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Les bornes de recharge de voiture électrique se déploient aux Etats-Unis

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L’administration du président américain Barack Obama a impulsé via un communiqué publié il y a quelques jours un projet ambitieux : celui de considérablement augmenter réseau de bornes de recharges électriques aux Etats-Unis, afin d’encourager le développement de la voiture électrique. Un grand pas dans ce pays où les questions environnementales sont encore trop compromises par les nombreux climato-sceptiques et risquent de l’être encore avec la récente élection de Donald Trump

Un projet de maillage du réseau de bornes de recharge de grande envergure

Sous l’égide du gouvernement, une cinquantaine d’axes routiers représentant quelques 40 000 kilomètres de route vont être munis de bornes de recharge rapide – compter d’une borne tous les 80 kilomètres.

Les USA pourront ainsi être parcourus d’est en ouest sans émettre de pollution, si tant est que l’on investisse dans une voiture électrique ou que l’on en soit déjà pourvu.

Pour mettre à bien ce projet, le gouvernement s’est allié avec de nombreux acteurs publics et privés. Parmis eux, des géants tels que les constructeurs automobiles BMW et General Motors ou certaines multinationales aux plus grosses capitalisations boursières de 2016, à savoir : General Electric (8ème plus grosse entreprise mondiale) ainsi que Berkshire Hathaway Energy : branche de la quatrième multinationale mondiale.

Avoir réuni de tels acteurs pour développer ce réseau est un gage de solidité pour le projet.

Depuis 9 ans, les bornes de recharge aux USA auraient déjà été multipliées par 32 (500 en 2008 à 16 000 aujourd’hui). Le but de l’administration Obama est donc de continuer sur cette lignée dans un pays où la voiture à combustion domine encore trop largement.

Une initiative louable dans un pays très pollueur encore trop corrompu par les lobbys pétroliers

Ce projet détient plusieurs visées, telles que la prise d’indépendance vis-à-vis du pétrole, l’incitation à l’achat de voitures électriques, la réduction des émission de gaz à effet de serre à l’heure où les Etats-Unis sont le deuxième plus gros pollueur de la planète (le pays totalise 48 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales avec la Chine).

L’initiative figure comme une bonne avancée, compte tenu de la difficulté de mettre en place des politiques environnementales aux USA aujourd’hui : le Congrès et le sénat sont en effet composés de nombreux climato-sceptiques républicains, souvent corrompus par les lobbys pétroliers (pour qui l’intérêt n’est pas du côté de la transition énergétique), qui peuvent bloquer les législations en faveur du climat. Le comité sur l’environnement au Sénat est en particulier dirigé par un climato-sceptique convaincu dénommé Jim Inhofe. D’après lui, “le réchauffement climatique est le plus gros canular fait aux américains”…

L’élection de Donald Trump, qui nie également l’évidence du changement climatique ne semble pas de bon augure pour poursuivre les politiques en faveur du climat mises en place par Obama… Affaire à suivre. Toujours est-il que la “machine” de développement du réseau de bornes de recharges aux Etats-Unis semble au moins, pour sa part, bel et bien lancée.

Véhicule électrique imprimé 3D : records de vitesse

L’imprimante 3D est peut-être la future machine à fabriquer nos voitures. Elle s’avère être un outil de production efficient, dont les résultats sont d’ores-et-déjà perceptibles. En témoigne certains prototypes de véhicule électrique imprimés 3D qui battent des records de vitesse et qui pourraient, un jour, être sources d’inspiration pour la conception des voiture électriques de demain.

Le VBB-3, “voiture électrique” imprimée 3D la plus rapide du monde

Le constructeur français Venturi signe l’ultime record mondial de vitesse en date réalisé par un véhicule électrique. Le 19 septembre dernier, son engin imprimé 3D, le VBB-3 (Venturi  Buckeye Bullet 3), catégorisé en voiture électrique, “effleurait” le sol du lac salé de Bonneville (Utah) à la vitesse spectaculaire de 550 km/h, du jamais vu pour ce type de moyen de locomotion. Ce véhicule électrique aux allures de fusée est équipé de deux moteurs électriques ainsi que d’1,6 tonnes de batteries. Il revendique une puissance de 3 000 chevaux, qui lui a valu de battre un premier record mondial de 495 km/h en 2010, puis le second en septembre dernier.

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Autre prouesse d’un véhicule électrique 3D : celle du KillaJoule, une “moto électrique” rapide comme l’éclair

Un mois auparavant et sur le lac salé de Bonneville également, le KillaJoule, véhicule électrique atypique à trois roues, classé en tant que moto électrique et conçu par l’ingénieure suédoise Eva Håkansson, aurait enregistré une vitesse de pointe de 434 km/h. Eva Håkansson figure donc comme la créatrice de la moto électrique la plus rapide du monde, dont le record officiel s’élève à 400,2 km/h.

Un importante partie des pièces mécaniques et de la carrosserie du véhicule électrique provient de l’impression 3D, un moyen rapide et peu coûteux pour fabriquer des pièces de qualité. Eva Håkansson déclare à ce sujet : ”il n’existe pas de meilleurs moyens pour créer des composants aérodynamiques comme les ailerons que l’impression 3D.

L’ingénieure souhaite, plus que de battre des records de vitesse, lutter contre les idées reçues sur la performances des véhicules électriques. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle y est bel et bien parvenu.

Des records qui pourraient donner l’impulsion à la technique de l’impression 3D pour produire les voitures électriques à l’avenir

Ces engins conceptuels, s’ils n’ont pas vocation à se démocratiser, devraient malgré tout ouvrir la voie l’utilisation de l’imprimante 3D pour la production de série.

Et la voie s’ouvre déjà peu à peu, la preuve en est : le récent partenariat du constructeur PSA avec Divergent, start-up spécialiste de l’impression 3D (A lire – l’imprimante 3D et le secteur automobile se lient (partenariat PSA-Divergent) ), signe le futur développement de cette technologie pour les voitures électriques.

 

Le boom de la micro mobilité électrique urbaine (salon Autonomy)

Dans la famille des moyens de mobilité respectueux de l’environnement, comme vous avez sûrement pu le remarquer, il n’y a pas seulement les voitures électriques et hybrides, loin de là. En ville le plus souvent, elles peuvent être complétées par des véhicules moins imposants, mais tout aussi pratiques et écologiques, si ce n’est plus, pour assurer les petits trajets. On les appelle vélos ou trottinettes électriques, monoroues gyropodes, smartboards, etc. Tour d’horizon de ces transports d’un nouveau genre qui envahissent nos trottoirs et commencent à être justement produits, pour certains, par des… constructeurs automobiles.

Autonomy, le festival de la mobilité urbaine qui s’est tenu du 6 au 10 octobre derniers à Paris fut notamment une vitrine de ce marché de la “micromobilité” en pleine expansion.

Le regain d’intérêt pour la trottinette comme moyen de mobilité et les innovations en matière de vélos électriques

Celles qui pouvaient paraître ringardes font leur retour sur les chapeaux de roues, en particulier grâce au développement de versions électriques performantes. Par exemple, la trottinette électrique Emicro one, qui était présente au salon Autonomy. D’une autonomie – c’est le cas de le dire – de 10 à 15 km, l’engin silencieux roule à une vitesse moyenne non-négligeable de 20 km/h (en mode sport, elle peut poindre à 25 km/h).

Cette trottinette électrique semble répondre aux besoins de la plupart des français, dont la moitié déclare souhaiter passer à un mode de déplacement plus doux, complémentaire à la voiture, selon un sondage d’OpinionWay. Une tendance qui a sans doute influé le choix du constructeur Peugeot d’intégrer, dans le coffre de la Peugeot 3008, une trottinette électrique, la e-kick, aux performances similaires à la Emicro one, mais qui affiche un prix bien différent. Il faudra en effet débourser la somme onéreuse 1 190 euros pour s’équiper de la e-kick, à savoir 240 euros de plus que pour la Emicro one…

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Mais le grand classique de la “micromobilité”, c’est sans doute le vélo. Inventé il y a plus de deux siècle, il se vend aujourd’hui à plus de 100 000 exemplaires chaque année et se décline sous des formes variées, dont des versions dotées de moteurs électriques qui ont la cote. Laurent Gicquel a bien compris cet intérêt accru pour le vélo électrique et a développé un concept ingénieux pour se procurer un tel engin à des prix défiant la concurrence. Par le biais de sa société Novengine (qui était présente sur le salon Autonomy), il a imaginé un dispositif allouant la possibilité de rattacher un moteur électrique (MHR-1v) à n’importe quel bicyclette traditionnelle, pouvant lui permettre de rouler 60 à 120 km entre deux recharges selon le modèle de moteur. Autre exemple original sur le segment du vélo électrique : Lopifit, un engin à mi-chemin entre la trottinette et le vélo, doté d’un tapis roulant, qui permet de parcourir la même distance à pied qu’à vélo sans effort supplémentaire. Il suffit ainsi de marcher à petits pas sur le tapis roulant pour avancer à 20 km/h grâce à l’assistance électrique, en témoigne la vidéo ci-dessous. Pour s’offrir le Lopifit, il faudra néanmoins payer le prix fort de 2 000 euros.

