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Un service de partage de voitures  électriques autonomes à Rouen

L’expérimentation du premier service de partage de voitures électriques autonomes en France se déroule actuellement à Rouen. L’ouverture au grand public est prévue pour le mois de septembre.

Pionnier

La ville de Rouen devient le premier laboratoire du partage de voitures électriques autonomes en France. Grâce au projet Rouen Normandy Autonomous Lab, quatre Renault Zoe 100% électriques et une navette i-Cristal de Transdev  desserviront des routes ouvertes à partir du mois de septembre 2018. Les fonctionnalités de conduite autonome, développées par Transdev avec Renault, gèrent, entre autres, le trafic, les carrefours et ronds-points, le stationnement et l’accès aux immeubles.

Les voitures électriques autonomes opèreront jusqu’en décembre 2019. Mais auparavant, les autorités compétentes doivent donner les autorisations nécessaires. En attendant, une période de test est déjà en cours. Le service couvre pour le moment 10 km en centre-ville. Il est parfaitement intégré au réseau de transport public de la métropole de Rouen.

Projet multi-acteurs

Le fonctionnement du service se démarque par sa simplicité. Une application smartphone dédiée a été créée. Elle permet aux usagers d’appeler un véhicule. Les retours d’expérience fournis par ces derniers permettront aux acteurs de perfectionner le système par la suite. La municipalité et la région Normandie se pencheront sur les questions d’intégration du service au réseau disponible. L’objectif étant la mise en place d’une Smart City. Renault et Transdev exploiteront les retombées sur le plan technologique. Le groupe Matmut mènera quant à lui des études sur les prérequis en matière d’encadrement juridique, de responsabilité et d’assurance.

Marché des voitures électriques : le gouvernement italien sort les crocs

Le nouveau gouvernement italien veut mettre 1 million de voitures électriques sur ses routes d’ici 2022. D’importantes incitations à l’achat devraient être consenties pour ce faire.

Las de trainer en queue de peloton lorsqu’il s’agit de la course à l’électrification en Europe, l’Italie, sous l’impulsion de son gouvernement, s’apprête à faire un grand bond en avant. Ce dernier ambitionne tout simplement de mettre en circulation 1 million de voitures électriques d’ici 2022. Cela ferait du pays le premier marché des voitures électriques en Europe. L’initiative est à mettre sur le compte du mouvement 5 étoiles de Luigi Di Maio, député puis ministre en charge du travail et du développement du gouvernement de coalition. Di Maio prône la réduction des véhicules à moteur essence et diesel. Durant sa campagne électorale, il a d’ailleurs roulé en Nissan Leaf.

8 milliards d’euros de financement attendu

Pour atteindre cet objectif, le gouvernement italien prépare un vaste programme d’incitations financières à l’achat. Aucun chiffre officiel n’a filtré, mais l’on s’attend à un financement de plus de 8 milliards d’euros. Malgré tout, le scepticisme subsiste. En effet, les rues italiennes n’accueillent pour le moment qu’environ 5 000 voitures électriques. Un peu plus de 10 000 en comptabilisant les voitures hybrides. Il faudrait alors des subventions à l’achat de l’ordre de 15 000 euros pour faire exploser la demande d’après certains analystes, et en se basant sur l’expérience des marchés les plus dynamiques comme la France et la Norvège. Et là encore, la barre du million d’exemplaires  peut s’avérer difficile à atteindre. Quoi qu’il en soit, l’existence d’une volonté politique en faveur de la mobilité électrique constitue désormais une réalité. Les effets positifs se feront ressentir tôt ou tard.

Pikes Peak : nouveau record pour la Volkswagen électrique

La version Pikes Peak de la Volkswagen ID R devient la première voiture à descendre sous la barre des 8 minutes sur la célèbre course de côte. La mobilité électrique se retrouve une nouvelle fois mise en avant.

16 secondes de mieux

La Volkswagen ID R Pikes Peak, une voiture électrique conduite par Romain Dumas, a pulvérisé le record de la mythique montée. Avec un temps de 7 minutes 57 secondes, elle améliore de 16 secondes la précédente marque établie par Sébastien Loeb (Peugeot 208 T16). La course de côte de Pikes Peak fait figure de test de référence en matière de performance du moteur et de pilotage. Longue de 19,93 km, elle compte 156 virages. La ligne d’arrivée culmine à plus de 4 000 mètres d’altitude, ce qui met le moteur sous forte pression.

Grâce à cet exploit, l’ID R devient le deuxième modèle électrique à remporter l’épreuve. Le pionnier, la Drive eO, avait signé un chrono de 9 minutes 7 secondes en 2015. La sportive électrique de Volkswagen démontre encore une fois que performance et écologique sont plus que jamais compatibles. « La Volkswagen ID R Pikes Peak a établi le temps le plus rapide de l’histoire de cette course de côté qui dure depuis plus de 100 ans. Cela parle pour la mobilité électrique », a déclaré Frank Welsch, membre du conseil d’administration du groupe.

Puissante, légère et écologique

Volkswagen n’a pas lésiné sur les moyens pour parvenir à ce résultat. L’ID R a été conçu pour répondre aux exigences de Pikes Peak en 8 mois. Les designers et les ingénieurs devaient combiner réduction de poids, recherche d’appui aérodynamique et maximisation de la puissance. Une voiture électrique de 1 100 kg, batterie incluse, et développant 500 kW (680 chevaux) en est le résultat. La minimisation de l’empreinte écologique du véhicule faisait également partie des préoccupations. La batterie de l’ID R se recharge complètement en 20 minutes grâce à un générateur alimenté par du glycérol (biocarburant).

Voiture à pile à combustible à l’hydrogène : Audi et Hyundai s’associent

Audi et Hyundai vont partager brevets et composants pour accélérer le développement des voitures à pile à combustible à l’hydrogène. L’opération permet également de réduire les coûts.

La Hyundai Nexo FCEV.

Partenaire de poids pour Audi

Audi choisit de s’appuyer sur le savoir-faire du sud-coréen Hyundai pour le développement de sa technologie de voiture à pile à combustible à l’hydrogène. Les deux firmes prévoient de signer un accord de partage de brevets et de composants. Les négociations ont abouti et il ne reste plus qu’à obtenir l’aval des autorités de régulation compétentes.

Hyundai figure parmi les constructeurs les plus actifs dans le domaine. Son premier modèle remonte à 2001 (Hyundai Santa Fe FCEV). Il faut cependant attendre 2013 pour une véritable production de série avec l’IX 35 FCEV (Tucson FCEV). Chargé de mener le développement de la technologie de la pile à combustible à l’hydrogène au sein du groupe Volkswagen, Audi est ainsi en bonne compagnie. « Dans le cadre de notre feuille de route voiture à l’hydrogène, nous joignons nos forces avec des partenaires de poids comme Hyundai », a d’ailleurs confié Peter Mertens, responsable du développement technique de la marque.

Choix intelligent

Le futur partenariat vise à accélérer la production de masse de modèles à pile à combustible à l’hydrogène. Audi et Hyundai comptent également réduire les coûts de développement. « Pour la découverte de cette technologie, la coopération constitue la manière la plus intelligente de parvenir à des innovations à un coût attractif », a ajouté Mertens. Pour rappel, le Sud-Coréen va lancer un nouveau modèle (Nexo FCEV) dès cette année. La marque aux anneaux ne va quant à elle se lancer qu’à partir de 2020. Un SUV à production limitée est prévu. Le partenariat avec Hyundai se focalise toutefois sur d’autres modèles destinés à une production de masse.

Recharge électrique : un nouveau protocole de 400 kW pour CHAdeMO

CHAdeMO confirme le lancement d’un nouveau standard de recharge électrique ultrarapide de 400 kW. Baptisé CHAdeMO 2.0, il devrait permettre à l’association de résister à la concurrence.

Première évolution majeure

Environ 500 km d’autonomie en 10 minutes de recharge. C’est ce que promet l’association CHAdeMO à travers un nouveau standard de recharge électrique de 400 kW. Annoncé depuis l’année dernière, le projet a reçu confirmation le 15 juin 2018. Il s’agit officiellement de la version 2.0 du protocole et de la première évolution majeure depuis les débuts de CHAdeMO en 2009.

Grâce à CHAdeMO 2.0, l’association assure qu’une recharge électrique à haute-tension 1 000 volts constitue désormais une réalité. Pour les détails techniques, CHAdeMO organise des démonstrations pour les membres à partir de cette semaine, à Lucerne (Suisse). Pour le grand public, un rapport sur les progrès du déploiement du protocole interviendra incessamment.

Élargir les véhicules électriques ciblés

L’association compte sur un déploiement rapide de la technologie pour contrer la concurrence. Dave Yoshida, secrétaire général, explique que la version 2.0 du standard de recharge électrique a été lancée pour étendre la gamme de véhicules cibles. Il a fait allusion aux bus électriques et aux camions. CHAdeMO n’a cependant pas manqué de préciser que le nouveau standard est compatible avec les modèles électriques existants. Ces derniers ne devront toutefois pas en exploiter tout le potentiel.

