Une information faisant état de la possibilité pour Renault de désactiver à distance la recharge de la batterie électrique de la Zoe a été relayée par les médias la semaine dernière. Cette révélation a créé une polémique quant à la capacité du constructeur à accéder aux données privées des propriétaires.
D’après un récent rapport de l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, relayé par plusieurs médias européens et américains, Renault dispose d’une prérogative lui permettant d’empêcher la recharge du pack de batterie de la Zoe. Cette information en elle-même n’avait rien de scandaleux puisque cette possibilité est prévue dans le contrat de location de la batterie. Elle a pourtant entraîné une petite polémique puisqu’elle suppose que le constructeur puisse accéder et contrôler à distance le système électronique de la petite citadine. A fortiori, certains observateurs ont estimé que Renault pourrait alors espionner les données personnelles des consommateurs. Ces hypothèses restent à démontrer, mais ce qui est certain pour le moment c’est que le constructeur au losange dispose bien du droit de désactiver la batterie électrique de la Zoe si le client arrêtait de régler ses mensualités.
Renault n’est pas le seul impliqué
Ce faux scandale a tout de même le mérite d’attirer l’attention sur la sécurité des données de navigations personnelles, surtout sur les modèles électriques. Ces derniers sont, en effet, devenus de véritables ordinateurs sur roues et connectés à Internet. Les données susceptibles d’être collectées vont des coordonnées GPS, aux itinéraires en passant par les stations radios écoutées. L’année dernière, Elon Musk, PDG de Tesla Motors, a d’ailleurs justifié malgré lui la réalité des risques de surveillance non désirée quand il a révélé les données de navigation d’un journaliste du New York Times. Son but était alors de démonter que ce dernier avait exagéré les récits de son expérience désastreuse avec le modèle S. Dans tous les cas, les constructeurs doivent réagir rapidement pour ne pas écorner davantage l’image des voitures électriques.
A y réfléchir, ce système est une excellente « assurance anti-vol » . Pourquoi voler un véhicule qui sera désactivé et inutilisable très rapidement ? Mais la
A y réfléchir, ce système est une excellente « assurance anti-vol » . Pourquoi voler un véhicule qui sera désactivé et inutilisable très rapidement ? Mais la CNIL devrait quand même s’en mêler sérieusement pour éviter toute dérive !