L’alliance Jaguar-Land Rover (JLR) a entamé des discussions avec d’autres constructeurs en vue d’une collaboration dans le secteur des voitures hybrides. Une telle opération est devenue indispensable pour permettre au groupe de se conformer aux objectifs européens de réduction des émissions de CO2.
Les deux marques de luxe britanniques Jaguar et Land Rover ont déclaré être en négociations avec quelques manufacturiers pour le co-développement de plusieurs voitures hybrides. C’est ce qu’a révélé Wolfgang Epple, responsable de la branche Recherche et Technologie de l’alliance, à Automotive News Europe sans préciser les identités des compagnies en question. Les deux marques doivent fournir des efforts conséquents pour atteindre les objectifs européens de réduction des émissions de CO2 d’ici 2015. D’après les analystes, ils accusent plus de retard que tout autre constructeur probablement à cause de leur engagement tardif dans le secteur des véhicules électriques et hybrides. En effet, il faudra attendre le début de l’année 2014 pour voir les premiers SUVs Range Rover Hybride et Range Rover Sport Hybride sur les routes.
Une moyenne de 164 g de CO2/km d’ici 2015
Ces modèles offrent une réduction de 26 % par rapport aux versions équipées d’une motorisation diesel, mais ils sont bien trop seuls. JLR est ainsi condamné à agrandir d’une manière conséquente sa flotte de modèles hybrides et électriques pour ne pas tomber sous les sanctions de l’Union Européenne. Le niveau moyen d’émission des voitures des deux marques tourne actuellement autour de 206 g/km d’après les données fournies par le groupe. Ils devront ramener ce taux à un maximum de 164 g/km d’ici 2015. Ce niveau reste supérieur aux 130 g/km visés par l’ensemble de l’industrie de l’automobile, mais s’expliquerait par le poids plus élevé de ses modèles d’après JLR. Il faut signaler que la compagnie vient d’annoncer le développement de trois concepts 100 % électriques basés sur la Range Rover Evoque sur la base d’un financement partiel du gouvernement britannique ainsi que l’ouverture en 2016 d’un centre de recherche avancé destiné à se focaliser sur les technologies à faible émission.