De toutes les façons, l’objectif de CHAdeMO consiste davantage à se positionner sur le marché des solutions de recharge pour les véhicules électriques du futur. Dans ce contexte, le passage aux 400 kW était impératif puisque Tesla (superchargeurs) et CCS proposaient depuis un certain temps un standard de 350 kW. Pour l’heure, l’association se vante de disposer de 18 000 bornes de recharge électrique, réparties sur 71 pays.

Concession de voitures électriques : Renault ouvre son deuxième concept-store à Berlin

Renault ouvre son second EV concept-store, une concession de voitures électriques, dans la capitale allemande. L’expérience proposée reste la même que celle qui a fait le succès de la première boutique de Stockholm.

Fort du succès de son premier EV (Electric Vehicle) concept-store à Stockholm, Renault décide de dupliquer l’expérience. Cette fois-ci, la concession de voitures électriques révolutionnaire profitera aux Berlinois. La recette reste la même. Information, interaction et proximité sont ainsi à la base de l’expérience proposée aux clients du concept-store de Berlin. Les visiteurs pourront s’y renseigner sur les offres de voitures électriques, les solutions pour la recharge et les avantages financiers et techniques à l’achat. Le contact humain est associé à une immersion digitale unique.

La concession se situe à Gendarmenmarkt, en plein cœur de la capitale allemande. Elle repose sur un partenariat avec le distributeur Autohaus König.  La marque au losange espère que celle-ci fasse aussi bien que le concept-store suédois qui a attiré plus de 14 000 visiteurs en 3 mois.

La bonne approche

Renault se félicite de la réussite de sa concession de voitures électriques et compte s’attaquer à d’autres villes européennes. « En tant que leader du véhicule électrique en Europe, Renault souhaite aller à la rencontre de ces clients pour répondre à toutes leurs interrogations et donner les moyens, à ceux qui veulent franchir le pas, de démarrer leur vie électrique en toute facilité », a ainsi déclaré Gilles Normand, directeur du véhicule électrique du groupe.

Une récente étude scientifique sur le circuit de distribution des modèles électriques donne raison au constructeur français. Celle-ci affirme que l’expérience inadéquate proposée aux clients par les concessions traditionnelles constitue le principal obstacle à la vulgarisation de la mobilité électrique. Les auteurs y vont jusqu’à mettre en cause « le dédain » des vendeurs.

Difficultés de Tesla Motors : plus de 4 000 employés congédiés

Condamné à dégager du profit pour ne pas hypothéquer son avenir à long terme, Tesla Motors se sépare de 9% de ses employés. Ces derniers comprennent la décision.  

Restructuration

Le débat sur les menaces représentées par l’électrification de l’automobile sur l’emploi fait débat ces derniers temps. Et les nouvelles venant de Tesla Motors, l’une des figures de proue de la mobilité électrique, ne va pas rassurer les syndicats. En effet, Elon Musk, Pdg de la compagnie américaine, a confirmé le licenciement de près de 4 100 salariés. Cela  correspond à 9% des 46 000 collaborateurs de Tesla.

Musk explique cette décision par une opération de restructuration « difficile, mais nécessaire ». D’après lui, Tesla Motors doit être profitable sur le long terme puisque sa survie en dépend. A travers, cette opération de dégraissage, cet objectif sera atteint dès cette année. Pour rappel, le constructeur subissait des pertes depuis plus de 15 ans, malgré le succès de ses voitures électriques.

Sans rancune

L’argument de la nécessité a convaincu les employés concernés par la décision au vu de leur réaction. «C’est ce qu’il faut pour la compagnie », indique un responsable des ventes limogé. Chez Tesla depuis 4 ans, il ajoute qu’il « ne regrette pas d’avoir donné tout ce qu’il avait ». Ce sentiment, la majorité des 4 100 personnes touchées le partage. Les indemnités conséquentes et les actions qu’ils ont reçues en guise de dédommagement ont également certainement joué un rôle.

Il faut noter que les employés licenciés occupaient des attributions administratives. La restructuration n’affectera de ce fait pas la capacité de production de la firme. De plus, Musk indique qu’il compte recruter là où un besoin existe.

Renault : plus d’un milliard d’euros pour la production locale de voitures électriques

Le groupe Renault va moderniser et/ou agrandir ses principaux sites de production en France pour dynamiser la production locale. Investissement massif et recrutement sont au programme.

Initiative multiforme

Renault souhaite faire de la France « un centre d’excellence » en matière de production de voitures électriques. Et le constructeur au losange ne lésine pas sur les moyens en investissant plus d’un milliard d’euros. Quatre sites de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi bénéficieront de cet effort. Ils constitueront dans le même temps les locomotives de la concrétisation de la vision de Renault.

Ainsi, l’usine de Douai va accueillir une plateforme électrique destinée à opérationnaliser un deuxième site de production de modèles électriques Renault. Le site de Flins, celui de la Renault Zoe, verra sa capacité de production doubler. Le constructeur précise également qu’une nouvelle version de la compacte électrique en sortira. Pour le site de Cléon, Renault va encore plus loin en planifiant une multiplication par trois de la productivité. Il s’agit, pour rappel, d’une unité d’assemblage de fabrication de moteurs électriques. Enfin, les installations de Maubeuge profiteront de certaines améliorations pour la prochaine génération de Renault Kangoo Z.E.

Plan stratégique

Cette initiative rentre dans le cadre de la réalisation du plan stratégique « Drive the Future » de Renault. « Le groupe se donne les moyens de maintenir son leadership sur le marché des véhicules électriques et de continuer à développer des solutions de mobilité durable pour tous », a expliqué Carlos Ghosn, Pdg de l’Alliance. Il reconnaît également compter sur l’amélioration de « la compétitivité et de l’attractivité de ses sites industriels en France ».

Pour rendre son ambitieux plan encore plus complet, Renault compte en outre recruter 5 000 employés en CDI d’ici 2019. Un investissement de 235 millions d’euros sera consenti pour la formation de ces agents. L’excellence n’a pas de prix …

 

 

Autopartage : PSA se positionne pour l’après-Autolib

PSA figure parmi les prétendants sérieux à la succession de Bolloré dans l’exploitation d’un service d’autopartage à Paris. Le système proposé diffère cependant d’Autolib. Les négociations avancent.

Une Citroën C-Zéro en service à Madrid.

Négociations avancées

« Nous sommes en contact avec la municipalité. Nous pouvons commencer rapidement ». Ce sont les mots de Brigitte Courtehoux, responsable de l’unité nouvelle mobilité de PSA, lorsqu’elle évoque l’intérêt du groupe pour l’autopartage à Paris. Les représentants PSA ont rencontré la maire Anne Hidalgo en début de semaine. Renault, BMW et Daimler étaient également représentés.

Le projet s’avère crédible étant donné que le couple mairie de Paris et Bolloré, pour Autolib, bât de l’aile. Le contrat dure en principe jusqu’en 2023. Cependant, des divergences ont fait leur apparition lorsque Bolloré, frappée par une crise financière, a réclamé 46 millions d’euros par an à la ville.

Free Floating

L’échec d’Autolib ne décourage pas PSA. Le groupe compte d’ailleurs adopter une autre approche dite « free floating ». Aucune station à construire et à entretenir. Les conducteurs récupèrent et garent les véhicules en libre-service selon leur convenance. Cette flexibilité constitue le principal avantage du projet PSA. L’offre peut ainsi facilement s’adapter à l’évolution de la demande des Parisiens. Le système semble dans tous les cas fonctionner à Madrid et à Lisbonne. Le groupe y opère 750 citadines électriques et compte près de 200 000 abonnés. PSA est également engagé dans un partenariat stratégique pour le développement de solution d’autopartage avec … Bolloré, depuis 2015. Clin d’œil de l’histoire ?

Voiture à l’hydrogène : une station multicarburant et une nouvelle flotte pour ENGIE

Le groupe énergétique ENGIE a inauguré cette semaine la première station multicarburants alternatifs (hydrogène, gaz et électricité) de France à Rungis. Dans l’immédiat, ENGIE en profitera lui-même pour recharger une flotte de voitures à l’hydrogène nouvellement constituée.

Initiative en deux volets

ENGIE continue ses efforts pour la production et la vulgarisation de sources d’énergie propre. Pour cette fois, l’initiative du groupe énergétique porte sur la réduction de l’empreinte écologique de sa propre flotte et sur la mise à disposition d’une infrastructure de recharge innovante.

Le premier volet a nécessité un partenariat avec Symbio Power et Alphabet. Le dernier nommé va fournir à ENGIE 50 Renault Kangoo Z.E à prolongateur d’autonomie à l’hydrogène, technologie développée par le premier. Cette nouvelle flotte facilitera les interventions de la filiale Cofely Île-de-France. Les techniciens d’ENGIE Cofely pourront ainsi se déplacer  en mode zéro-émission sans compromis sur la durée des trajets. Leurs prestations de gestion intégrée de services facilitaires axée sur la transition énergétique n’en seront que plus efficaces.

