Le « leasing social » de voitures électriques à 100 euros par mois : une proposition qui divise

En bref:

  • Le projet de « leasing social » de voitures électriques à 100 euros par mois divise, avec une adhésion mitigée chez les ménages modestes.
  • Les aides à l’achat d’une voiture électrique et la résistance à l’électromobilité sont des obstacles à la popularité de l’électrique.
  • Malgré les initiatives, les intentions d’achat se tournent encore majoritairement vers les motorisations thermiques.

Le projet du gouvernement français en attente de lancement

Promesse électorale de l’actuel président de la République, Emmanuel Macron, le fameux « leasing social » semble encore être en préparation. Le but de ce projet est de permettre aux ménages aux revenus modestes d’acquérir une voiture électrique pour un loyer mensuel de 100 euros. Cependant, dépourvu de détails précis, ce dispositif suscite de l’interrogation et du scepticisme parmi les principaux concernés.

Il est à noter que certains constructeurs automobiles ont déjà pris les devants en proposant des offres similaires. Fiat et MG, par exemple, ont lancé des offres de location à long terme pour leur modèle électrique à partir de 99 euros par mois. Ces initiatives semblent rencontrer un certain succès, bien que les clients doivent répondre à plusieurs conditions, souvent liées à leurs revenus.

Une adhésion mitigée chez les ménages modestes

Selon une étude réalisée par Opinionway pour AramisAuto, l’enthousiasme pour le « leasing social » du gouvernement n’est pas aussi important qu’on pourrait le penser. Avec un budget modeste dédié à l’automobile, environ 262 euros par mois en 2023, les foyers modestes ne considèrent pas forcément l’acquisition d’une nouvelle voiture comme une priorité. Seulement 10% des ménages sondés se disent prêts à acheter une voiture électrique à l’heure actuelle.

En outre, l’aspect financier reste une barrière importante pour 72% des sondés. La proposition d’Emmanuel Macron d’une voiture électrique à 100 euros par mois ne convaincrait que 46% des ménages modestes. De plus, 70% des personnes interrogées pensent qu’elles ne pourraient pas bénéficier de ce dispositif. En effet, si ces derniers devaient changer de véhicule, ils se tourneraient d’abord vers le marché de l’occasion.

Le casse-tête des aides à l’achat d’une voiture électrique

L’étude d’Opinionway révèle également que 74% des personnes sondées sont perplexes face à la multitude d’aides proposées pour l’achat d’une voiture électrique. De plus, 60% estiment que les pouvoirs publics ne devraient pas subventionner l’acquisition de modèles électriques, surtout s’il s’agit de voitures haut de gamme. Enfin, près de la moitié des ménages modestes (48%) se disent prêts à acheter des modèles de constructeurs chinois, attirés par des tarifs plus avantageux.

Des intentions d’achat encore tournées vers le thermique

Malgré les diverses initiatives pour encourager l’achat de voitures électriques, 65% des intentions d’achat d’un nouveau véhicule se dirigent toujours vers une motorisation thermique. Les contraintes liées aux moteurs thermiques, comme la multiplication des zones à faibles émissions, ne semblent pas dissuader un grand nombre de personnes. En effet, 36% des personnes interrogées sont prêtes à braver l’interdiction de circulation et 39% doutent de leur réelle efficacité environnementale.

La résistance face à l’électromobilité

Malgré les nombreux signaux positifs en faveur de la voiture électrique, de nombreuses résistances persistent. Les freins sont de plusieurs ordres : politiques, industriels et humains. Ces résistances peuvent se manifester par des attitudes réticentes face aux nouvelles technologies, des préoccupations financières ou des craintes liées à l’impact sur l’emploi et les marques automobiles nationales. Par exemple, 70% des personnes interrogées estiment que l’achat de voitures électriques chinoises représente une menace pour les constructeurs européens et français.

Des alternatives à l’électrique explorées

Alors que l’électromobilité semble être le futur du secteur automobile, d’autres pistes sont explorées, comme celle des carburants de synthèse et de l’hydrogène. Ces technologies sont perçues comme des alternatives potentielles à la voiture électrique par une certaine catégorie d’automobilistes.

En somme, le succès du « leasing social » et de la voiture électrique à 100 euros par mois dépendra de multiples facteurs. Il est essentiel que le gouvernement et les acteurs du secteur automobile œuvrent ensemble pour lever les obstacles et convaincre l’ensemble des acteurs de l’intérêt de l’électromobilité.

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