En quoi la consommation de pétrole est-elle dangereuse pour la planète ?

Pétrole et réchauffement climatique

Maria van der Hoven, la directrice générale de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), en présentant le World Energy Outlook a annoncé : « Les émissions de gaz à effet de serre, dont les deux tiers proviennent du secteur de l’énergie, sont toujours sur une trajectoire dangereuse. Si nous restons dans cette voie, nous n’arriverons pas à nous approcher de l’objectif international de limiter le réchauffement climatique mondial à deux degrés ». Cette étude prospective, publiée sur une base annuelle, indique justement que la « trajectoire dangereuse » s’accentue. L’AIE a ainsi revu cette année à la hausse ses prévisions de consommation mondiale de pétrole à l’horizon de 2035. L’humanité consommera alors 101 millions de barils par jour, soit 14 millions de plus qu’à l’heure actuelle. Le charbon — le plus polluant des combustibles — prendra aussi plus de place en raison de l’appétit des grands pays émergents.

Et le phénomène ne semble pas prêt, si rien n’est fait pour utiliser des énergies alternatives, à être stoppé. En fait, les projections de l’AIE démontrent que la consommation d’énergies fossiles (pétrole) connaîtra une croissance significative. Elles devraient encore représenter 75 % de l’ensemble de l’énergie consommée en 2035.

Ce qui est en apparence une bonne nouvelle pour l’industrie pétrolière est toutefois de mauvais augure pour le climat planétaire. L’AIE évalue ainsi que les émissions de gaz à effet de serre liées à l’énergie augmenteront de 20 % d’ici 2035, même avec les efforts déjà annoncés sur une base volontaire par les États.

L’AIE ajoute encore qu’une telle croissance « laisse le monde sur une trajectoire cohérente avec un réchauffement à moyen-long terme des températures de 3,6 °C, bien au-delà de l’objectif affiché internationalement de 2 °C ».

Bon à savoir : l’augmentation appréhendée du thermomètre mondial aura évidemment des conséquences désastreuses en matière d’événements climatiques extrêmes (on en a déjà eu quelques aperçus récemment) et d’élévation du niveau de la mer, et entraînerait d’énormes coûts économiques et sociaux.

Le pétrole et sa pollution entraînera également, par ses conséquences climatiques, des graves pénuries alimentaires (Afrique et Asie du Sud-Est), l’extinction de très nombreuses espèces animales et végétales.

La Banque mondiale, par la voix de son président, Jim Yong-Kim, insiste sur le fait que le réchauffement climatique est une réalité qu’il faut arrêter de nier, qu’il est dû à l’homme de par sa pollution excessive (émission de CO2) et qu’il faut agir vite.

En conclusion, il est acquis que le pétrole est une des sources de la pollution mais il ne faut pas oublier qu’il n’est pas le seul.

Les solutions existent mais elles peuvent ne pas satisfaire les industries friandes d’énergie à faible coût et peu soucieuses de l’impact environnemental ! 

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