réduire considérablement son effectif en procédant au licenciement de 2 500 employés entre 2009 et 2012. Nommé en 2010 à la tête de Toyota Europe, le redressement de cette situation était la priorité de Didier Leroy. Outre le succès de ses modèles hybrides, la réduction des coûts d’opérations des usines grâce à la suppression d’une ligne d’assemblage auprès de l’usine de Burnaston, au Royaume-Uni, et à une centralisation de la production de chaque modèle, a également contribué à ce retour des bénéfices.