Dans nos villes fructifient également d’autres engins futuristes de mobilité

Encore plus originaux : les monocycles, ou monoroues gyropodes, qui se présentent sous forme de roue placée à la verticale autour de laquelle on place ses pieds sur des petites plateformes. L’engin se déplace au gré de nos envie en fonction de l’orientation du corps. Il peut atteindre jusqu’à 25 km/h et 60 km d’autonomie. Pratique, rapide, facilement transportable, le monocycle électrique a tout pour plaire, toujours est-il qu’il faut un peu d’entraînement avant d’être réellement à l’aise pour se déplacer avec.

Dans le même genre, il existe les planches à rouler électriques. Par exemple, la freeboard électrique de Leiftech. D’une autonomie moyenne de 2 heures et demie, pour un rechargement qui dure environ 25 minutes, cette planche garantit des sensations assimilables à celles du snowboard, si ce n’est mieux, en allant jusqu’à la vitesse de 35 km/h.

Ce ne sont que deux exemples parmi tant d’autres, les inventions en termes de “micromobilité” se multipliant à l’heure actuelle.

La “micro mobilité” a ses avantages

Raccourcir les trajets à pieds entre deux transports en commun, ou après avoir garé sa voiture électrique ou hybride pour être cohérent ; augmenter les trajets en plein air et gagner du temps, tels sont les avantages de la “micromobilité”.

A usage urbain, les moyens de mobilité douces prolifèrent pour servir à une population citadine toujours plus croissante. Cette solution à succès a néanmoins un défaut : celui du prix. Les moyens de micromobilité ne sont généralement pas accessibles à toutes les bourses. La croissance du marché pourrait remédier à ce problème et faire baisser les coûts.

Toyota : une tournée de star pour son nouveau Crossover hybride C-HR

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Toyota mise tout sur son nouveau Crossover hybride C-HR pour sortir du lot sur le segment de la voiture hybride. Il faut dire que le modèle a tout pour plaire : équipements dernier cri, motorisation d’une performance notable, design très élégant, tout autant d’éléments qui en font un véhicule hybride très attractif. Ainsi, après avoir effleuré le sol du Mondial de l’Auto parisien dernier, la star de Toyota poursuit sa tournée de promotion en sillonnant la France par le biais du Black Box Tour.

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BMW Motorrad Vision next 100 : un concept de moto avant-gardiste fascinant

 

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Dévoilé à l’occasion d’une exposition dans la cité des anges, un des berceaux américains des nouvelles technologies, le concept extraordinaire BMW Motorrad Vision Next 100 correspond à la vision que le constructeur BMW se fait des véhicules qui seront pilotés sur nos routes le siècle prochain, du moins avant environ trois décennies. Autant dire que BMW frappe fort pour son centième anniversaire avec cette moto futuriste, qui ressemble étrangement à certains véhicules appartenant à des héros de sciences-fictions…

On pense notamment à Batman…

Source image : dcplanet.fr

Source image : dcplanet.fr

Ou peut-être que BMW se serait inspirée du film Tron (2010) ?

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BMW Motorrad Vision Next 100, le futur en marche

BMW Motorrad Vision Next 100 bouscule les portes de l’avenir, notamment grâce à des fonctionnalités inédites, accessibles via des lunettes ultra technologiques et connectées : les “Visor”, dans lesquelles seront indiquées toutes sortes d’informations techniques ou de conduite (vitesse, trafic, etc.). Outre d’assistance à la conduite, elles feront office de rétroviseurs.

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Le design minimaliste et léger de la BMW Motorrad Vision Next 100 fabriquée en partie en fibres de carbone transporte également vers des dimensions futuristes. Cerise sur le gâteau, BMW rend son véhicule totalement propre. Il n’émettra pas un gramme de particules nocives et répond ainsi aux enjeux de mobilité durable de plus en plus soulevés aujourd’hui. Par quel moyen ? L’alimentation électrique, solaire, par induction ou grâce à la pile à combustible ? On ignore encore la nature de la technologie choisie par la marque pour alimenter en énergie son incroyable moto.

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L’avenir de la moto se traduit aussi par une sécurité à toute épreuve pour BMW

La particularité de la BMW Motorrad Vision Next 100 réside également dans sa stabilité à toute épreuve. Elle garde son équilibre en toute circonstance, même lorsque le véhicule est à l’arrêt. La sûreté caractérise donc cette moto, d’autant que son conducteur n’a pas besoin de s’équiper de vêtements ni de casque de protection : l’engin se charge lui-même de mettre à l’abri son propriétaire des intempéries ou autres désagréments.

A l’heure ou les décès liés aux accidents de moto représentent une part importante de la mortalité sur la route – à titre d’exemple, les accidents de motos représentaient 22 % des décès liés aux accidents de la route en France en 2015 selon l’observatoire interministériel de la sécurité routière – le concept de la BMW Motorrad Vision Next 100 pourrait apporter des solutions de sécurité non-négligeables.

Pour avoir une vision plus précise de cet engin d’avenir, vous pouvez admirer la vidéo suivante :

BienVEnu, un projet local d’autopartage révolutionnaire pour favoriser la mobilité électrique

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Installer la mobilité électrique au coeur de l’habitat collectif, tel est le credo de BienVEnu, le projet d’autopartage de voitures électriques au sein des immeubles de nos villes.

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Mini lance un véhicule hybride rechargeable : le Countryman

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Le Salon automobile de Los Angeles accueillera en novembre prochain la seconde génération du SUV Countryman de la marque Mini. Le constructeur britannique a récemment révélé la présence inédite d’une option hybride rechargeable pour son futur véhicule.

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Tesla : dernières difficultés et annonces du constructeur

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Entre les dernières polémiques sur son mode Autopilot, la présupposée usurpation d’identité de son PDG Elon Musk et des ventes légèrement en berne en 2016, la célèbre marque productrice de véhicules électriques Tesla rencontre quelques difficultés ces derniers temps. C’est sans compter sur les surprises que semble réserver Elon Musk au public, notamment via Twitter.

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Fisker : un nouvel adversaire pour les véhicules électriques de Tesla

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Après la banqueroute de son ancienne entreprise automobile Fisker Automobile en 2013, Henrik Fisker n’en démord pas et fait son grand retour sur la scène de la construction automobile électrique avec le projet de concurrencer l’imposante Tesla sur le segment des véhicules 100 % électriques.

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Recharge de véhicules électriques : le réseau s’accroît, décryptage

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L’année 2016, un bon millésime pour le segment de la voiture électrique ? Apparemment oui, puisqu’elle marque le dépassement de la barre symbolique des 1 % de parts de marché automobile pour ce segment prometteur, qui se place ainsi en première place sur le marché électrique européen. Bien que la proportion de véhicules propres demeurent minime sur le territoire national, elle n’en est donc pas moins en croissance progressive, et devrait même bénéficier d’un coup de pouce de l’exécutif pour poursuivre sa tendance de développement : d’ici à 2020, l’installation de plus d’un millions de points de recharge publics et privés devraient voir le jour grâce aux aides étatiques, d’après une annonce officielle de la ministre de l’environnement Ségolène Royal à l’occasion du Mondial de l’Automobile parisien. Alors même que le maillage inégal du réseau de bornes figurait en partie comme un frein à l’achat de véhicules électriques en France, cette nouvelle semble donc de bon augure. D’autant qu’elle s’additionne aux bonus (À lire – Bonus-malus écologiques à l’achat d’un véhicule modifiés pour 2017) mis en place pour favoriser l’acquisition de voitures vertes.

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L’ambitieux objectif de l’exécutif concernant l’installation de bornes de recharge publiques et privées

On recense aujourd’hui près de 14 800 points de recharge publics aux quatre coins (ou presque) du territoire national, ce qui représente un ensemble de 4 507 stations (Avere-France). L’exécutif vise à sextupler ce chiffre pour parvenir à ce qu’il existe 100 000 bornes publiques en 2020, dans le cadre du programme d’investissement d’avenir. 10 millions d’euros seront ainsi investis par l’état pour mener à bien ce projet. Les aides financières sont principalement destinées aux collectivités territoriales afin qu’elles développent leurs réseaux de bornes de recharge stratégiquement (les zones résidentielles et zones d’activités susceptibles de déployer des flottes de VE sont pointées du doigt).

