En bref:
- Les véhicules à hydrogène sont une alternative écologique explorée par des constructeurs tels que Toyota, Hyundai et BMW.
- L’hydrogène produit de l’électricité dans une pile à combustible, alimentant ainsi le moteur électrique et ne produisant que de l’eau comme émission.
- Le coût élevé des voitures à hydrogène et le manque d’infrastructures de recharge sont des obstacles à leur adoption généralisée.
Un aperçu du paysage automobile à hydrogène
Les acteurs du monde automobile se démarquent par leurs efforts pour proposer des alternatives écologiques. Parmi eux, Toyota, Hyundai, Renault, Peugeot, Hopium et BMW se distinguent par leur intérêt pour l’hydrogène en tant que carburant. Pour la plupart, ils expérimentent ou offrent déjà des options pour des véhicules à hydrogène, bien que ce soit un secteur encore peu exploré et mal compris par de nombreux consommateurs.
En 2022, le nombre de véhicules à hydrogène en circulation était estimé à environ 72 000 dans le monde entier. Ces véhicules, alimentés par une pile à combustible, font partie de la catégorie des voitures électriques. L’hydrogène offre une nouvelle perspective pour l’avenir de la mobilité décarbonée.
L’essence de la technologie à hydrogène
L’hydrogène, un gaz inodore, incolore, non toxique et hautement inflammable, se trouve généralement dans l’eau, le gaz naturel et le pétrole. Il est produit industriellement par divers procédés de séparation de ces éléments. Dans une pile à combustible, qui est un générateur énergétique central, l’hydrogène et le dioxygène ne produisent pas de métaux comme une batterie classique.
Le fonctionnement d’un véhicule à hydrogène
Dans une voiture à hydrogène, le gaz hydrogène stocké dans des réservoirs réagit avec le dioxygène présent dans l’air ambiant à l’intérieur de la pile à combustible. Cette réaction électrochimique produit de l’électricité et de la vapeur d’eau qui est ensuite transformée en gaz, qui est expulsé par un tube sous le véhicule. Le moteur électrique utilise cette énergie, ainsi que celle d’une petite batterie qui stocke l’énergie non utilisée. Les véhicules à hydrogène n’émettent ni particules fines, ni gaz à effet de serre – uniquement de l’eau distillée.
Le coût d’une voiture à hydrogène
Malgré ses avantages écologiques, le coût d’une voiture à hydrogène reste un obstacle majeur. Du fait de leur rareté sur le marché, ces véhicules sont nettement plus chers qu’une voiture électrique classique. Par exemple, le prix de base de la berline Toyota Mirai s’élève à 72 250 euros, tandis que le SUV Hyundai Nexo démarre à 80 600 euros. De futurs modèles, tels que la berline haut de gamme à hydrogène Machina de Hopium prévue pour 2025, pourraient atteindre des prix de 120 000 euros ou plus.
Recharge et coût de l’hydrogène
Contrairement aux voitures électriques, les voitures à hydrogène ne nécessitent pas de recharge par branchement. Cependant, le coût de l’hydrogène reste élevé, et le réseau de stations de recharge est encore limité.
Voitures volantes à hydrogène : la prochaine innovation ?
La technologie à hydrogène ne se limite pas aux voitures sur la route. Par exemple, la MACA S11, une voiture volante de course à hydrogène développée à Aix-en-Provence, promet des vitesses jusqu’à 250 km/h près du sol.
Le coût caché de l’hydrogène
Malgré les promesses de l’hydrogène, certains propriétaires ont déjà dû faire face à des coûts de maintenance exorbitants. Un exemple frappant est celui d’un propriétaire allemand d’une Hyundai iX35 F-Cell, qui s’est vu présenter un devis de plus de 100 000 euros pour remplacer la pile à combustible de son véhicule, soit le double du coût d’achat initial.
Conclusion : un avenir incertain pour l’hydrogène
Malgré ces obstacles, l’hydrogène reste une technologie prometteuse pour un avenir décarboné. Cependant, son adoption à grande échelle nécessite des avancées technologiques significatives, une réduction des coûts et une infrastructure de recharge plus étendue. À l’heure actuelle, le futur de l’hydrogène dans le monde automobile reste à écrire.