Alors que certains constructeurs estiment que la baisse du cours du pétrole brut va diminuer les ventes des véhicules rechargeables, Renault et Nissan, à travers son PDG, ne s’attendent à aucun changement de comportement des consommateurs. La course à la réduction du taux d’émission de CO2 l’emporterait selon les deux compagnies.
Les avis des hauts responsables de l’industrie automobile sont nuancés en ce qui concerne l’impact de la chute du prix du pétrole sur les ventes de véhicules électriques et hybrides rechargeables. En effet, alors qu’Ian Robertson de chez BMW a prédit la semaine dernière une baisse temporaire de la demande, Carlos Ghosn, PDG de l’alliance Renault Nissan a indiqué que les consommateurs continueront à acheter les véhicules électriques. « Je ne pense pas que cela (la vente) va ralentir », a-t-il notamment déclaré à la presse en marge du Forum économique de Davos 2015 qui se déroule en Suisse. Il justifie sa certitude par le fait que de nombreux conducteurs optent pour les véhicules à faible ou zéro émission pour des raisons autres qu’économiques.
… contrairement aux limitations des émissions de CO2
Carlos Ghosn a également expliqué que le consommateur ne devrait pas se référer au prix du pétrole, par nature volatil et impossible à prévoir, dans son choix de technologie de propulsion. « Personne ne sait où en sera le prix de pétrole l’année prochaine ou d’ici deux ans », a-t-il affirmé. Pour le PDG de Renault-Nissan, ce sont les régulations de plus en plus strictes en matière d’émission de CO2 qui devront primer dans la décision. Cette position est d’ailleurs partagée par les dirigeants des autres constructeurs, dont ceux de BMW. Pour rappel, l’émission moyenne de CO2 par véhicule sera limitée à 95 g/km au sein de l’Union européenne à partir de 2020. Des objectifs encore plus ambitieux devront être adoptés pour 2025.