La bonne nouvelle, c’est que sur le terrain, la proportion de points de recharge publics de VE progresse rapidement : elle s’est accrue d’un tiers depuis 2015.

Mais le chantier le plus ample se trouve du côté des bornes de recharge privées : Ségolène Royal souhaite qu’elles soient au nombre de 900 000 d’ici à 2020. Pour atteindre ce chiffre, le crédit impôt transition énergétique vise notamment à aider les particuliers à s’équiper de bornes domestiques en couvrant un tiers de leurs coûts d’installation.

Tout ceci est en particulier dicté par l’ambition de Ségolène Royal qui est de – je cite : “permettre à la France de rester le leader européen du véhicule électrique« 

Un réseau de bornes de recharge jusqu’ici critiqué, à raison semble-t-il…

Les critiques vis-à-vis de la gestion du réseau de bornes de recharge de VE allaient bon train jusqu’à présent. En ligne de mire des réprobateurs : une répartition inégale du réseau, ainsi que l’hétérogénéité des bornes.

borneLes stations de recharge se concentrent en effet principalement en Ile-de-France (qui rassemble 11 % des bornes du territoire national, il faut toutefois dire qu’elle est de très loin la région la plus peuplée), ainsi qu’en Auvergne-Rhône-Alpes et en Aquitaine.

La raison ? Elle en partie lié au fait que certaines régions ont impulsé des démarches pour bénéficier d’aides financière bien plus rapidement que d’autres. Les régions du Nord et de l’Est sont ainsi les moins bien pourvues.

De manière générale, les zones rurales sont mal équipées, en dépit du fait que la voiture électrique soit complètement adaptée à ces zones (charge domestique facilitée, trajets moyens, peu de transports publics, etc.), ce qu’affirme Charlotte de Silguy, ancienne secrétaire générale de l’Avere-France aujourd’hui chargée de mission Développement Durable chez EDF : “Je pense aussi qu’il faut démystifier le fait que la voiture électrique soit réservée au milieu urbain. Elle est très adaptée aux personnes vivant dans des milieux ruraux.

L’autre hic : le manque de standardisation des bornes qui peut poser des problèmes de recharge suivant le modèle de véhicule que l’on possède. D’après Christophe Sébastien; responsable du développement durable, de l’ancrage territorial et de la mobilité électrique au sein de la centrale EDF de Civaux : “il y a 3 standards, et les bornes qui proposent ces trois standards sont rares sur le domaine public en France.

Je considère que certaines décisions ayant été prises par les pouvoirs publics à ce sujet sont anormales. Par exemple celle de placer des bornes de 22 kWh dans un département alors qu’elles ne correspondent qu’à un seul modèle de véhicule est aberrant et je ne pense pas que l’Europe ait aidé à financer de tels dispositifs “discriminatoires”.

Il est donc louable de la part du ministère de l’environnement de vouloir largement impulser l’installation de points de recharge de VE sur notre territoire, toujours est-il qu’il sera nécessaire que ces derniers soient bien répartis et respectent les standards pour être réellement efficaces.

 

La voiture connectée : la révolution de demain (Mondial de l’Auto)

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Le secteur automobile ne cesse d’évoluer vers la production de véhicules électriques et propres, afin de répondre aux enjeux sanitaires et environnementaux que soulève la pollution liée aux transports, mais il n’en omet pas pour autant la technologie. La voiture de demain, c’est aussi une voiture ultra connectée, qui facilitera la vie des conducteurs, améliorera leur sécurité, et promet une expérience de conduite inédite. Le Salon de l’Automobile parisien, qui tient place en ce moment-même, figure comme une vitrine de présentation de ces nouveaux systèmes qui caractérisent la voiture du futur. Un futur qui n’a jamais été aussi proche.

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VIDEOS : l’imprimante 3D et le secteur automobile se lient (partenariat PSA-Divergent)

Le 15 septembre, le groupe PSA Peugeot Citroën a annoncé s’être associé avec la start-up californienne Divergent, spécialiste de l’impression 3D en métal, dans l’optique de concevoir et produire des véhicules légers et plus pointus. Une voie vers un mode de production visionnaire s’ouvre pour l’industrie automobile mondiale.

 

Divergent, une startup d’un nouveau genre

 

Divergent produit une plateforme automobile composée de pièces d’assemblage imprimées en 3D (joints métalliques appelés les “nodes”) liant des tubes de carbone entre eux : une conception efficiente, plus rapide (assemblage qui dure quelques minutes) et donc plus écologique pour un châssis qui n’en reste pas moins solide (voire plus solide que celui d’une voiture traditionnelle) et performant.

 

 

La Blade, un véhicule efficient issu de l’impression en 3D

 

De cette invention est née en 2015 un prototype de “supercar”, baptisée la “Blade”. Elle s’apparente à un modèle sportif doté d’un moteur 4 cylindre de quelques 700 chevaux : une puissance qui lui permet de poindre de 0 à 100 km/h en seulement 2,5 secondes. Son poids, qui équivaut à 694 kg, induit une légèreté qui permettra une économie d’énergie notable sur la route. A cette économie d’énergie s’ajoute une économie de coûts de production : ces derniers sont réduits de moitié par comparaison avec les autres voitures manufacturées.

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En outre, le véhicule a impact environnemental encore moins important qu’une voiture électrique classique telle que la Tesla Model X par exemple, un véhicule lourd dont le mode de fabrication est polluant (les deux tiers de l’empreinte écologique d’un véhicule proviennent de son mode de production, selon un rapport de l’académie des sciences américaine de 2009).

 

La startup commercialisera prochainement la Blade en Europe, aux Etats-Unis et en Chine, avec l’aide du groupe Altran, son partenaire de développement et investisseur depuis début septembre.

 

Divergent tend à participer à la réduction de l’empreinte écologique du secteur automobile

 

Divergent est donc révolutionnaire en ce sens qu’elle s’intéresse, avec sa technologie d’imprimerie 3D, à limiter l’impact de la production automobile tout au long de la chaîne de valeur, de l’usine à la route. D’où l’aspect réellement prometteur de cette technologie.

 

La startup n’était néanmoins pas la première à développer une voiture grâce à l’impression 3D

 

La Blade n’est pas la première voiture conçue avec une imprimante 3D. Le précurseur était un prototype baptisé “Strati”, présenté au salon des technologies de l’industrie à Chicago en septembre 2014. Moins abouti que la Blade, ce dernier ne pèse pas moins de 800 kilos et est formé de pièces en ABS, un plastique rigide et résistant, ainsi que de fibre de carbone, tout ceci additionné à un moteur électrique (de la Renault Twizzy). Le prototype a été fabriqué en à peu près 2 jours par la firme américaine Local Motors.

 

 

Le partenariat Divergent-PSA : une association valorisante pour les deux parties

 

Ce partenariat ne se traduit pas par une participation par PSA au capital de la startup (qui peut être néanmoins envisageable par la suite) mais par un accord sous forme de lettre d’intention.

Les imprimantes 3D sont pour le moment mise à profit par PSA pour fabriquer des prototypes.

Du prototype, les deux partenaires souhaite passer au modèle réel.

PSA entend, par la métamorphose du processus de production permis par la technologie de Divergent, réduire son empreinte industrielle, améliorer sa productivité et bénéficier d’une grande liberté de conception. Ecologie, rentabilité et innovation sont donc les maîtres-mots qui ont dicté ce partenariat.

PSA, en tant que constructeur international, donne par ailleurs une opportunité considérable pour Divergent d’introduire la technologie de l’impression 3D à la production automobile à l’échelle mondiale.

 

Toyota : modèles phares pour le prochain Mondial de l’Automobile parisien

 

Les trois véhicules phares de Toyota, qui seront présentés à son stand dans une semaine au Mondial de l’Auto, ne sont autres que le nouveau crossover hybride C-HR, un concept-car futuriste inédit : le FCV Plus à hydrogène, et le nouveau modèle de Prius hybride rechargeable. Tout un programme.