Le second volet va quant à lui permettre à la France de profiter de sa première station multicarburants alternatifs. Celle-ci s’implante au cœur du marché de Rungis. Essentiellement destinée à recharger les voitures à l’hydrogène, elle offre une capacité de 20 kg/jour. À terme, l’objectif consiste cependant à passer à 80 kg d’hydrogène par jour. La station fonctionnera uniquement grâce à de l’électricité d’origine renouvelable.

À travers cette initiative, ENGIE possède désormais plus de 150 stations en carburants alternatifs en France. Le groupe affiche également une forte présence dans près d’un millier de villes dans le monde.

Voiture de sport électrique : la Mission-E devient la Porsche Taycan

La version de production de la Porsche Mission-E s’appellera Taycan. En plus du lancement de sa première voiture de sport électrique, la marque allemande va investir massivement pour l’électrification d’autres modèles plus sportifs les uns que les autres.

Prête à performer

« Jeune cheval vif ». Il s’agit littéralement de la traduction du nom officiel de la première voiture de sport électrique Porsche à savoir : Taycan. La firme a lâché l’information dans le cadre de la célébration du 70ème anniversaire des sportives de Porsche. « Notre nouvelle sportive électrique est solide et prête à performer », a déclaré Oliver Blume, Pdg de Porsche AG pour l’occasion.  Cette version de série de la Mission-E arrivera sur le marché en 2019.

L’usine de Zuffenhausen (Stuttgart) se prépare pour accueillir la Porsche Taycan. La construction d’un atelier de peinture et d’une ligne d’assemblage avance. L’unité « groupe motopropulseur » recevra des adaptations pour l’électrification tout comme l’atelier carrosserie. 1 200 nouveaux emplois devraient voir le jour.

Alléchant

Parallèlement au lancement de la Taycan, Porsche prépare d’autres sportives électriques. En tout, la compagnie va investir jusqu’à 6 milliards d’euros pour l’électromobilité d’ici 2022. 500 millions seront consacrés au développement d’autres modèles sur la base de la Mission-E. Un milliard d’euros serviront à électrifier les modèles existants. Les infrastructures de recharge et l’expansion des sites de production complèteront le programme.

En attendant, les caractéristiques de la première voiture de sport électrique Porsche font saliver. En effet, deux moteurs synchrones développant 600 chevaux permettent à la Taycan d’avaler le 0 à 100 km/h en 3,5 secondes. L’autonomie ne se retrouve en rien altérer puisque l’étalon revendique 500 km en une seule charge selon les normes NEDC.

Industrie automobile : les voitures électriques menacent l’emploi

D’après une étude effectuée pour le compte des  syndicats, le passage de l’industrie automobile allemande aux voitures électriques met en péril 75 000 emplois. Les contestations sur le sujet se font d’ailleurs de plus en plus pressantes partout dans le monde puisque l’inquiétude est partagée.

Etude à l’appui

Les syndicats semblent désormais unanimes. Le passage de l’industrie automobile à l’ère de l’électrification va entraîner des pertes d’emploi. Pour justifier leurs inquiétudes, les syndicats du secteur automobile allemand ont même commandité une étude sur la question auprès de l’institut spécialisé Fraunhofer. Le résultat s’avère sans appel. À terme, 75 000 emplois pourraient disparaître. Ceux qui concernent directement la fabrication et l’assemblage des éléments de groupe motopropulseur seront les plus touchés. Leurs nombres atteignent pourtant 210 000 en Allemagne, d’après les syndicalistes.

Les employés de l’industrie automobile allemande ne sont pas les premiers à tirer la sonnette d’alarme sur ce point. Leurs homologues sud-coréens n’ont pas hésité à qualifier le passage à l’électrique de désastre. La fameuse « Union », au Royaume-Uni, a également récemment élevé la voix pour attirer l’attention du gouvernement.

Effets dramatiques

La prévision de l’institut Fraunhofer s’appuie sur des données fournies par Daimler, BMW et Volkswagen. Elle repose également sur l’hypothèse d’un développement raisonnable de l’industrie. En effet, l’étude s’attend à ce que d’ici 2030, les modèles électriques atteignent 25% de part de marché et les hybrides 15%. Les syndicalistes craignent quant à eux une adoption plus rapide des voitures électriques. Une vulgarisation qui aura des effets plus dramatiques sur l’emploi. Ils affirment que les nouveaux postes créés par l’électrification de l’industrie automobile ne compensent pas ceux qui sont supprimés à cause de l’abandon de la production des moteurs à combustion.

Demande en voiture électrique : la production de la Leaf ne suit pas

Sous l’impulsion de la nouvelle version 2018 de la Leaf, la demande en voiture électrique dépasse la capacité de production chez Nissan. Le constructeur vient en plus de célébrer la livraison de son 100 000ème véhicule en Europe.

Trois fois plus de commandes

On avance le plus souvent la faible demande en voiture électrique pour expliquer l’incapacité du marché à exploser. Nissan expérimente pourtant le contraire avec la nouvelle version de la Leaf. Avec 37 000 commandes pour 12 000 livraisons en Europe, la firme nipponne est tout simplement débordée. Ces chiffres proviennent de Nissan elle-même.

Lancée en octobre 2017, la Nissan Leaf 2018 séduit par son autonomie revue à la hausse. Le nouveau design et les fonctionnalités proposées semblent également faire effet. Cependant, Nissan a déjà expérimenté une situation pareille en 2013 avec l’ancienne version. La hausse de la demande avait alors causé une rupture au niveau des concessionnaires.

100 000 exemplaires pour l’Europe

Nissan a profité de cette forte demande en voiture électrique Leaf pour atteindre la barre des 100 000 exemplaires vendus en Europe. L’évènement a été célébré à Madrid. En effet, Susana de Mena, le 100 000ème client, ou plutôt cliente, y réside. Elle indique avoir porté son dévolu sur la compacte électrique japonaise après deux années de recherche. C’est définitivement la nouvelle version qui l’a convaincu. « Il n’y avait aucun doute dans mon esprit qu’elle serait le choix idéal », a-t-elle déclaré.

Le mois dernier, Nissan a marqué le même achèvement sur le marché japonais (100 000ème exemplaires livrés). Une version décapotable de la Leaf fut dévoilée pour l’occasion.

Une Nissan Leaf décapotable présentée à Tokyo

Nissan vient de lancer une version « open air » de la Leaf. Cette Nissan Leaf décapotable n’est cependant pas destinée à la commercialisation. Peut-être plus tard…

Mascotte

On reproche souvent aux voitures électriques de ne pas être assez « sexy ». Nissan tente de remédier à la situation en dévoilant une version « open air » de la Leaf. Cette Nissan Leaf décapotable attire les regards et apporte une touche de jeunesse et de folie au modèle. Il ne devrait cependant pas arriver sur le marché. En effet, la Leaf décapotable fait tout simplement office de mascotte de la marque dans le cadre du Forum de Tokyo sur une société zéro-émission. Elle célèbre en même temps le 100 000è exemplaire japonais de la pionnière des voitures électriques de série.

Ni toit ni banquette arrière

La Nissan Leaf décapotable se base sur la nouvelle génération de la compacte (octobre 2017). Elle se démarque évidemment par l’absence de toit, mais également par la suppression des portières et de la banquette arrière. Techniquement, il ne s’agit ainsi pas à proprement parler d’une décapotable puisque la voiture ne prévoit aucune possibilité de couverture. La Leaf open air s’inscrit plus dans la lignée de la Citroën e-Mahari.

Pour information, le Forum de Tokyo mentionnée plus haut réunit actuellement une centaine de décideurs du secteur public et de l’industrie automobile nippone. Les discussions portent sur la création d’une société exempte d’émission (zéro-émission).

Un contrat stratégique pour dynamiser le marché français des voitures électriques

Le gouvernement et les membres de la plateforme de la filière automobile ont signé un contrat stratégique destiné à mettre en circulation un million de véhicules électrifiés d’ici 2022. Des objectifs ambitieux et engagements significatifs attendent chaque acteur.

Financement, formation, incitation et déploiement

Les constructeurs peuvent pousser un soupir de soulagement. En effet, alors que l’échéance 2020 (entrée en vigueur des nouvelles limitations de CO2 à 95 g/km) approche à grands pas, le gouvernement vient de s’engager à renforcer son appui à l’industrie. Cet engagement se matérialise par un contrat stratégique de la filière automobile signée cette semaine. Appui financier et technique, maintien des politiques d’incitation à l’achat, déploiement d’infrastructures de recharges figurent au menu.

Un fonds de 135 millions d’euros sera mis en place pour des activités de recherche & développement.  Les cellules de batterie électrique bénéficieront alors d’une attention particulière. 200 millions d’euros supplémentaires devraient profiter aux essais sur les voitures électriques autonomes. Enfin, le maintien des bonus écologiques et de la prime de conversion jusqu’en 2022 ainsi que la densification du réseau de recharge coûteront environ 300 millions d’euros. Le gouvernement va également étendre son programme d’apprentissage pour mettre des employés qualifiés à la disposition de l’industrie.

