L’échec de Better Place n’a pas découragé des chercheurs de l’université UC (University of California) San Diego qui développe un nouveau projet de permutation et de recharge de batteries pour véhicules électriques basé cette fois-ci sur la manipulation des modules.
Des chercheurs de l’université américaine UC San Diego ont annoncé qu’ils travaillent actuellement sur un système de permutation de batteries électriques destiné à faciliter la vie des conducteurs des véhicules électriques. Grâce à ce projet baptisé M-BEAM (Modular Battery Exchange and Active Management), ces derniers pourront profiter de leurs moyens de transport écologique d’une manière quasi ininterrompue, et ce, sans avoir à attendre les longues heures de recharge. L’idée de l’équipe de l’UC San Diego n’est pas révolutionnaire en elle-même puisqu’elle a déjà été exploitée par la société Better Place à partir de 2012 avant qu’elle ne fasse faillite.
Cependant, à la différence de la technologie de Better Place, les ingénieurs du projet M-BEAM ne vont pas chercher à permuter l’ensemble de la batterie électrique, cette opération nécessite des équipements trop volumineux, mais simplement à échanger et recharger les modules, qui sont plus compactes et faciles à manipuler. Les chercheurs ambitionnent même de réduire de moitié le poids de ces modules et d’en ramener la taille à celle d’une « boîte de mouchoir en papier ». Le système est actuellement testé sur une Volkswagen Golf de 2002 modifiée. Cette dernière sera bientôt lancée sur un parcours de plus de 3 800 kilomètres allant de San Diego au sud de la Californie et qui devra être couvert en moins de 60 heures.
En plus de son côté pratique, le système M-BEAM contribuera également à réduire le cout des véhicules électriques d’après l’UC San Diego. En effet, si les modules sont loués, et non vendus avec la voiture, le prix d’achat serait réduit d’environ 7 300 euros. Reste à espérer que ce projet connaîtra une fin moins tragique que celle de Better Place.