 

Crossover hybride C-HR

 

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A l’aube de son lancement à la vente, le Crossover hybride C-HR sera dévoilé au public ce mois-ci à l’occasion du Mondial de l’Automobile parisien. Une vaste partie du stand Toyota sera dédiée à ce modèle inédit. Et pour cause, il fait d’abord preuve d’une haute performance, grâce à l’association d’un moteur à essence d’1,8 litres avec une batterie électrique compacte. Ainsi, la moitié des trajets peuvent être réalisés en tout électrique. Ce 5 portes offre d’autre part une allure unique, comparable à celle d’un coupé : élégante, sobre et fluide. Silencieux, il ne nécessite pas d’être branché pour être rechargé. A cet aspect pratique s’ajoute le fait qu’il se présente comme hautement technologique et connecté : il rassemble des équipements pointus et inédits, tels qu’un système d’aide au stationnement intelligent, un système audio JBL (avec huit hauts-parleurs et un subwoofer), ou encore un dispositif de navigation Touch & Go Plus 2, et des systèmes de sécurité poussés, etc.

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Volant et sièges en cuir

Bref, une chose est sûre, le plaisir de conduire sera bien au rendez-vous au volant de ce crossover qui allie le dynamisme d’une berline avec le confort d’un SUV.

 

Toyota FCV Plus

 

Toyota croit dur comme fer en la technologie de la pile à combustible pour la mobilité de demain. La marque souhaite à cet effet multiplier par 10 sa production de piles à combustible d’ici 4 ans : voilà qui pourrait faire se développer le marché de l’hydrogène à moyen terme…

En attendant, le constructeur révèlera au Salon de l’Auto un concept-car très attendu, celui de la futuriste Toyota FCV Plus. Petit, mais puissant. Avec ses 3,80 mètres de long et un espace optimisé, le confortable engin peut accueillir 4 personnes. Côté technologie, des moteurs électriques sont ingénieusement disposés dans chacunes des 4 roues et interagissent avec la pile à combustible – semblable à celle de la Toyota Mirai avec toutefois une puissance inférieure –  disposée entre les roues avant, tandis que le réservoir à hydrogène est logé à l’arrière du véhicule. Plus de particularité techniques à découvrir au salon !

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Prius hybride rechargeable

 

La nouvelle Toyota Prius hybride rechargeable fera sa première apparition européenne à l’occasion du Mondial de l’Auto. Et autant dire que cette nouvelle génération de Prius présente des caractéristiques exceptionnelles. Grâce à sa motorisation élaborée, ses émissions polluantes (32g/km) et ses consommations d’énergies (1,4 litres/100 km) sont considérablement revues à la baisse.

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Son mode électrique, très perfectionné (batterie lithium-ion de 8,8 kWh, système de recharge solaire disposé sur son toit – une première mondiale), lui permet de poindre, en termes de vitesse, à 135 km/h et d’atteindre une autonomie supérieure à 50 km.

La Toyota Prius, qui existe depuis 1997 a toujours été la représentante de la technologie du constructeur. Elle l’est encore et d’autant plus cette année, compte tenu de ses performances. Sa commercialisation à l’échelle mondiale est prévue à la fin de l’année.

Pour patienter, réservez un essai de véhicule électrique ou hybride.

Bonus-malus écologiques à l’achat d’un véhicule modifiés pour 2017

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Les normes régulant les bonus ou taxes attribuées à l’achat d’une voiture vont être modifiées en 2017. Des modifications qui se traduisent par un endurcissement des malus à l’achat de véhicules polluants et une diminution des bonus accordés pour l’acquisition d’un véhicule propre.

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L’Ampera-e, premier modèle 100 % électrique et prometteur d’Opel

Opel s’essaye pour la première fois à la voiture toute électrique avec la conception du modèle Ampera-e, une citadine 5 places propre et silencieuse qui succède à l’Opel Ampera hybride rechargeable et risque de venir concurrencer le modèle i3 de BMW.  Dévoilement prévu au Mondial de l’Auto parisien d’octobre prochain.

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D’un point de vue technique, l’Opel Ampera-e, de 2 mètres de hauteur sur un peu plus de 4 mètres de longueur, peut largement être assimilée à la Chevrolet Bolt, qui sera disponible à la vente d’ici la fin de l’année aux USA. Les deux modèles 100 % électriques aux allures de petits monospaces ont une architecture très équivalente.

Le côté familial de l’Ampera-e (5 places, conduite urbaine et quotidienne) est néanmoins loin de se substituer à sa face sportive : d’une puissance de 204 chevaux rendue possible par la présence d’un moteur de 150 kW accompagné d’une batterie lithium-ion de 60 kWh, l’Ampera-e a une vivacité séduisante. Elle peut d’ailleurs passer de 0 à 50 km/h en 3,2 secondes. Une capacité d’accélération confirmée par la vidéo relayée par Opel, dans laquelle l’Ampura-e remporte avec brio une course automobile organisée par le constructeur, consistant en un « sprint » sur 30 mètres.

Si le modèle est parfaitement adapté à la conduite en ville, il est très polyvalent et sa vitesse de pointe s’élève à 150 km/h : pas d’inquiétude quant au fait de devoir prendre l’autoroute. D’autant qu’elle peut rouler sur 340 km entre deux recharges (le temps de recharge est de 9 heures), une autonomie certes inférieure à celle de la très attendue Tesla Model 3, mais qui dépasse celles de la BMW i3 ou la Renault Zoé.

La commercialisation de cette voiture connectée au services Opel OnStar, Apple CarPlay et Android Auto est prévue en 2017. Son prix, estimé par rapport à celui de sa jumelle la Chevrolet Bolt, sera probablement d’environ 33 000 euros, bonus déduit.

On a hâte de l’essayer. En attendant, il est possible de réserver un essai pour différents modèles sur ce lien !

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Le Dieselgate, pas encore une affaire classée pour Volkswagen

Le “Dieselgate”, scandale historique inculpant le célèbre constructeur automobile allemand Volkswagen, n’est pas encore prêt d’être un lointain souvenir pour la marque, qui croûle sous les peines pécuniaires et tente de rebondir sur cet honteux dérapage.

 

Petite rétrospective sur cet esclandre rocambolesque

 

Septembre 2015 marque la date de la révélation fracassante qui coûtera des milliards au groupe Volkswagen. C’est l’Agence américaine de l’environnement qui va découvrir le lourd secret du groupe, bien gardé jusqu’alors, et crier au scandale : Volkswagen aurait délibérement équipé les moteurs de bon nombre de ses véhicules par un logiciel truqué visant à contourner les tests antipollution. Et ce depuis 2009. Le logiciel avait été conçu dans le but de minimiser le niveau d’émissions polluantes des moteurs concernés afin qu’ils soient conformes à la législation américaine. Les véhicules contenant le logiciel pouvaient dans cette mesure émettre jusqu’à quarante fois plus d’émissions de particules nocives (telles que le dioxyde d’azote) que les véhicules diesels traditionnels. Une fraude très grave qui a immédiatement été prise en charge par la justice américaine : le tribunal a ouvert une enquête pour mettre la main sur les responsables, et engager des démarches de réparation.

En termes de chiffres, le logiciel illégal a d’autant plus de répercussions qu’il est présent sur plus de 11 millions de moteurs à travers le monde. Aux Etats-Unis, où est incriminé le groupe, quelques 482 000 véhicules en sont dotés.

 

Aux dernières nouvelles, Volkswagen toujours quelque peu dans le pétrin

 

L’enquête est toujours en cours mais un pan de l’affaire a déjà été réglé. Et pas des moindres : en juin dernier, le groupe Volkswagen s’est engagé à débourser plus de 14 milliards de dollars pour dédommager les parties civiles touchées par le scandale.

Si les poursuites civiles sont ainsi presque closes grâce au démarches de rachat des voitures à moteurs truqués par Volkswagen et aux garanties de paiement d’indemnités, le scandale est loin d’être enterré pour le groupe. Au pénal quelques-uns de ses employés inculpés sont toujours dans la ligne de mire des juges américains (notamment les auteurs du PowerPoint de 2006 exposant les outils pour déjouer les lois antipollution américaines…). Pour boucler l’affaire rapidement et éviter des incarcérations aux Etats-Unis, un compromis est envisagé au terme duquel Volkswagen risque encore d’écoper d’amendes juteuses. 400 millions de dollars se verraient attribués par le constructeur à certains Etats américains (dont New York), d’apès Bloomberg. Le groupe devra en outre placer 2,7 milliards de dollars dans un fond vert d’investissement et consacrer 2 milliards d’investissements dans les technologies propres.

Volkswagen a ainsi vécu sa série noire depuis son inculpation : perte historique de 25 milliards d’euros en Bourse en trois jours (au moment de l’affaire), image sévèrement entachée, résultats négatifs, amendes et menaces qui se multiplient (récemment en Italie et en Bavière)… Bref, des conséquences néfastes à la mesure de l’ampleur de la faute du constructeur.