1 million de véhicules électrifiés à mettre en circulation

Regroupée sous la plateforme de la filière automobile (FPA), l’industrie devrait quant à elle produire et écouler plus de 800 000 voitures électriques et hybrides rechargeables. En incluant les exemplaires déjà en circulation, il s’agit tout simplement de parvenir à un parc d’un million de véhicules électrifiés d’ici 2022. L’objectif s’avère ambitieux, mais l’enjeu est de taille. « Le secteur automobile va rencontrer un bouleversement qu’il n’a jamais connu…L’enjeu, c’est la survie de l’automobile sur le territoire français », a indiqué Luc Chatel, président de la FPA. Les grands noms de l’industrie étaient ainsi représentés pour l’occasion. PSA, Renault, Valeo, Michelin, Faurecia, Plastic Omnium pour les industriels. Les ministres en charge de l’économie, du transport et de l’écologique pour le gouvernement.

Étude sur les voitures électriques : les concessions automobiles parmi les obstacles à l’adoption

Les résultats d’une récente étude sur les voitures électriques et leur circuit de distribution indiquent que les concessions automobiles constituent des obstacles à leur vulgarisation. L’expérience d’achat proposée aux clients les pousse vers les modèles à moteur à combustion.

Les concepts stores dédiés font partie des solutions au problème.

Dédain et tromperie

Tesla Motors a décidé, depuis ses débuts, de s’en passer en optant pour une distribution directe de ses produits. A raison, à en croire les résultats d’une récente étude mandatée par le magazine scientifique Nature Research. Cette étude sur les voitures électriques et leur circuit de commercialisation souligne que les concessions automobiles, puisqu’il s’agit d’elles, freinent la vulgarisation de la technologie.  Les auteurs affirment que les concessions sont « dédaigneuses » envers les véhicules électriques et fournissent des informations erronées sur les caractéristiques. La plupart d’entre elles focalisent encore leur savoir-faire en matière de vente sur les modèles à moteur à combustion. Souvent, les agents commerciaux omettent d’inclure les modèles zéro émission dans leurs discussions avec les clients.

Manque d’informations

Combiné à la méconnaissance de la technologie par les consommateurs, cette attitude constitue une barrière à l’achat. Faute d’informations suffisantes, le client se tourne, en effet, instinctivement vers les modèles qu’il estime mieux comprendre. Et le client maîtrise davantage les technologies diesel et essence.

Cette étude sur les voitures électriques a concerné 82 concessions implantées dans les pays scandinaves (Danemark, Suède, Norvège, Finlande et Islande). Auparavant, d’autres travaux menés aux États-Unis ont conduit an même constat. Les chercheurs avancent le manque de conviction des concessionnaires quant à la viabilité commerciale du produit comme explication à une telle attitude.

Certains constructeurs, comme Renault, commencent à explorer diverses solutions moins radicales que celle de Tesla. Le concept store dédié aux voitures électriques ouvert à Stockholm en février 2018 constitue une piste intéressante.

Voiture électrique Mercedes-Benz : le premier modèle EQ sera produit en Moselle

Le groupe Daimler va investir 500 millions d’euros pour permettre à son usine de Hambach, en Moselle, de produire la première voiture électrique Mercedes-Benz de la gamme EQ. Le site a convaincu par l’expertise qu’elle a acquise à travers la Smart.

Pilier d’un vaste projet d’électrification

La France va profiter des ambitions du groupe Daimler sur le marché de la mobilité électrique. L’usine de Hambach, en Moselle, qui produit actuellement la Smart, deviendra en effet l’un des piliers du projet. Le site accueillera la première voiture électrique Mercedes-Benz sous la gamme EQ. Le groupe annonce également un investissement de 500 millions d’euros pour l’usine elle-même et pour le développement du véhicule. D’importantes expansions et restructurations sont prévues pour adapter le site de Hambach aux contraintes technologiques de l’électrification.

Evènement historique

Il intègrera ainsi un vaste réseau de production de véhicules électriques compacts réparti sur trois continents. Par la même occasion, Mercedes-Benz s’implante pour la première fois dans l’Hexagone. Dieter Zetsche, PDG de Daimler, a d’ailleurs souligné cet évènement. « Il y a 20 ans, nous avons débuté un projet franco-allemand exemplaire avec la production de la Smart à Hambach. Maintenant, nous passons à la prochaine étape et pour la première fois de notre histoire vieille de plus de 100 ans, nous apportons la production de Mercedes-Benz en France », a-t-il indiqué.

Expertise reconnue

À côté de la nécessité de corriger un manquement historique, Mercedes-Benz a choisi l’usine de Moselle pour son savoir-faire. « Le site de Hambach compte plusieurs années d’expérience dans la fabrication de voitures 100% électriques », a expliqué Annette Winkler, Président de Smart. Elle a ajouté que Daimler va profiter de cette « énorme expertise » pour la prochaine voiture électrique Mercedes-Benz EQ. Hambach fait effectivement figure de pionnier dans la production de voiture électrique. Le prototype de la Smart électrique remonte en 2007. Les modèles de série en sortent depuis 2012.

Zéro carbone

L’usine présente par ailleurs d’autres avantages. Elle puise toute l’énergie qu’elle consomme de sources renouvelables. Les employés ont également récemment adhéré à un pacte destiné à accroitre la compétitivité du site à travers une augmentation du volume de travail et une revalorisation salariale. Ils vont avoir du travail puisque la marque planifie d’électrifier tous ses modèles d’ici 2022 et de lancer dix nouvelles voitures électriques Mercedes-Benz.

Uniti : la première voiture électrique issue d’un financement participatif prend forme

La startup Uniti a présenté un prototype fonctionnel de sa voiture électrique financée par participation (crowdfunding). Celle-ci arrivera sur le marché en 2019 à moins de 20 000 euros.

Plus d’un million d’euros

Mettre sur le marché une voiture 100% électrique abordable et entièrement financé par des investisseurs individuels. Tel fut l’objectif de la startup suédoise Uniti lors du lancement du projet à financement participatif y afférent. Près de deux années plus tard et après avoir réuni environ 1 million d’euros, la compagnie a dévoilé un prototype fonctionnel à travers une courte vidéo.

La Uniti électrique offrira une autonomie de 300 km grâce à une batterie de 22 kWh. Elle peut atteindre une vitesse de pointe de 130 km/h et couvrir le 0 à 80 km/h en 3,5 s. Le tout à moins de 20 000 euros, bonus non compris. En outre, le prototype laisse apparaître un système de conduite novatrice reposant sur un joystick. Des fonctionnalités de conduite autonome figurent également au programme.

Sur le marché en 2019

Le projet Uniti remonte à 2016. Le concept de financement participatif paraissait alors difficilement viable. Grâce à une transparence totale sur les avancées du développement et à une approche définitivement intrigante, il a réussi à attirer 950 investisseurs venant de 37 pays. Uniti a par ailleurs bénéficié de quelques partenariats avec des équipementiers majeurs comme Siemens. Le résultat est désormais palpable. La startup prévoit en effet une commercialisation pour l’année prochaine. Le site officiel propose déjà une précommande moyennant une somme de 149 euros remboursable à tout moment.

Pour les investisseurs, la campagne de crowdfunding a pris fin, mais Uniti reste à la recherche de sources accréditées et institutionnelles.

Avantages des voitures électriques : elles réduisent le stress au volant

La réduction du stress au volant vient compléter la liste des avantages des voitures électriques. Pour parvenir à ces conclusions, un scientifique britannique a surveillé les activités cérébrales de quelques conducteurs de taxi électrique à Londres. Les détails du résultat peuvent surprendre.

Environnement silencieux

Ce sont les électroencéphalogrammes qui le disent. Aux avantages des voitures électriques, il faut désormais ajouter la réduction du stress au volant. Il s’agit des résultats d’une étude menée par le Dr Duncan Williams de l’université de York au Royaume-Uni. Quatre conducteurs de taxi londoniens ont participé à l’expérience en prenant successivement les commandes d’une « black cab » électrique puis d’une version classique diesel. Leurs activités cérébrales respectives furent mesurées.

Le scientifique conclut que le conducteur du taxi électrique reste plus concentré tout en étant calme et plus heureux. Tout cela grâce à l’environnement silencieux que le véhicule offre. Dr Williams a tenu à préciser que les conducteurs en question n’entrent pas dans un état de relaxation. Leurs activités cérébrales demeurent importantes, mais ils arrivent plus facilement à se concentrer sur la conduite. D’où la réduction du stress au volant.

