Les autorités gouvernementales peuvent et doivent faire plus pour accélérer l’adoption des véhicules électriques en Europe. L’industrie automobile prône l’augmentation des subventions et la mise en œuvre d’autres mesures non financières.
En dressant un aperçu des mesures incitatives prises par les gouvernements des États membres de l’Union européenne, en mars 2015, l’ACEA (association des constructeurs européens d’automobile) a mis en évidence l’insuffisance de ces dernières. L’association a constaté qu’environ 1/3 des États membres ne supporte pas les véhicules électriques et que ceux proposant des incitations financières et autres peuvent mieux faire. « L’industrie automobile européenne supporte l’introduction supplémentaire d’incitations fiscales pour l’économie de carburant. Les mesures fiscales sont un outil important dans l’orientation de la demande vers les voitures économes en carburant… », souligne ainsi l’ACEA dans son rapport avant d’ajouter que les « gouvernements doivent continuer d’inclure les technologies et solutions à faible émission de CO2 dans leur approche globale en termes de politique de mobilité durable ».
Le rapport de l’ACEA est basé sur l’analyse des 28 États membres l’Union. Il note que les incitations en faveur des voitures électriques reposent le plus souvent sur des exemptions ou réductions de taxe (taxe de stationnement, taxe de circulation annuelle) et/ou de subventions à l’achat. La France, le Royaume-Uni et la Norvège figurent parmi les États les plus généreux. L’Espagne, quant à elle, se distingue puisqu’elle est la seule, parmi les plus grandes puissances européennes, à ne pas proposer des mesures favorables aux véhicules électriques.