 

Volkswagen tente de retomber sur ses … roues

 

Volkswagen compte bien redorer son blason, notamment en se perfectionnant dans le secteur de l’électrique. Le groupe affirme qu’en 2019, le quart de l’ensemble de sa production représentera des véhicules propres, ce qui équivaut à environ 2,5 millions d’exemplaires.

A titre d’exemple, la marque Volkswagen dévoilera au mondial de l’automobile parisien d’octobre prochain un concept de voiture électrique compacte dont l’autonomie se situerait entre 400 et 600 km. Son prix oscillerait autour de celui d’une voiture traditionnelle à moteur diesel : raisonnable et intéressant. Ce modèle sera probablement disponible à la vente d’ici à 2018-2019.

 

L’EMR-1, le tout premier Jet Ski à moteur électrique dévoilé la semaine dernière

Voitures, avions, camions, et maintenant … Jet Ski ! On assiste à des innovations toujours plus croissantes pour substituer les véhicules électriques au véhicules polluants. La semaine dernière, c’était au tour du tout premier Jet Ski entièrement électrique au monde de faire son apparition aux yeux du grand public, à l’occasion du Salon du véhicule électrique et hybride de Val d’Isère.

Particularités de ce véhicule novateur

De technologie française et baptisé EMR-1, ce Jet Ski totalement innovant a été imaginé par le concepteur Simon Falgaronne, en associaton avec Bertrand Perrier-David, et développé par la start up E-Motion Motor. L’élaboration du concept a eu lieu en 2013, et c’est le deuxième et dernier prototype de la marque qui a été présenté à Val d’Isère. Les sensations sont garanties avec son moteur de 75 chevaux alimenté par des batteries Lithium Fer Phosphate de 30 kWh, qui lui allouent une autonomie de 4 heures pour une petite heure de recharge (coût d’environ 45 euros). La recharge se fait auprès d’une infrastructure imaginée à cet effet : une borne dotée de batteries tampon, notamment étudiée avec Blue2BGreen et dont la puissance est comprise entre 22 et 45 kWh.
Ce Jet Ski ne rejette absolument aucun hydrocarbure et navigue silencieusement sur l’eau.

Des facteurs clés de succès pour son entrée sur le marché, néanmoins limités par certains freins

La commercialisation de l’EMR-1 est évoquée par ses concepteurs en 2018, après une période de test d’une dizaine de ces véhicules à l’été 2017.
Le Jet Ski, s’il en vient à être réellement disponible à la vente, arrivera sur le marché à point nommé puisqu’une nouvelle réglementation venait pénaliser en janvier dernier les Jet Ski traditionnels à moteur thermiques, jugés trop bruyants et polluants. Il aura donc sa place sur le marché, d’autant qu’il est destiné en premier plan à la location : secteur le plus prometteur, avec plus de 1 900 Jet Ski en location, une flotte qui se réhabilite sans cesse et des économies réalisables sur les coûts de carburant. Toujours est-il qu’il faudra pour l’entreprise trouver des investisseurs, encore rares. E-Motion-Motor est en effet en manque de fonds pour faire progresser son projet novateur comme il se doit, ce qui risque de mettre en péril ses prédictions actuelles de développement.
Autre léger hic : le terme de Jet Ski ou plus traditionnellement “Véhicule Nautique Motorisé” ne peut pas être législativement attribué à l’engin, pour la simple et étrange raison qu’il est électrique. Des démarches sont en cours pour modifier la législation qui stipule qu’un Jet Ski est par définition forcément doté d’un moteur à carburant.

Tour du monde en 499 jours pour le Solar Impulse 2, une première pour un avion solaire !

Mardi dernier, de bon matin, a atterri sur la piste de l’aéroport Al-Bateen près d’Abu Dhabi le Solar Impulse 2, l’avion du futur. A ses commandes, le dynamique Bertrand Piccard, un médecin psychiatre et aéronaute visionnaire de 58 ans, qui a gagné un pari fou, lancé il y a 15 ans : celui de réaliser le premier tour du monde à bord d’un avion fonctionnant uniquement grâce à l’énergie solaire.

Un long projet porté par deux charismatiques personnages

Bertrand Piccard n’était pas seul dans cette aventure. Sans son acolyte, l’ingénieur et pilote André Borschberg, le Solar Impulse 2 aurait pu ne jamais exister. Les deux amis et partenaires ont partagé leurs compétences au service de ce projet fou. D’un côté, André Borschberg a imaginé et conçu cet avion révolutionnaire, de l’autre, grâce à une force de caractère hors du commun, Bertrand Piccard est parvenu à convaincre divers acteurs et surtout les investisseurs, à l’époque dubitatifs, à croire en son projet. Au total et non sans difficulté, 170 millions d’euros ont été récoltés pour pouvoir concrétiser l’idée. Des années de travail et de modifications autour de la conception du Solar Impulse ont été nécessaires pour lui permettre de voler.

Source image : http://www.japantimes.co.jp

Source image : http://www.japantimes.co.jp

La double performance : celle de l’avion et celle des pilotes

C’est en mars 2015 que Bertrand Piccard et André Borschberg ont enfin pu décoller d’Abu Dabhi à bord de leur incroyable engin, pour démarrer un périple de 42 000 km, entrecoupé de 16 escales, qui durera presque 1 an et demi. Les deux pilotes se sont relayés aux commandes de cet avion capable de voler jour et nuit sans carburant, en survolant tour à tour l’Asie, le Pacifique, l’Amérique du Nord, l’Atlantique, la Méditerranée et le Moyen-Orient. Une réelle performance, d’une part physique et psychologique de la part des pilotes, d’autre part, technologique pour l’avion solaire. En effet, Bertrand Piccard et André Borschberg devaient effectuer des vols parfois très longs dans un minuscule cockpit de 3,8 mètres carrés, sans chauffage ni air conditionné, en surmontant le manque de sommeil, la solitude et les douleurs liées à l’immobilité. Par ailleurs, le Solar Impulse 2 a été capable de voler sur de longues durées (jusqu’à 5 jours d’affilée) uniquement grâce à ses 270 mètres carrés de cellules photovoltaiques disposées sur ses ailes qui captent l’énergie du soleil transformée en électricité et stockée dans ses batteries efficientes. Ces durées de vol impressionnantes s’expliquent par la vitesse de croisière particulièrement lente de l’avion : 80 km/h.

SOLAR IMPULSE

La portée de cet exploit

Les deux associée ont ainsi voulu prouver que rien ou presque n’est impossible, tant que l’on persévère et que l’on croit en ses idées. Ils souhaitent au travers de cet exploit, encourager le monde à prendre des initiatives, à oser développer des alternatives aux énergies polluantes. Et surtout, ils veulent à tout prix délivrer le message qu’il ne faut en aucun cas avoir peur d’agir quant à ces enjeux majeurs liés au réchauffement climatique. Pour la suite, Bertrand Piccard aimerait que son action ouvre la voie aux déploiement des avions électriques dans l’aviation civile, pour les vols moyen-courriers. André Borschberg a émis l’idée d’utiliser la technologie du Solar Impulse 2 pour développer un satellite dédié aux télécommunications. Ensemble, ils ne se sont également pas arrêtés en si bon chemin, avec la création de l’ICCT (comité international pour les technologies propres), qui réunit d’ores et déjà plus de 400 associations environnementales dans une synergie qui, ils l’espèrent, donnera de la voix à ces associations et aidera à intégrer encore plus les enjeux du développement durable dans la vie politique globale.

Elon Musk, un plan d’attaque à la hauteur de sa renommée pour les 10 prochaines années

L’incontournable Elon Musk, PDG de Tesla, a visiblement instauré sa petite tradition : celle de dévoiler ses ambitions tous les 10 ans concernant ses stratégies et les perspectives de développement imaginées pour Tesla. Ces discours constituent les lignes directrices d’un plan global qui vise, à long terme, à démocratiser la mobilité électrique et les énergies vertes, afin de répondre aux enjeux soulevés par le réchauffement climatique. Un premier papier était paru sur le blog de Tesla lors de sa création en 2006, et mercredi, c’était au tour de la deuxième partie du plan d’Elon Musk, non dénuée d’audace, de faire son apparition. Et cette deuxième décennie s’annonce pleine d’innovations encore plus visionnaires, mais ces aspirations ne sont-elles pas démesurées ?  