Toujours plus d’avantages, moins d’inconvénients

Précision utile, l’expérience est commanditée par la London EV Company (la compagnie qui gère les taxis électriques de la ville).  L’intégralité des participants possède également une expérience de la conduite d’un véhicule électrique. En effet, l’adaptation à la conduite électrique en elle-même peut constituer une source de stress au début malgré sa facilité. Quoi qu’il en soit, les études du Dr Williams confirment les multiples avantages des voitures électriques. Quant aux inconvénients, les constructeurs s’attèlent à les corriger. L’autonomie en une seule charge est en hausse constante, le prix emprunte le chemin inverse et la diversité des offres attire.

Marché chinois : Renault et Nissan optent pour des batteries de production locale

Pour permettre aux consommateurs du marché chinois de profiter des incitations à l’achat accordées par le gouvernement, Renault et Nissan vont s’équiper auprès du fabricant local de batteries électriques CATL. En retour, ce dernier vise une expansion en Europe et en Amérique du Nord.

Subventions à l’achat comme enjeu

La conquête du premier marché mondial de voitures électriques requiert quelques adaptations. Et les constructeurs majeurs européens, nippons et américains se prêtent au jeu. C’est ainsi que Nissan et Renault ont fait appel au service du fabricant chinois de batteries électriques CATL. La firme va fournir les batteries lithium-ion destinées à la future Nissan Sylphy et à la nouvelle Renault Kangoo Z.E. Les deux modèles s’attaqueront au marché chinois et sortiront des installations locales de deux compagnies.

La raison de ce choix réside dans une exigence du gouvernement chinois. Dans l’octroi des subventions à l’achat aux consommateurs, ce dernier priorise en effet ceux qui optent pour des véhicules équipés de batteries fabriquées par une liste déterminée de compagnie. CATL en fait justement partie. Le partenariat confèrera ainsi une compétitivité accrue aux véhicules proposés par l’Alliance.

La fiabilité du fabricant chinois entre également en ligne de compte. Il fournir déjà pour le marché chinois d’autres géants de l’automobile, dont BMW et Volkswagen. CATL affiche d’ailleurs des ambitions globales. Elle vient de faire son entrée en bourse et espère s’implanter en Europe et en Amérique dans un futur proche. En attendant, ses batteries auront le temps de faire leur preuve.

Flotte de véhicules écologiques : 60 voitures à l’hydrogène en taxi et VTC à Paris

Paris, Londres et Bruxelles lanceront respectivement 60 voitures à l’hydrogène dans leurs rues dans le cadre du projet ZEFER. Le projet doit permettre de convaincre les consommateurs à acheter la technologie en mettant en avant ses performances en condition d’utilisation réelle.

Performances à prouver

L’hydrogène fait partie des solutions d’avenir pour le transport urbain. Dans ce contexte, 60 voitures à pile à combustible à l’hydrogène feront leur apparition dans les rues parisiennes en tant que Taxi et VTC d’ici la fin de l’année. Cette initiative entre dans le cadre de la concrétisation du projet ZEFER (Zero Emission Fleet Vehicles for European Roll-Out). Financé à hauteur de 26 millions d’euros à travers un vaste partenariat entre secteurs public et privé, il cherche à démontrer la viabilité commerciale de l’intégration des voitures à hydrogène dans les flottes. Capacité des véhicules à couvrir de long trajet et efficacité du réseau d’infrastructures de recharge seront ainsi mises en avant. L’objectif ultime consiste à convaincre les consommateurs à adopter la technologie. Ce qui permettra de développer toute l’industrie grâce à une réduction des coûts de production et du prix de vente.

D’autres villes au programme

Londres et Bruxelles profiteront également du même projet. La capitale anglaise affectera toutefois 10 voitures à l’hydrogène de son quota aux services de police. Leur performance n’en sera pas moins sollicitée. Elles auront à couvrir 90 000 km par an pour Paris et Bruxelles et 40 000 km pour Londres. Les techniciens employés par le projet collecteront et analyseront les données techniques et commerciales tirées de l’expérience. Les résultats seront par la suite utilisés pour répéter l’initiative au niveau d’autres villes européennes. Lancé en septembre 2017, le projet ZEFER se termine en août 2022. La mairie de Paris, la société du taxi électrique parisien, et Air Liquide y participent activement.

Comparatif de voitures électriques : la Nissan Leaf désignée meilleur modèle à moins de 35 000 euros

Les résultats d’un comparatif de voitures électriques à cout abordable réalisé par Autocar placent la Nissan Leaf en tête. La compacte électrique nippone arrive devant la Volkswagen e-Golf et la Renault Zoe. Le comportement des consommateurs français semble toutefois obéir à des critères différents.

Performances équilibrées de la Leaf

La Nissan Leaf 2018 représente le meilleur choix sur le marché des voitures électriques à moins de 35 000 euros. C’est la conclusion des tests réalisés par les journalistes du magazine britannique Autocar. Ce comparatif de voitures électriques a mis en concurrence la compacte japonaise avec la Renault Zoe et la Volkswagen e-Golf. Ce dernier termine deuxième dans le classement d’Autocar.

Les tests s’appuyaient sur des critères largement admis comme l’autonomie, l’expérience de conduite, le prix et le design. La Nissan Leaf a séduit les essayeurs par son autonomie supérieure et par ses bonnes performances générales même si elle ne propose rien d’exceptionnel. Les essayeurs admettent d’ailleurs que l’e-Golf demeure la plus attirante. L’allemande fut cependant handicapée par son prix élevé et son autonomie plus faible.

Circonstances atténuantes pour la Zoe

La Renault Zoe semble quant à elle en retrait par rapport à ses deux rivales. En réalité, elle ne lutte pas dans le même segment. Ce qui explique sans doute l’écart remarqué par Autocar. L’écart en question se situe surtout au niveau de la puissance du moteur électrique. La Zoe, dans sa version la plus évoluée (R110), ne développe que 80 kW. La Leaf en propose 110 kW et l’e-Golf  100 kW. Côté batterie et autonomie, les différences sont en effet moindres (40 kWh pour la Leaf, 41 kWh pour la Zoe et 35,8 kWh pour l’e-Golf).

Quoi qu’il en soit, certains consommateurs, dont les Français, privilégient d’autres critères au vu des immatriculations. En effet, la Renault Zoe, censée être la moins performante des 3 modèles objet de ce comparatif de voitures électriques, écrase le marché hexagonal depuis son lancement. L’affinité y est sans doute pour quelque chose.

 

 

 

Rhône Electric Tour 2018 : les chargeurs CNR mis en valeur

Les stations de recharge rapide de la compagnie nationale du Rhône (CNR) ont alimenté les voitures électriques concurrentes lors du Rhône Electric Tour 2018. Grâce à celles-ci, ce rallye figure parmi les rares à respecter entièrement le concept zéro émission.

Sources exclusivement renouvelables

Un rallye de voitures électriques rechargées grâce à une électricité verte. Telle est la spécificité du Rhône Electric Tour 2018 qui se déroule actuellement (27 au 28 avril 2018) dans le département. Le parcours met en avant les 26 stations de recharge rapide de la Compagnie Nationale du Rhône (CNR). Celles-ci s’alimentent par de l’électricité produite grâce à des sources exclusivement renouvelables. Barrages hydroélectriques, sites éoliens et panneaux photovoltaïques sont notamment exploités par la compagnie.

Dans le cadre du rallye Rhône Electric Tour, les bornes électriques vont permettre aux participants de parcourir 470 km (dont 150 km de prologue). Leur rôle est central. La principale contrainte réside en effet dans la gestion de l’autonomie des véhicules électriques engagés et non dans la vitesse.

Rallyes de promotion

En dehors des évènements ponctuels, le réseau CNR permet surtout aux conducteurs électriques rhodaniens de profiter d’une recharge garantie zéro  émission, à domicile et au tarif bleu.

Le Rhône Electric Tour vise quant à lui à démontrer la capacité des voitures électriques à couvrir de longue distance. Il fait partie des initiatives supportées par Tour Véhicules Electriques. Spécialisé dans les rallyes de promotion de la mobilité électrique, TVE organise des dizaines de rendez-vous par an. Le prochain se tiendra le 4 mai 2018 avec le Var Electric Tour. Une version nationale (France Electrique Tour) est en cours de préparation.

La prochaine BMW électrique produite en Chine

La nouvelle BMW électrique sera fabriquée en Chine et exportée par la suite en Europe et en Amérique du Nord. Cette nouvelle stratégie ne devrait pas impacter la demande puisque les performances demeurent dignes des standards de la marque. Dévoilé au Salon de Pékin, le SUV circulera sur les rues dès 2020.

Pionnier

La BMW iX3, destinée à devenir le second modèle électrique de la marque après l’i3, sortira des usines de Shenyang en Chine. Attendue sur le marché en 2020, cette BMW électrique sera exportée en Amérique du Nord et en Europe. L’opération va reposer sur le joint-venture BMW-Brilliance Automotive. Elle fait du constructeur bavarois un pionnier dans l’implantation de sites de production orientés exportation en Chine. L’objectif poursuivi porte évidemment sur la réduction des coûts de production. L’iX3 pourra ainsi améliorer sa compétitivité en termes de prix.

