D’après la dernière étude réalisée par le cabinet Xerfi, 484 500 véhicules électriques et hybrides seront écoulés en France pour la seule année 2020, ce qui représentera 19 % de part du marché des voitures neuves. Cette tendance à la hausse concernera également l’ensemble du marché international. Les constructeurs français, quant à eux, risquent de perdre en compétitivité face à la montée en puissance des concurrents allemands et asiatiques.
Avantage aux hybrides
Les véhicules électrifiés (100 % électriques, hybrides et hybrides rechargeables) séduisent de plus en plus les consommateurs comme en témoignent les derniers chiffres relatifs à l’immatriculation de voitures neuves. Une récente étude réalisée par le cabinet Xerfi renforce cette perception en prévoyant que les modèles électriques et hybrides représenteront respectivement 3 % et 16 % du marché des véhicules neufs en France en 2020 pour un volume de vente totale de 484 500 exemplaires, contre seulement 55 343 en 2013 (données tirées de Planetoscope.com).
L’étude intitulée « Le marché des véhicules électriques et hybrides en France et dans le monde : perspectives du marché et du jeu concurrentiel à l’horizon 2020 » met également en évidence qu’à moyen terme, les consommateurs se tourneront davantage vers les hybrides. En effet, ces derniers compteront pour 408 000 ventes (16 % du marché), soit plus de 10 fois plus qu’en 2013, contre seulement 76 500 ventes pour les 100 % électriques. Il faut signaler que les véhicules à pile à combustible à l’hydrogène n’ont pas été pris en compte par Xerfi.
Les constructeurs français à la traine
Cette hausse de part de marché des véhicules électriques et hybrides concernera l’ensemble des marchés automobiles internationaux toujours d’après Xerfi. Ainsi en 2020, les ventes de modèles hybrides atteindront les 7,5 millions d’unités (7 % de part de marché) et celles des modèles électriques 1,1 million (1 % de part de marché). Les restrictions de plus en plus strictes des émissions de CO2, les différentes incitations proposées par les gouvernements, le déploiement des infrastructures de recharge et la diversification de l’offre figurent certainement parmi les causes de cette hausse encourageante, bien qu’insuffisante.
Malgré ces prévisions appelant à l’optimisme, l’étude de Xerfi est assez alarmante pour les constructeurs français qui souffriront d’une forte concurrence allemande et asiatique sur le marché des véhicules propres dans les années à venir. Fort de son alliance avec Nissan, Renault figure pour l’instant parmi les leaders des 100 % électriques surtout en France et en Europe avec la Renault Zoe et la Renault Kangoo Z.E, mais si rien ne change cette place risque de dégringoler d’ici à 2020. Du côté des hybrides, l’écart entre Renault et PSA, d’un côté, et le leader Toyota, de l’autre, devrait également continuer de se creuser aussi bien en termes de volume de vente que d’avancée technologique.