Précédente étape décennale : concevoir à la suite trois modèles de voiture propres et un système créateur d’énergie verte, rien que ça

Elon Musk, à l’aube du succès de Tesla, manifestait son intention, dans un premier temps, de commercialiser des véhicules électriques haut de gamme, pour ensuite pouvoir financer la conception de véhicule électriques plus accessibles. A posteriori, grâce au fonds générés par la vente des voitures précédentes, son but était de fabriquer un dernier véhicule encore plus abordable. L’ultime étape de ce premier plan consistait en la conception d’un système de production et stockage d’électricité propre. Choses dites, choses faites. Récapitulatif de cette réussite via une chronologie des évènements qui ont construit la renommée de Tesla :

2008 : Tesla Roadster, l’une des premières voitures électriques sportives

Tesla-Roadster-blue

2012 : Tesla Model S, encore plus aboutie et moins onéreuse que la première

Tesla-Model-S

2016 : dévoilement de l’inédite Tesla Model 3, qui sera disponible en 2017

tesla model 3

2015-2016 : commercialisation et conception respectives des batteries domestiques Powerwall et PowerPack ; rachat controversé de SolarCity, fabricant de panneaux solairesTesla_Powerwall

A noter qu’outre ce premier plan, rien que le fait de se lancer il y a dix ans dans le développement d’une entreprise automobile (en plus, dans l’électrique) était un pari fou, d’autant que le secteur était en chute libre aux Etats-Unis. Malgré la difficulté du contexte et les attaques virulentes aux prémices de la croissance de Tesla, Elon Musk a aujourd’hui gagné son pari, et plutôt respecté ses objectifs des dix dernières années. Et pour la suite ?  

Une ambition encore plus marquée pour les 10 prochaines années

Elon Musk a des convictions précises et a tenu a le rappeler dans son deuxième article :

Nous devons maintenant créer une économie d’énergies durables / renouvelables ou nous seront à court de combustibles fossiles et la civilisation s’effondrera

La première partie du plan n’était apparemment qu’une ébauche des bouleversements que compte bien engendrer Musk, et ses nouveaux projets sont encore plus ambitieux que les précédents. Il souhaite développer Tesla sur plusieurs axes :

D’abord, Elon Musk veut poursuivre la lancée de l’extension de la voiture électrique à un plus large public en diversifiant sa gamme et en l’ouvrant à tous les segments majeurs du marché.

Pour ce faire, il prévoit la fabrication prochaine d’un crossover électrique, d’un pick-up, d’un camion et d’un autobus (des prototypes seront dévoilés dès l’année prochaine). Tous dotés d’un logiciel d’autonomie.

En parlant d’autonomie, Musk croit dur comme fer en l’avenir de cette technologie, et souhaite la placer au premier plan de son action. Cela nécessite de perfectionner l’autonomie complète de ses véhicules et intrinsèquement, leur sûreté. Les voitures autonomes de Tesla devront être dix fois plus sûres que celles pilotées manuellement pour pouvoir circuler normalement. C’est pourquoi elles devront parcourir des milliards de kilomètres avant d’obtenir l’autorisation de se déplacer. La tâche n’est pas des moindres.

Pour Elon Musk, une fois l’autonomie de ses véhicules installée, elle rimera avec autopartage. Pour amortir les coûts des véhicules, leurs propriétaires pourront les louer durant les périodes où ils ne les utilisent pas, via une application à l’image d’Uber (au grand dam de ce géant de l’autopartage si Tesla en vient à être concurrente plutôt que partenaire). Les voitures viendront à leurs passagers, non plus l’inverse, et des économies d’émissions polluantes seront réalisées grâce à l’optimisation de l’usage des véhicules. Tesla répondra donc à des besoins en mobilité accrus grâce à son propre parc de voitures autonomes.

Outre les transports, Elon Musk manifeste son choix d’élargir son champ d’actions aux énergies en intégrant la production et le stockage de l’énergie à son activité.

Il souhaite faciliter un mode étendu d’autoconsommation énergétique, en rendant accessible l’installation et la gestion de panneaux solaires accompagnés de batteries domestiques de stockage chez les particuliers, notamment par le biais d’une application mobile.

Les premiers pas ont été accomplis au travers de la conception des batteries Powerwall et Powerpack et de la fusion avec SolarCity, il s’agit maintenant d’asseoir cette technologie et de la démocratiser, ce qui ne sera pas une mince affaire.

Pour couvrir tous les besoins de production, Elon Musk prévoit de construire des usines. La principale étant la future Gigafactory, immense batîment situé dans le Nevada qui sera alimenté par des panneaux solaires.

Gigafactory Tesla, Nevada. Souce image : tesla.com

Gigafactory Tesla, Nevada. Souce image : tesla.com

Musk mégalomane ?

La tâche s’annonce ardue, on se demande si le fameux milliardaire créateur de Paypal, patron de SpaceX et PDG de Tesla ne serait pas un peu trop dans la démesure.

D’une part, il fonde en grande partie son projet sur l’autonomie des véhicules, alors même qu’il vient d’essuyer ses premiers ennuis : des accidents dont un premier accident mortel d’une Berline Model S en mai dernier programmée en autopilotage. Un évènement qui pourrait mettre à mal son image et sa crédibilité. Quand bien même les conséquences de cette affaire ne seraient pas culpabilisantes pour Tesla, de longues années de tests seront nécessaires pour acquérir la confiance et la capacité nécessaires à la mise en circulation d’une flotte de voitures à la fois autonomes et autopartagées.

D’autre part, sous les discours “sensationnels” du plan, Elon Musk ne détaille pas vraiment la manière dont il compte financer tout ses projets. D’autant que les dépenses vont bon train pour Tesla notamment depuis la fusion avec SolarCity (qui n’a pas été très bien accueillie), et que l’entreprise a quelques difficultés financières : les ventes du dernier semestre n’ont pas été celles attendues. Le climat n’est pas forcément de confiance pour les investisseurs.

Mais Elon Musk a prouvé à maintes reprises sa capacité d’adaptation et son incroyable talent d’homme d’affaires. En ce sens, les éventuels doutes quant à son aptitude à surmonter les obstacles sont amoindris. Alors, Rendez-vous dans 10 ans pour savoir s’il a été ou pas, une fois encore, un visionnaire.

musk voiture

Belle initiative d’Honda qui développe un moteur électrique fabriqué sans terres rares : retour sur ces matériaux dont l’usage est convoité mais dangereux

Le constructeur japonais s’affirme peu à peu comme un acteur visionnaire de la mobilité verte : il a récemment annoncé la conception d’un moteur synchrone à aimants permanents sans terres rares, des matériaux habituellement contenus dans les moteurs électriques, dont l’extraction est polluante. L’innovation s’inscrit dans la lignée des avancées déjà effectuées par quelques rares acteurs quant à la prise d’indépendance vis-à-vis des terres rares.

Terres rares : des éléments aux propriétés uniques convoités, mais à quel prix?

terre rares

Les éléments de terres rares (ETR) sont un regroupement de 17 éléments chimiques aux propriétés uniques car liées à une configuration électronique particulière, utilisés en quantité pour produire des biens technologiques. Ils proviennent en abondance des tréfonds de l’écorce terrestre ou bien naturellement de certaines roches et minerais.

Ces 17 ETR se divisent eux-mêmes en deux groupes : les terres rares légères, les plus nombreuses, et les terres rares lourdes, plus précieuses, qui permettent en particulier de produire les moteurs électriques (synchrones à aimants permanents).

Les terres rares sont aujourd’hui indispensables aux industries de haute technologie principalement. Extrêmement répandus dans nos sociétés, ils sont contenus dans tous types de biens : de nos télévisions et smartphone aux drônes, en passant par les éoliennes… Bref, ils font entièrement partie de notre mode de vie contemporain.

Néanmoins, le fait est que leur extraction complexe, leur traitement et la séparation des éléments (pour parvenir à des niveaux de purification élevés) entraînent des conséquences environnementales et sanitaires graves, trop souvent négligées : destruction de la végétation naturelle et des terres agricoles autour des usines, dégradation des sols et de la qualité de l’eau, production de déchets radioactifs; développement de cancers et maladies pulmonaires chez les populations, etc…

A titre d’exemple principal, la ville de Baotou en Chine a été élogieusement baptisée “capitale mondiale des terres rares”; et pour cause, elle assure environ 60% de la production mondiale de terres rares (80% de cette production est assurée et quasi-monopolisée par la Chine). Mais à quel prix ? Les usines de Baotou rejettent en grande quantité des éléments radioactifs et toxiques à l’origine de la décimation des cultures agricoles environnantes et du développement de maladies diverses et variées chez les habitants des villages implantés autour des usines (cancers, ostéoporose, diabète, malformations…). A ce désastre s’ajoutent des conditions de santé et sécurité totalement déplorables pour les travailleurs des usines, qui portent des uniformes brûlés par l’acide, des masques déficients, manient un matériel rudimentaire et écopent de journées de travail interminables pour un salaire de misère.