D’après les analystes, ce genre d’initiative ne devrait par ailleurs présenter aucun risque pour les constructeurs. « Tant que le  véhicule est fabriqué comme il faut, et BMW s’en assurera, les consommateurs ne se soucient pas trop d’où il vient », a assuré un chercheur d’IHS cité par Bloomberg.

Comme un clin d’œil, BMW a choisi le Salon de l’auto de Pékin pour dévoiler l’iX3. Le SUV demeure facilement reconnaissable grâce à un design simple. Les lignes distinctives de la nouvelle BMW X3 sont présentes malgré l’apparition logique de certains éléments liés à l’électrification. Côté performance, rien d’extravagant non plus. Un moteur électrique de 270 chevaux et une batterie de 70 kwh alimentent la nouvelle BMW électrique. L’autonomie annoncée avoisine ainsi les 400 km (norme WLTP).

L’autonomie des voitures électriques n’est plus un obstacle d’après Ghosn

Carlos Ghosn, Pdg de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, estime que l’autonomie des voitures électriques ne préoccupe plus les consommateurs d’aujourd’hui. Ces derniers s’inquiètent plus d’autres éléments comme le prix de vente.

La Venucia e30, une version chinoise de la Nissan Leaf.

300 km comme seuil de satisfaction

Faible autonomie, prix élevé, infrastructures de recharge insuffisante forment le trio de tête des principaux obstacles à la vulgarisation de la mobilité électrique. Pour Carlos Ghosn, Pdg de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, le problème de l’autonomie des voitures électriques fait désormais partie du passé. « Nous avons vu que les consommateurs ne parlent plus de l’autonomie à partir du moment où vous (les constructeurs) garantissez plus de 300 km », a-t-il indiqué. Il s’adressait alors aux médias à Hong-Kong la semaine dernière.

Ghosn a expliqué que la détermination de ce seuil résulte de l’expérience et non des études théoriques. Il met ainsi en avant les apports des 500 000 voitures électriques vendues par l’alliance. Au final, il s’avèrerait que le trajet moyen des utilisateurs se situe à 50 km par jour. Bien loin des 300 km d’autonomie réelle de la dernière Renault Zoe ou de la Nissan Leaf.

Carlos Ghosn, Pdg de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi.

Nouvelles préoccupations

L’autonomie des voitures électriques rayées de la liste, le prix constitue désormais le prochain défi. Ghosn concède que les marchés les plus dynamiques demandent des modèles accessibles. Prenant la Chine, premier marché mondial, comme référence, il n’hésite pas à souligner l’inadéquation de la tarification de la Leaf. L’alliance s’associe alors depuis quelques années à des firmes chinoises pour proposer des voitures électriques entrée de gamme. Il en est ainsi de la marque Venucia, lancée en collaboration avec Dongfeng Motors.

Ghosn a profité de l’occasion pour mettre en avant d’autres priorités des consommateurs en matière de voitures électriques. Plus que la technologie, ce sont la fonctionnalité et le cout d’utilisation qui les préoccupent. Il reste maintenant pour l’alliance à exploiter ses conclusions.

Sport automobile électrique : Une Volkswagen électrique à Pikes Peak

Volkswagen va s’attaquer à la mythique montée de Pikes Peak avec la voiture électrique I.D R Pikes Peak. Développant plus de 600 chevaux et offrant une accélération digne d’une Formule 1, celle-ci pourrait inspirer les futurs modèles électriques de série du groupe.

Record en vue

L’édition 2018 de la Pikes Peak International Hill Climb (la course vers les nuages), verra la participation d’un modèle électrique Volkswagen. Baptisé I.D R Pikes Peak, il vient d’être dévoilé par le constructeur à Alès, en France. Celui-ci ambitionne de faire plus que de la figuration. Volkswagen compte en effet battre le record de la montée dans la catégorie voiture électrique (8 min 57 s). L’I.D R Pikes Peak embarque pour cela deux moteurs électriques de 680 chevaux. Grâce à un poids d’à peine 1 100 kg, il accélère de 0 à 100 km/h en 2,25 s. Le double vainqueur des 24 heures du Mans et champion du monde d’endurance, Romain Dumas, se chargera du pilotage. En attendant d’en découdre avec les 156 virages de la célèbre colline du Colorado Springs, il mène actuellement un programme de test.

Base pour les modèles de série du futur

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette participation à Pikes Peak représente plus qu’une simple opération marketing pour Volkswagen. « L’objectif de Volkswagen consiste à atteindre le sommet de la mobilité électrique avec la famille I.D …Les clients ont toujours bénéficié des découvertes tirées du sport automobile et nous comptons utiliser ces découvertes comme un précieux élan pour le développement futur des modèles I.D », a indiqué le Dr Frank Welsch, responsable du développement du groupe. Autrement dit, l’I.D R Pikes Peak servira à expérimenter le potentiel des technologies électriques de Volkswagen. Ces technologies pourraient atterrir dans des modèles de série dans l’avenir. Rendez-vous le 24 juin 2018 pour les résultats.

La Porsche Mission E disponible en précommande

Porsche annonce l’ouverture des précommandes de la Mission E sur le marché norvégien. Le coût de l’opération s’élève à environ 2100 euros. La somme est remboursable en cas d’insatisfaction par rapport au prix définitif fixé par le constructeur.

Priorité au marché norvégien

Les curieux et inconditionnels de Porsche peuvent désormais précommander la première voiture électrique de la marque. A ce stade, l’opération demeure limitée au marché norvégien. Les clients des autres pays ne devraient toutefois pas avoir à patienter longtemps.

La précommande coûte 20 000 couronnes, environ 2 100 euros. Elle garantit une priorité lors du futur lancement de la Mission E. Le prix d’achat du véhicule reste quant à lui inconnu. Il avoisinerait les 60 000 euros pour la version de base. Quoi qu’il en soit, Porsche prévoit le remboursement intégral des clients insatisfaits du prix définitif de vente.

Même approche que les Tesla

La Porsche Mission E, concurrente désignée des Tesla, adopte ainsi la même approche commerciale que la firme américaine. Le système de précommande a été expérimenté avec succès pour le lancement de tous les modèles Tesla. Des milliers de clients se manifestèrent à chaque fois.

Même si Porsche nie cette rivalité, les spécificités de la Mission E la positionnent également sur le même segment de marché que la Model S et la Model E. A titre de rappel, le constructeur parle d’une autonomie de 500 km et d’une puissance de 600 chevaux. Les premières livraisons sont attendues pour 2020.

Limitation des émissions de CO2 : les constructeurs prêts à supporter les pénalités

Le lobby des constructeurs automobiles européens ne compte pas refuser les pénalités prévues en cas de non-respect de la nouvelle limitation des émissions de CO2 de 2020. Les membres souhaitent cependant un appui plus concret et mesurable des gouvernements. Le Pdg de PSA Groupe n’a pas eu entièrement gain de cause.

Efforts communs

Les premières indications s’avèrent finalement trompeuses. En effet, les constructeurs européens ne  contesteront finalement pas les pénalités liées à la nouvelle limitation des émissions de CO2. Certains dirigeants, dont Carlos Tavares, le Pdg de PSA Group, laissaient entendre le contraire. Celui-ci avait annoncé en mars 2018, son intention de militer pour que les sanctions soient conditionnées par des efforts gouvernementaux dans le domaine des infrastructures.  Il comptait sur le soutien de l’ACEA, le lobby des constructeurs européens dont il est administrateur.

Sans complètement désavouer Tavares, l’ACEA a cependant adopté une position plus souple. « Non, il s’agit d’une idée, mais pas quelque chose que le lobby prône », a notamment déclaré Erik Jonnaert, secrétaire général de l’association. Il a été interrogé sur l’existence d’un consensus sur la suspension des pénalités en cas de non-respect de la limitation des émissions de CO2.

Objectifs pays

Jonnaert estime qu’au lieu de contester les objectifs de 2020, les efforts doivent se focaliser sur les défis à relever pour les atteindre. Il a ajouté que le lobby souhaite toutefois plus d’aides des gouvernements. Comme le patron de PSA, il demande des objectifs pour les pays. Mais, contrairement à ce dernier, il se refuse pour l’instant à y conditionner le respect de la limitation des émissions de CO2. L’aide en question porte sur les infrastructures de recharge et sur les incitations financières.

A titre de rappel, la nouvelle limitation impose aux constructeurs un taux d’émission moyen de 95 g/km de CO2 contre 130 g/km actuellement. L’électrification devient dès lors incontournable.

L’empreinte écologique réelle des voitures électriques varie selon les pays

L’empreinte écologique d’une voiture électrique peut rivaliser avec celle de certains modèles à moteur à combustion. La source de l’électricité nécessaire à sa recharge explique cette anomalie. En France et en Europe, le concept zéro émission reste toutefois pratiquement respecté.

Une Nissan Leaf pollue plus en Chine qu’en Norvège.

