Selon une étude menée par Autorola, spécialiste des ventes de véhicules d’occasion, les voitures électriques de seconde main mettent plus de temps à être vendues que leurs homologues thermiques. En moyenne, il faudrait compter 118 jours pour vendre une voiture électrique d’occasion, contre 78 jours pour un véhicule hybride et 58 jours pour un diesel. Cette différence s’expliquerait principalement par le prix plus élevé des voitures électriques d’occasion.
Des prix d’occasion en hausse en France
Contrairement à ce qui est observé dans d’autres pays européens, les prix des véhicules électriques d’occasion en France sont en hausse depuis janvier (+ 15 %). En comparaison, ces prix ont baissé de 1 % en Allemagne et de 5 % en Belgique. Les raisons de cette situation sont multiples. Tout d’abord, le marché des voitures électriques d’occasion en France manque de diversité, avec une surreprésentation de modèles anciens comme la Nissan Leaf et la Renault Zoé. De plus, les acheteurs français bénéficient d’un bonus écologique relativement généreux, qui réduit l’écart de prix entre les voitures neuves et d’occasion.
Impact de la baisse du prix du lithium sur les voitures électriques
Depuis le début de l’année 2023, le prix du lithium, élément essentiel à la fabrication des batteries des voitures électriques, est en baisse. La diminution du prix du carbonate de lithium atteint environ 65 % depuis le début de l’année, passant à moins de 30 000 $ la tonne. Cependant, cette baisse des prix ne se traduit pas nécessairement par une baisse générale des prix des voitures électriques. En effet, la production d’une batterie ne nécessite qu’une petite quantité de carbonate de lithium, ce qui signifie que l’impact sur le prix global d’une voiture électrique sera limité.
La fiscalité des voitures électriques en question
Face à la transition énergétique et à la multiplication des voitures électriques, les États doivent repenser leur fiscalité. Le Texas a récemment instauré une taxe annuelle de 200 dollars pour les propriétaires de voitures électriques, s’ajoutant aux frais de renouvellement d’immatriculation. Cette mesure vise à compenser la baisse des recettes fiscales liées aux taxes sur les carburants.
D’autres pays, comme l’Australie et la Suisse, s’interrogent également sur la fiscalité des voitures électriques. Il est donc possible que des mesures similaires à celle du Texas soient adoptées ailleurs dans le monde.
En conclusion, plusieurs facteurs expliquent la difficulté à vendre des voitures électriques d’occasion en France, notamment le prix élevé et le manque de diversité des modèles disponibles. La baisse du prix du lithium pourrait avoir un impact sur les prix des voitures électriques, mais celui-ci restera limité. Enfin, la fiscalité des voitures électriques est un enjeu majeur pour les États, qui doivent adapter leur système de taxation face à la transition énergétique.