Lac toxique de Baotou

Lac toxique de Baotou

Etonnamment et paradoxalement, les terres rares sont particulièrement mises à profit dans le domaine des énergies vertes, alors même que leur extraction est polluante et dangereuse…

La récente initiative saluable d’Honda pour supprimer les terres rares de l’un de ses moteurs

Outre l’aspect environnemental, la quasi-dépendance à la Chine concernant l’approvisionnement de ces métaux ainsi que leur coûts élevés sous-jacents posent problème aux industriels. Il est donc plus que nécessaire de trouver des solutions de production sans terres rares, spécifiquement du côté du secteur de l’automobile propre.

Dans ce contexte s’opère une prise de conscience chez certains acteurs (encore trop peu nombreux) de la nécessité de trouver des alternatives à l’emploi de terres rares. C’est le cas chez plusieurs constructeurs (Tesla, Nissan, Renault qui ont respectivement développé des moteurs asynchrones et synchrones à rotors bobinés ou encore Power Japan Plus avec sa batterie électrique fabriquée à partir de coton organique) et notamment Honda. L’entreprise est la dernière en date à avoir réussi à gagner le pari de développer un moteur électrique fonctionnant en l’absence de terres rares lourdes (les plus polluantes à extraire, en particulier le dysprosium).

Fabriqué en association avec le groupe japonais Daido steel et destiné à permettre au monospace hybride Honda Freed de rouler, ce nouveau moteur synchrone à aimants permanents substitue dans ses composants les nanotechnologies aux terres rares. Les nanotechnologies freineront ainsi le réchauffement du moteur, rôle attribué traditionnellement aux terres rares.

Honda Freed, production 2008

En outre, l’absence de terres rares entraînera une réduction des coûts de production (environ 10%), sans pour autant affecter la performance du véhicule. La commercialisation du monospace est prévue à l’automne prochain. 

D’autres mesures prises pour limiter l’impact des terres rares

Si la suppression des terres rares est une solution idéale, ces métaux précieux sont toutefois difficilement remplaçables. Des mesures moins drastiques existent pour tendre vers une autonomie face aux terres rares :

Honda, avant d’envisager la production d’un moteur dépourvu de terres rares, s’est engagé par exemple en faveur d’une économie circulaire en signalant en 2012 sa décision de recycler 80% des terres rares contenus dans ses moteurs hybrides.

Mis à part le recyclage des terres rares, une autre disposition serait d’en modérer la quantité dans les moteurs.  Le chercheur américain Bill McCallum oeuvre notamment à déployer un concept inédit d’aimant à teneur minime en néodyme et disprosium, deux terres rares lourdes.

 

Les Sea Bubbles, de petits véhicules propres survolant l’eau : une innovation étonnante et prometteuse

Du 30 juin au 2 juillet s’est déroulé à Paris le salon international Viva Technology, centré autour de l’innovation et des nouvelles technologies, où l’on a pu découvrir une maquette de la Sea Bubble : un moyen de transport propre et révolutionnaire que l’on retrouvera peut-être demain à voler au-dessus de la surface de nos fleuves.

Un prototype qui s’inspire de l’Hydroptère, le trimaran “volant” le plus rapide du monde

Les petits véhicules innovants ont été en partie conçus par l’ambitieux et l’intrépide navigateur Alain Thébault et sont inspirés de son autre incroyable création : l’Hydroptère. Ce voilier de haute technologie fut fabriqué et réinventé sur 20 ans, pour parvenir à défier les lois de la nature en atteignant des vitesses jamais égalées par les voiliers traditionnels (record de vitesse à voile 92 km/h en 2009). Grâce à des “foils”, de grands ailerons, l’engin peut être soulevé à la manière d’un avion au-dessus de l’eau à partir d’une vitesse de 10 noeuds (une vingtaine de km/h). Le frottement de l’eau contre la coque du voilier qui ralentit habituellement les bateaux n’est ainsi plus un problème car amplement réduit : les seules parties de l’Hydroptère en contact avec l’eau sont les deux foils et le safran arrière (destiné à diriger le voilier). L’Hydroptère peut naviguer jusqu’à une hauteur de 5 mètres par rapport à la surface de l’eau.

L'Hydroptère

Après l’Hydroptère, pourquoi les Sea Bubbles ?

Un jour la fille d’Alain Thébault lui a fait une remarque visiblement décisive : “C’est super que tu aies obtenu le double record du monde de vitesse à la voile, mais pourquoi tu n’utilises pas ton inventivité pour le bien de tous, pour notre planète, en donnant à chacun l’opportunité de voler sur l’eau ?” (Site internet officiel des Sea Bubbles.)

C’est donc quelque part dans une quête de sens et d’utilité qu’Alain Thébault a souhaité démocratiser l’hydroptère en créant les Sea Bubbles.

En collaboration avec le recordman de vitesse en planche à voile Anders Bringdal, il est également parti de l’idée qu’à ce jour, aucun réel moyen de transport écologique qui puisse être utilisé sur les voies navigables n’existe, alors même que ces voies sont loin d’être saturées.

Ces observations ont ainsi donné naissance à ces petites capsules futuristes, pouvant transporter silencieusement au-dessus de la surface de l’eau des passagers, sans polluer.

« J’ai battu le record de vitesse avec l’Hydroptère, maintenant, je veux rendre les grandes villes respirables » explique Alain Thébault.

Le même principe que l’Hydroptère, pour des caractéristiques spécifiques

Les Sea Bubbles fonctionnent sur le même principe que l’Hydroptère. A une certaine vitesse, la pression de l’eau sur les ailes va faire sortir le véhicule de l’eau.

Sauf que les Sea Bubbles sont adaptées aux conditions de navigation fluviales, évidemment différentes des conditions maritimes. Elles sont dotées de deux fois plus d’ailes, qui sont au nombre de quatre, et voguent plus bas que l’hydroptère (70 centimètres au-dessus de la surface de l’eau), tout simplement car elles ne sont pas aidées par la force du vent maritime mais par la propulsion électrique (une énergie tout aussi propre), conduite par deux batteries rechargeables (comme pour un véhicule électrique normal), placées dans la partie inférieure du véhicule.

Entièrement écologiques, ces “voitures” flottantes de la taille d’une Twingo ou assimilables à une Renault Zoé sont construites avec des matériaux biodégradables et ne rejettent aucune émission. Elle peuvent assurer les trajets de quatre personnes et atteindre une vitesse de 18 km/h (limite légale pour les bâteaux sur la Seine), pour une autonomie non négligeable située entre  80 et 100 km. Bonus, en effleurant l’eau, elles ne créent pas de remous ni de vagues qui érodent habituellement les murs fluviaux.

Néanmoins, la technologie a un prix : leur coût est estimé à 40 000 euros.

Quel avenir pour ces véhicule extraordinaires ?

Du point de vue de leur utilisation, ils sont destinés à plusieurs projets : ses concepteurs ont imaginé qu’on puisse les commander via une application mobile, à l’image d’Uber. Ils pourraient également figurer comme une offre pour le transport de professionnels. Le ministre de l’économie Emmanuel Macron a d’ailleurs émis l’idée d’assurer les trajets des douaniers de Bercy (de Bercy à l’Assemblée Nationale) avec ces petits véhicules volants. La maire de Paris Anne Hidalgo n’a de la même manière pas caché son enthousiasme : elle souhaite équiper la Seine des Sea Bubbles dès l’an prochain. Les prototypes sont déjà en cours de production, témoignage d’un avenir prometteur, d’autant que le projet en intéresse plus d’un, et au-delà des frontières. Il a fait l’objet de marques d’intérêt d’entrepreneurs de renom : Bernard Arnaud le patron d’LVMH, les patrons d’Uber, Google, le gestionnaire des vélibs à Paris. Londres aimerait en équiper la Tamise, Genève en voudrait pour le Lac Leman, et une grande ville américaine en aurait d’ores et déjà réservé 1 200. Bref, une chose est sûre, les Sea Bubbles ont vocation à se développer. Qui sait, elles seront peut-être le nouveau mode de transport de nos centres ville de demain, du moins tant qu’il y a une voie navigable.

Innovation signée Goodyear : les e-Go 1 et 2, transports verts et citadins de demain

Goodyear innove avec la conceptions de deux prototypes de transports de ville originaux, pratiques et surtout à zéro émissions!