L’électricité en cause

L’utilisation d’une voiture électrique ne garantit pas une émission zéro de CO2, loin de là. L’empreinte écologique d’un modèle qui n’émet aucun CO2 varie en réalité en fonction de l’origine de l’électricité utilisée pour le recharger. Et sur ce point, chaque pays a sa propre spécificité.  L’information, tirée des résultats d’une récente étude de Bloomberg, n’est pas un scoop en elle-même. Le magazine américain publie toutefois des chiffres intéressants sur les écarts en fonction des pays.

Plus de 100 g de CO2 au kilomètre en Chine

La Chine, plus grand marché de la mobilité électrique, est paradoxalement le pays où les véhicules électriques « polluent » le plus. En cause, les énergies fossiles qui fournissent une grande partie de l’électricité locale. Un véhicule électrique roulant à Pékin produit ainsi en moyenne 117 g de CO2 au kilomètre. La France s’en sort plutôt bien grâce à ses centrales nucléaires (environ 1,67 g de CO2 au kilomètre). Heureusement, des pays comme la Norvège parviennent à respecter le concept zéro émission. La solution réside logiquement dans la vulgarisation de l’électricité issue des énergies renouvelables.

Toujours mieux que les moteurs à combustion

La situation demeure aisément surmontable pour les pays européens et nord-américains, un peu moins pour la Chine. Elle ne justifie également en rien une remise en cause du passage à l’électrique. En effet, toujours d’après Bloomberg, malgré ces données surprenantes, les voitures électriques restent largement meilleures que celles à moteur à combustion en terme d’empreinte écologique. Rouler en électrique était 39% plus propre en 2016. Elle le sera à 67% d’ici 2040 sous l’effet de l’adoption massive du solaire et de l’éolienne. Les voitures hybrides rechargeables offrent quant à elles des performances écologiques à peu près similaires.

Volkswagen prépare une méga usine de batteries pour voitures électriques

L’usine historique Volkswagen de Brunswick va se transformer en méga usine de batteries pour voitures électriques. 500 000 packs en sortiront annuellement.

Les moyens de l’ambition

Les 3 millions de voitures électriques par an annoncées par Volkswagen pour 2025 représentent plus que des promesses en l’air. La preuve, le groupe ne cesse de se doter de nouveaux moyens pour atteindre ses objectifs.  La dernière initiative en date porte sur la transformation des installations de Brunswick en une méga usine de batteries pour voitures électriques. On parle d’un volume de production annuelle de 500 000 unités. « La batterie constitue un élément essentiel de la chaîne de valeurs (des voitures électriques) et nous regroupons l’expertise pour l’ensemble de l’Europe à Brunswick », a déclaré Herbert Diess, Pdg du groupe,  à l’occasion de l’annonce du projet.

Une série de grands projets

En mars 2018, Volkswagen avait déjà révélé la future extension des sites de production de ses voitures électriques auprès de 16 usines réparties partout dans le monde. Les plans d’investissement massif se sont également multipliés. Tout comme les recrutements, dont celui de la tête pensante (responsable de programme) de la Tesla Model S et de la Tesla Model X. D’ailleurs, le concept de méga usine de production de batteries pour voitures électriques rappelle les « gigafactories » Tesla.

Sans doute pour marquer le côté historique de la décision, Volkswagen a choisi Brunswick, la plus ancienne usine du groupe. Opérationnelle depuis 1938, elle produit des batteries, des systèmes de direction électromécanique et des composants de suspension. D’ici peu, elle se focalisera sur la transformation des cellules sous-traitées  en batteries pour voitures électriques Volkswagen. Les modèles de la série dédiée aux électriques I.D devraient être les premiers servis.

Marché des voitures électriques en France : nouveau record pour mars 2018

Le marché des voitures électriques retrouve son dynamisme depuis mars 2018. 4 970 voitures électriques supplémentaires circulent dans les rues françaises depuis cette période. La Renault Zoe continue de mener cette troupe.

Immatriculations doublées

Les mauvais résultats du début d’année ne devraient finalement pas présager l’état du marché des voitures électriques en France cette année. Pour le mois de mars 2018, 4 214 immatriculations ont été enregistrées rien qu’en ce qui concerne les 100% électriques particuliers. Les ventes ont ainsi doublé d’un mois à l’autre. Et il s’agit tout simplement d’un nouveau record. Les utilitaires électriques comptent quant à eux pour 756 immatriculations. Les voitures hybrides rechargeables atteignent les 1 187 opérations. Ces statistiques proviennent d’AAA Data, reprises par AVERE-France.

L’inquiétude était légitime après les chiffres des deux premiers mois de l’année. Le décalage entre les commandes et les livraisons figuraient alors parmi les explications avancées. La thèse semble se confirmer au vu du net regain de dynamisme du marché. Il reste désormais à celui-ci à confirmer.

 

La Renault Zoe, encore

La hiérarchie des modèles les plus populaires demeure pratiquement inchangée. La Renault Zoe (2 245 immatriculations) reste leader du marché des voitures électriques français. Suivent, loin derrière, la Nissan Leaf (719),  la Renault Kangoo Z.E (369) et la BMW i3 (319). La Zoe devrait encore profiter de l’impact du lancement de la formule d’achat intégral (batterie incluse) depuis début avril. La Nissan Leaf, récemment élue voiture verte mondiale de l’année, séduira également sans aucun doute plus de consommateurs avec sa cuvée 2018.

Du côté des hybrides rechargeables, le classement est toujours aussi serré. Mercedes GLC, Volvo XC90 et Volvo XC60 (toutes en PHEV) forment le trio de tête avec 133, 105 et 102 immatriculations.

Fin des voitures à moteur à combustion : en 2030 pour le PDG de Porsche

Lors d’une récente interview, Oliver Blume, Pdg de Porsche prédit indirectement la fin des voitures à moteur à combustion pour 2030. Même la Porsche 911, dernier rempart de la technologie, devrait s’électrifier.

La Porsche 911 ne résistera pas à l’appel de l’électrique.

Les constructeurs s’accordent à reconnaître que le futur de l’industrie automobile passe par l’électrification. Porsche, par son Pdg, va encore plus loin en anticipant la fin des voitures à moteur à combustion pour 2030. « Je vais m’aventurer à prédire que, d’ici 2030, la Porsche la plus sportive sera électrique », a-t-il indiqué durant une interview citée par Electrek. Oliver Blume ajoute que même la mythique 911 devrait céder. La compagnie reconnaissait pourtant récemment que celle-ci serait la plus difficile à électrifier. Autrement dit, si la Porsche 911 franchit le cap, tous les autres modèles abandonneront les moteurs à combustion. Ils suivront les traces de la Porsche Mission E, première voiture électrique de la marque, attendue en 2019.

L’hybridation pour patienter

En attendant cette fin des voitures à moteur à combustion, Blume priorise l’électrification partielle (hybridation).  Le Pdg concède que les obstacles à un abandon total de l’ancienne technologie demeurent nombreux. Ils sont techniques, structurels et économiques. Sur ces points, il se contente de rappeler l’autonomie insuffisante et le temps de charge élevé. Le manque d’infrastructures et les doutes quant à l’efficacité écologique réelle des voitures électriques sont également évoqués. D’un autre côté, les efforts pour corriger ces lacunes se multiplient. Et les nouveaux standards d’émission de CO2 en Europe réduisent la marge de manœuvre de l’industrie.

Essais de voitures autonomes : la France complète la règlementation

La réglementation nationale relative aux essais de voitures autonomes s’enrichit grâce à l’entrée en vigueur d’un décret dédié à la question. Il fixe les conditions de délivrance d’une autorisation détaillant les exigences imposées aux expérimentateurs. D’autres règles sur les expérimentations en elles-mêmes y sont prévues.

Autorisation préalable détaillée

Désireux de concilier sécurité et avancée technologique, le gouvernement français étoffe l’encadrement juridique des essais de voitures autonomes. Le décret n°2018-211 du 28 mars 2018 relatif à l’expérimentation de véhicules à délégation de conduite sur les voies publiques a été adopté à cet effet. Il consolide et détaille le régime de l’autorisation instauré par une ordonnance du 3 août 2016 sur le même objet. Les conditions de délivrance de ladite autorisation sont désormais précisées. Les modalités d’utilisation également.

Obtenue après avis de plusieurs autorités (gestionnaire de voirie et police de circulation au minimum), l’autorisation prévoit pratiquement tout. Partie de la voie publique à utiliser, fonctions de conduite autonome à activer, exigences de sécurité et période d’essai y figurent. Elle vaut pour une durée de deux ans, renouvelable une fois sur demande dûment motivée.

Expérimentation encadrée

Outre l’autorisation préalable, les essais de voitures autonomes eux-mêmes font l’objet d’un encadrement strict. À partir de 2019, un certificat provisoire d’immatriculation spécifique aux véhicules expérimentaux à délégation de conduite s’ajoutera aux documents requis. En attendant, un certificat W garage classique suffit. Les véhicules doivent par ailleurs intégrer un dispositif d’enregistrement des conditions de conduite (autonome ou contrôlée). L’enregistrement est conservé pendant une année en cas d’accident à des fins d’enquête.

