En bref:
- Flip van der Merwe a participé au Tour de France à bord d’une voiture à hydrogène, promouvant ainsi une mobilité verte.
- L’utilisation de véhicules à hydrogène a permis d’économiser 1,6 tonne de CO2 sur plus de 3 000 km parcourus.
- L’hydrogène présente des avantages complémentaires à l’électricité dans le domaine du transport et peut jouer un rôle clé dans la décarbonation du secteur.
Une aventure verte sur le Tour de France
La 18ème étape du Tour de France, qui se conclut à Bourg-en-Bresse, marque la fin du voyage vertueux de Flip van der Merwe, figure emblématique du rugby sud-africain. L’ancien athlète de Clermont (2015-2019) a été un compagnon de route privilégié pour la caravane publicitaire, non pas sur deux roues, mais à bord d’une automobile « propre », propulsée par l’hydrogène.
Mesurant près de deux mètres, intégrer la silhouette imposante de van der Merwe dans l’une des quatre voitures bleues soutenues par la région Auvergne-Rhône-Alpes peut sembler ardu. Ces véhicules sont destinés à promouvoir l’hydrogène, une solution énergétique prometteuse pour nos futurs déplacements, et la mobilité douce.
La décarbonation : un défi de taille
La réduction de l’empreinte carbone de la caravane du Tour de France a été un véritable défi ces dernières années. « Nous voulions démontrer au public qu’il existe des moyens de développer ce type de mobilité », confie van der Merwe, lui-même un fervent adepte du Tour de France depuis son enfance.
Van der Merwe : de l’étudiant à Cambridge au directeur de Moviatech
À 38 ans, Flip van der Merwe a pris les rênes de Moviatech, une filiale de Lojelis. Cette start-up propose des solutions technologiques digitales innovantes pour faciliter l’utilisation des véhicules à hydrogène. « J’ai effectué les tests et tracé l’itinéraire pour m’assurer que nous pouvions nous ravitailler en hydrogène sur les différentes étapes », précise van der Merwe.
Des émissions de carbone réduites grâce à l’hydrogène
L’utilisation de véhicules à hydrogène dans la caravane a permis d’économiser 1,6 tonne de CO2 par rapport à l’utilisation de véhicules thermiques, soit une réduction de 75% sur plus de 3.000 km parcourus. De plus, 92% de l’hydrogène utilisé est décarboné ou vert. Cette initiative pourrait donner des idées à ASO, l’organisateur du Tour de France, qui a déjà fait de grands efforts pour décarboner la caravane.
Diversification des solutions technologiques dans le transport
Alors que la décarbonation du transport est un enjeu complexe, l’hydrogène présente des avantages complémentaires à l’électricité et a donc sa place dans le mix énergétique. BMW, conscient que les alternatives aux carburants fossiles sont loin d’être parfaites, prévoit une diversification des solutions technologiques dans ses objectifs à long terme. L’hydrogène fait partie intégrante de ce plan, en plus de l’électrification déjà bien engagée de sa gamme.
L’hydrogène : une alternative à l’électricité
Bien que la production d’hydrogène soit plus énergivore et offre un rendement inférieur à l’usage direct de l’électricité dans une batterie, elle offre l’avantage de pouvoir stocker l’énergie sous forme gazeuse, évitant ainsi les pertes lorsque la demande sur le réseau électrique est inférieure à la production. De plus, l’hydrogène offre une autre possibilité d’exploitation des ressources naturelles, sans nécessairement faire « concurrence » à la production d’électricité.
Exploiter l’électricité non exploitée
Outre le contournement de ces contraintes pratiques, la production d’hydrogène offre deux axes d’optimisation de la production d’énergie globale : en utilisant toute la production d’électricité même lorsque la demande est plus faible et en produisant de l’électricité aux endroits où il est plus difficile de se connecter au réseau électrique.
La mobilité hydrogène : aussi simple que le thermique
Le BMW iX5 Hydrogen est un exemple concret de l’efficacité de l’hydrogène en tant que carburant pour les véhicules. Hormis ses autocollants bleus distinctifs, ce SUV ressemble en tous points à un X5 classique. Son moteur électrique arrière de 401 chevaux, sa batterie-tampon située juste au-dessus, sous le plancher du coffre, et les deux réservoirs d’hydrogène au centre du véhicule, font de cette voiture un modèle de série presque parfait.
L’expérience de conduite est similaire à celle des modèles 100% électriques de la gamme actuelle, en termes de sensations dans les commandes, de dynamisme et de performances. Par ailleurs, le BMW iX5 Hydrogen peut parcourir environ 500 km avec une consommation moyenne de 1,2 kg/100 km, pour une recharge en moins de 5 minutes.
Conclusion
À travers l’aventure de Flip van der Merwe sur le Tour de France et le développement de véhicules tels que le BMW iX5 Hydrogen, nous assistons à l’émergence d’une nouvelle ère de la mobilité, plus respectueuse de l’environnement. L’hydrogène, en tant que solution énergétique complémentaire à l’électricité, jouera un rôle clé dans la décarbonation du transport à l’avenir.