Après les pneus, des modèles de transports électriques pour Goodyear, qui passe à la vitesse supérieure

Goodyear, l’expert manufacturier du pneu (d’ailleurs inventeur visionnaire d’un type de pneu pouvant alimenter la batterie d’un véhicule électrique via la transformation en énergie de la chaleur qu’il génère) part aujourd’hui à la conquête de la mobilité électrique. Il a récemment développé deux modèles de transports urbains 100% propres, à mi-chemin entre la trottinette et le scooter.

Quels sont les secrets de ces deux nouveaux moyens de locomotion?

Disponibles à l’essai en mai dernier à Pommerloch au Luxembourg, les deux engins à trois roues (deux à l’avant, une à l’arrière) seront normalement commercialisés à la mi-juillet. Fonctionnant grâce à une batterie au lithium, ils n’excèdent pas les 45 km/h (tout comme les cityscoot, nouveaux modèles de scooter électriques lancés hier à Paris) ce qui leur octroie un usage citadin.

Niveau autonomie, ils peuvent rouler jusqu’à 100 kilomètres entre deux recharges, qui s’effectuent à domicile, pour une durée allant de 3 à 5 heures.

Ces prototypes ont été conçus de manière à être les plus pratiques possibles : légers et de petite taille, pour passer entre les embouteillages et éviter les frais de parking.

Le premier est plus adaptable, le second plus puissant et agréable

L’un est baptisé l’e-Go 1. Son design ressemble plus ou moins à celui d’une trottinette électrique. Il est très facilement transportable, car pliable, et offre un dynamisme particulier : il peut se conduire assis ou debout, selon ses envies.

 

L’autre, l’e-Go 2 qui pèse 90 kg, est la version supérieure, davantage apparentée à un scooter électrique. Sa puissance est renforcée grâce à un moteur de 1 200 W.

Credits to Goodyear

Credits to Goodyear

Il est aussi plus confortable et stable, car doté d’amortisseurs de chocs. Côté design, le choix de couleur ne manque pas : le e-Go 2 existe en 7 coloris, il y en a donc pour tous les goûts.

Seule potentielle ombre au tableau : le prix. Il faudra débourser 2 995 euros pour le e-Go 1, et presque deux fois plus pour le e-Go 2, c’est-à-dire quelques 4 595 euros. A noter que les frais de maintenance sont moindres, s’élevant à 66 centimes pour 100 km, ce qui alloue malgré tout un avantage à long terme sur l’investissement effectué.

 

L’Allemagne : nouveau pays en date à évoquer une prohibition de la vente des voitures à essence

Un mouvement vers la démocratisation de la voiture électrique se met définitivement en marche. Celle qui, lors de son apparition, était davantage considérée comme un gadget que comme une alternative à la voiture à moteur thermique, a visiblement fait l’objet d’une prise de conscience croissante des gouvernements européens quant à son utilité en matière de réduction du degré de pollution atmosphérique. Le dernier exemple en date est le souhait manifeste de future interdiction des voitures à essence en Allemagne.

Les volontés d’interdiction des voitures à essence se multiplient, parallèlement à l’augmentation de la pollution

Une très large partie des émissions polluantes nuisibles aussi bien à la santé publique qu’à l’environnement provient des transports routiers. En Europe, si les moteurs sont plus efficients énergétiquement par rapport à 1990, le trafic routier a toutefois augmenté. Cet accroissement est donc à l’origine d’une augmentation de plus de 30% de la pollution due au transport, malgré les efforts en matière de modernisation des moteurs.

Dans cette mesure, on observe une volonté croissante de substituer l’électrique au thermique : après la Norvège, les Pays-Bas, et l’Autriche c’est aujourd’hui au tour de l’Allemagne de manifester son intention d’interdire la vente des voitures à essence à moyen terme, à travers les propos de Rainer Baake, secrétaire d’Etat au ministère de l’Economie et de l’Energie.

Ce dernier veut que le projet d’interdiction aboutisse d’ici à 2030, pour que les voitures à essence immatriculées dans cette période terminent leur vie jusqu’en 2050 (date “butoir” des objectifs de réduction des GES (à 450 ppm) fixés à l’échelle européenne).

L’évocation de l’interdiction des voitures à essence en Allemagne prend part à l’objectif du pays de réduire quasi-entièrement (90%) sa production de carbone. Ambition liée au fait qu’aucune réduction de la pollution conséquente à cette production n’ait été soulignée depuis 1990.

Entre l’intention et l’action, il n’y a peut-être plus qu’un pas

Pour satisfaire l’ambition d’une telle interdiction, l’Allemagne devra, d’une part, s’aligner aux capacités de production des constructeurs.

Volkswagen, BMW, Mercedes… Ils s’adaptent de plus en plus aux mutations du marché en développant des voitures électriques, mais peuvent-ils pour autant en arriver au point d’assumer une telle interdiction ?

D’autre part, l’Allemagne est plutôt lente en matière de politique durable des transports: elle a pris du retard sur son objectif d’élargir le nombre de véhicules électriques et hybrides à 1 millions d’ici 2020.

Enfin, le pays est encore loin de s’être concrètement engagé et il va d’abord falloir en convaincre plus d’un, notamment les conservateurs, pas une mince affaire…

Projet d’interdiction des voitures à essence: la Norvège à l’avant-garde de l’écomobilité?

La nouvelle a été relayée le 4 juin dernier par le journal Novégien Dagens Næringsliv et n’est pas passée inaperçue: le pays projetterait en effet de manière ambitieuse de léguer le monopole des ventes à l’offre de voitures électriques d’ici une dizaine d’années, délaissant la place aux véhicules à moteurs thermiques.

Norvège interdiction voiture à essence

Rumeur ou réalité?

Néanmoins, le projet n’apparaît pas encore concret, et l’information est à prendre avec recul puisqu’elle relève avant tout de l’évocation et non de l’annonce officielle. Le consensus n’est pas fixé. Si les partis de gauche ont confirmé cette volonté (ce qui la rend plutôt sérieuse), les autres quant à eux gardent le silence ou récusent la nouvelle, soit en voyant la date limite du projet (2025) comme trop ambitieuse, ou en précisant que la voiture électrique sera certes imposée à l’achat, mais que cela n’engendrera pas pour autant l’interdiction des autres voitures en circulation (plus anciennes, à moteurs thermiques, etc.).

Ce projet poursuivrait la politique d’incitation au vert du pays scandinave

Le projet est tout de même bien envisagé, et s’il en vient à être concrètement appliqué, il s’inscrirait dans la logique politique du pays en matière d’écomobilité.

La Norvège est à cet effet le pays dominant du marché de la voiture électrique: en 2013, il était le pionnier quant à l’installation de stations de recharges Tesla. En 2015, pour le plus grand bonheur du PDG de Tesla Motors Elon Musk, 4 000 modèles S (électriques, bien sûr) de la marque ont été immatriculés. Plus globalement, cette même année, les véhicules électriques représentaient un quart des ventes de voitures, et la Norvège comptait 17 fois plus de parts de marché que la France (pour laquelle la vente de voiture électriques est à seulement 1%).

Cette performance est liée au fait que l’Etat favorise largement l’achat de voitures propres, au travers de subventions plus qu’intéressantes ou d’avantages exclusifs: exonération de TVA et autres taxes pour les acheteurs, péages et stationnements gratuits, droit de rouler sur les voies réservées aux bus; une aubaine à long terme. Sans parler de l’importance du réseau d’infrastructures de recharge développé par le gouvernement.

Ainsi, bien que la suggestion de passer au tout électrique soit difficile à réaliser, elle est loin d’être utopique en Norvège, au vu des résultats plus que positifs qu’ont observées les politiques d’incitation et de bonus écologiques sur l’achat de véhicules propres. L’objectif d’en atteindre 50 000 d’ici à 2018 a d’ailleurs été atteint avec brio, puisqu’avec deux ans d’avance.

Une ombre au tableau: le pétrole

Les mesures concernant la voiture électriques constituent une partie des initiatives mises en oeuvre pour satisfaire l’objectif global du pays de réduire de 40% ses émissions de CO2 d’ici 2030. A noter que 99% de son énergie provient de l’énergie hydraulique, ce qui en fait le pays le plus gros producteur d’énergies renouvelables; un exemple, donc.

Mais toutes ces bonnes résolutions sont financées en partie par… l’argent du pétrole, au grand dam des écologistes. La Norvège en est le 12ème pays plus gros producteur et exportateur mondial. Si elle continue à faire reposer son financement sur cette activité néfaste pour l’environnement, on peut y discerner un certain manque de cohérence…