Le marché aveyronnais face à l’essor des véhicules électriques

L’avènement des véhicules électriques s’accélère en France, avec une part de marché en hausse constante. Dans la région de l’Aveyron, cette tendance se confirme également, bien que tous les concessionnaires ne partagent pas le même avis sur le sujet. Alors que la Tesla Y vient d’être sacrée véhicule neuf le plus vendu dans le monde, faisons le point sur la situation de l’électromobilité en Aveyron.

Une augmentation des ventes de véhicules électriques

Selon Romain Fournier, responsable commercial de Kia Aveyron espace auto, la part des ventes de véhicules 100% électriques est passée de 2% il y a dix ans à environ 16% aujourd’hui. Cette progression s’explique en partie par les restrictions mises en place dans les zones à faibles émissions mobilité, qui incitent les Aveyronnais à investir dans un véhicule durable pour se rendre dans les grandes agglomérations.

Des avis divergents sur l’attrait de l’électrique

Cependant, tous les concessionnaires de la région ne constatent pas la même évolution. Marc-Antoine Besombes, directeur de l’agence ruthénoise Debard Automobiles, estime que l’engouement pour l’électrique a rapidement diminué après la période où le carburant atteignait 2 € le litre. Selon lui, les contraintes d’autonomie et de temps de charge des véhicules électriques freinent leur adoption dans les villes moyennes comme Rodez, Albi ou Montauban.

De son côté, Gilles Madaule, directeur de la concession Renault de Rodez, considère que la contrainte de l’autonomie est subjective, puisque les voitures électriques actuelles offrent entre 350 et 500 kilomètres d’autonomie. Il admet toutefois que le temps de recharge constitue une véritable contrainte, mais espère que de meilleurs outils de charge viendront la lever d’ici trois à cinq ans.

La révolution automobile en marche

La décision de supprimer les véhicules thermiques à horizon 2035 a bouleversé le marché automobile. En attendant, les foyers multimotorisés sollicitent de plus en plus des offres en électrique pour leur deuxième voiture, principalement destinée aux petits trajets quotidiens. Dans la plupart des cas, ces véhicules sont loués afin de bénéficier d’une garantie constante sur la batterie.

L’impact de la hausse des prix de l’énergie

Malgré l’augmentation des coûts de l’énergie, Romain Fournier de Kia Aveyron estime que rouler en électrique reste avantageux. En effet, le coût pour parcourir 100 km en véhicule électrique est environ trois fois moins élevé qu’en véhicule thermique. Certes, le coût d’acquisition des véhicules électriques est plus élevé, mais des primes et des bonus viennent compenser cette différence.

La difficulté d’approvisionnement en véhicules neufs

Tous les concessionnaires s’accordent sur la difficulté de fournir des véhicules neufs à leurs clients, en raison des problèmes d’approvisionnement et de délais de livraison en composants électroniques venant d’Asie. Cette situation a entraîné une baisse des ventes de véhicules neufs et une période spéculative de gestion des stocks.

En conclusion, l’électromobilité connaît un essor certain en Aveyron, mais les avis divergent quant à son attrait pour les automobilistes. Les progrès technologiques et les incitations financières joueront un rôle crucial dans l’adoption des véhicules électriques dans cette région.

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