La présence d’un conducteur reste également exigée. Ce dernier peut toutefois se trouver en dehors du véhicule sur l’autorisation le prévoit. Sa mission consiste à pouvoir reprendre le contrôle du véhicule à tout instant et dès que celui-ci sort des conditions définies pour l’expérimentation. Ce conducteur doit recevoir une formation à la conduite autonome.

Opinion publique rassurée

À terme, ce décret du 28 mars 2018 devrait contribuer à rassurer l’opinion publique quant à la sécurité des essais de voitures autonomes. Il s’agit d’une nécessité face aux accidents survenus depuis le début des expérimentations de la technologie. Récemment, une voiture autonome Uber a mortellement heurté une piétonne aux États-Unis. Les causes de l’accident ne se rattachent pas à la délégation de conduite d’après les premiers éléments de l’enquête, mais l’opinion reste marquée.

Le texte améliorera par la même occasion la visibilité des acteurs de l’industrie par rapport aux contraintes administratives à gérer. Dans ces conditions, la course à la conduite autonomie est plus que jamais lancée.

 

PSA Group : une unité commerciale pour les véhicules électrifiés

Croissance rentable et atteinte des objectifs d’émission de CO2 pour 2020. Ces deux enjeux ont conduit PSA Group à créer une unité commerciale véhicules électriques. Cette structure se chargera de l’électrification de tous les modèles proposés par le groupe d’ici 2025.

Rentabilité et conformité aux normes

L’avènement des véhicules électriques se prépare. C’est dans cette optique que PSA Group a décidé de mettre en place une unité commerciale dédiée à la technologie. Baptisée « Low Emission Vehicles », cette structure aura la responsabilité de rentabiliser le secteur tout en permettant à toutes les marques de respecter les normes d’émission de 2020. D’après les explications fournies par PSA, elle « va ainsi définir et déployer la stratégie véhicules électrifiés, déployer l’offre produits et les services associés ». La tâche ne s’annonce pas facile. En effet, le groupe ambitionne d’électrifier tous les véhicules de sa gamme d’ici 2025. On parle de 40 modèles à travers les marques Peugeot, Citroën, DS, Opel et Vauxhall.

Satisfaction des clients

PSA Group n’en est pas à sa première restructuration pour une meilleure intégration des voitures électrifiées dans son développement. En juin 2015, une « division opérationnelle » voyait le jour pour concevoir et mener à bien une stratégie de groupe. C’était encore l’époque PSA Peugeot Citroën. Cette fois-ci, l’accent porte sur la rentabilité à travers une approche centrée sur le client. Le choix d’une unité commerciale dédiée s’explique alors. Les explications de Linda Jackson, directrice de la marque Citroën, clarifie davantage les objectifs du groupe. « L’enjeu de cette Business Unit … est de proposer la meilleure offre au meilleur moment pour satisfaire nos clients et assurer ainsi les meilleures conditions économiques de mise sur le marché des véhicules électrifiés du Groupe », a-t-elle déclaré.

 

 

Voiture mondiale verte de l’année 2018 : le prix pour la Nissan Leaf

Le titre de voiture mondiale verte de l’année 2018 revient à la Nissan Leaf. La compacte électrique a séduit les meilleurs journalistes automobiles du monde. Les ventes devraient s’en retrouver impactées.

Sans surprise

Les jurys ont rendu leur verdict dans le cadre du Salon de l’auto de New York. Le titre de voiture mondiale verte de l’année 2018 (World Green Car of the year) revient sans surprise à la Nissan Leaf. La compacte électrique devance les deux autres finalistes que sont la BMW 530E iperformance et la Chrysler Pacifica Hybride. Le panel se composait de 82 journalistes spécialisés rattachés aux magazines automobiles les plus réputés au monde. D’après Nissan, ces derniers ont été séduits par « l’ensemble de l’impact environnemental du véhicule par delà son absence d’émissions à l’échappement ». Dans ces conditions, la pionnière des voitures 100% électriques se distingue sans problème de ses derniers concurrents.

 Ce titre de voiture mondiale verte de l’année devrait redynamiser les ventes de la Nissan Leaf. Il arrive également en même temps que le début de la nouvelle version 2018. Toujours selon le constructeur, celle-ci compte déjà 20 000 commandes. Les attentes demeurent ainsi élevées pour Nissan d’autant plus que les modèles concurrents montent en puissance. En France, la Renault Zoe devient plus attrayante encore avec la disponibilité de l’achat intégral (voir article sur le sujet). Sur le marché global, les voitures électriques chinoises et les modèles allemands menacent.

Batterie électrique en location : désormais facultative sur la Renault Zoe

A partir de ce 03 avril 2018, la batterie électrique en location n’est plus obligatoire sur la Renault Zoe. Renault propose la compacte électrique en achat intégral pour 8 900 euros en plus. La durabilité de la technologie l’a convaincu à franchir le pas.

8 900 euros

La star des voitures électriques en France se débarrasse d’un inconvénient majeur. En effet, à partir de ce 03 avril 2018, le Renault Zoe est disponible à l’achat intégral. Autrement dit, la batterie électrique en location ne constitue plus une obligation pour les clients. Ils peuvent désormais choisir d’acquérir celle-ci moyennant un surcoût de 8 900 euros. Auparavant, les seuls choix disponibles consistaient en une location intégrale (voiture et batterie) ou en un achat du véhicule assorti du leasing de la batterie. Le prix de location mensuelle dans cette dernière configuration démarrait à 49 euros. Le véhicule coûte au moins  23 700 euros.

Fiabilité et durabilité

D’après les explications des dirigeants de Renault, la batterie électrique en location visait à faciliter l’utilisation de la technologie par les profanes. « L’objectif était d’accompagner nos clients dans leur découverte de la mobilité électrique et de leur apporter un maximum de sérénité », indique ainsi Xavier Martinet, directeur marketing de Renault France. Le constructeur estime qu’aujourd’hui, la technologie est assez fiable et durable. Elle peut de ce fait être entièrement confiée aux consommateurs. L’argument semble tenir au vu des performances de vente de la Renault Zoe depuis son lancement, malgré cette « contrainte ».  Elle règne sans partage sur le marché local et lutte avec les modèles phares comme la Nissan Leaf et la Tesla Model S en Europe.

Batteries électriques : une nouvelle usine Forsee de 15 000 m2 à Chasseneuil

Forsee Power, fabricant de batteries électriques intelligentes, va aménager une usine de 15 000 m2 dotée d’une capacité de production annuelle de 2 500 unités à Chasseneuil. Celle-ci fournira entre autres les bus électriques Heuliez et de l’emploi pour la région. Continue reading

Une fusion Renault Nissan à l’étude

Des négociations seraient en cours dans le cadre d’un projet secret pour une fusion Renault Nissan. Certains points d’achoppement persistent, mais le cas échéant la nouvelle compagnie deviendra incontestablement le leader du marché mondial de voitures électriques.

L’alliance Renault Nissan pourrait bientôt prendre fin. Elle laissera alors place à une fusion des deux constructeurs qui ne formeront plus qu’une seule compagnie. L’information est donnée par Bloomberg qui cite une source proche du dossier. Celle-ci a requis l’anonymat étant donné le caractère confidentiel du projet. Les négociations seraient déjà en cours. Un accord semble cependant compliqué sur certains points d’après la même source. En cause, la présence du gouvernement français parmi les actionnaires (15% de parts). Ce dernier manifeste une certaine réticence à l’idée de voir son contrôle amoindri. L’éventuel accord devrait en outre obtenir l’aval des autorités françaises et japonaises qui pourraient bloquer sur la localisation du siège de la nouvelle multinationale.

Rumeurs ?

La révélation de Bloomberg attend toujours confirmation. Pour l’heure les dirigeants ont toujours qualifié de « rumeurs » toutes les informations évoquant une transaction concernant les parts sociales des deux constructeurs. En même temps, les récentes déclarations de Carlos Ghosn, Pdg de l’Alliance, alimentent les discussions sur le sujet. Il révélait en début d’année l’existence d’un plan destiné à rendre l’Alliance « irréversible ». Concernant particulièrement l’industrie de la mobilité électrique, une fusion Renault Nissan aurait fière allure. Avec la Nissan Leaf et la Renault Zoe en figures de proue, la domination du marché ne fait aucun doute.

Inconvénients des voitures électriques : les syndicats sud-coréens grognent

Si les inconvénients des voitures électriques pour les consommateurs sont connus et accaparent l’attention des constructeurs, l’opinion des salariés des usines de production demeurait peu médiatisée. La situation a changé avec l’intervention du président du syndicat de Hyundai. Il critique sèchement le passage à l’électrique. Continue reading

Bus électriques : partenariat RATP et Enedis pour des centres bus adaptés

Un partenariat signé entre la RATP et Enedis va permettre à la régie de brancher ses centres bus au réseau électrique francilien. Les bus électriques pourront s’y recharger, tous comme les milliers d’exemplaires promis par le plan Bus 2025.

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